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Deux semaines se sont écoulés... Je n'ai vu Yann que très peu de fois. Il va de plus en plus mal. Et moi aussi d'ailleurs... Je n'arrête pas de me faire insulter de tout les côtés.

Au début ce n'était pas si grave, il n'y avait que cette garce de Sophia et quelque autres cons... Mais ils ont dû tous se faire passé le mot. Sinon je ne serais pas rendu là. J'ai déjà changé mon numéro de portable pour éviter de recevoir des insultes par messages. Mais c'est plus fort qu'eux. Ils ont trouvés le moyen d'avoir mon nouveau numéro... Du coup, que je le change ou pas ça ne servira à rien. Tous ce que je peux faire c'est l'éteindre.

Je ne vais plus sur les réseaux sociaux aussi. La vidéo de ma coucherie a été copier, coller, et publier une bonne centaine de fois sur mon mur. Mais il n'y a pas que sur facebook. Il y a aussi twitter, Snapchat, Instagram... Bref plein de réseaux où je me fais luncher...

Les insultes les plus répandues sont :
En premier - Pédé
En deuxième - Suceur
En troisième - Tarlouze

Voila le top trois de mes insultes. Je vais finir par m'y habituer si ça continue... Oui, c'est horrible de dire ça. Mais pourtant c'est la vérité. Et je tiendrais bon. Je ne veux pas me mutilé ou quoique ce soit pour une histoire à la con comme ça.

J'ai surtout peur pour Yann en fait. Il va vraiment très mal. Il reçoit les même insultes que les miennes. Lui est beaucoup plus fragile que moi.

M'enfin voilà quoi...mon quotidien se résume à mettre une capuche dès que je vais en cours et à me faire tout petit tout le temps pour que l'on me remarque le moins.

Un quotidien qui me pèse...et ma mère s'en rend bien compte. Elle est prête à aller voir le directeur si jamais cet histoire en viens aux mains...

Je sors de mon cours de mathématiques. Je met mes écouteurs dans mes oreilles avec la musique à fond. Après, je met ma fidèle capuche, j'allonge mes manches pour qu'elles recouvrent mes mains, je prend ensuite mon sac et sors directement du lycée.

La tête baissée, je ne vois que mes pas. J'aurais dû relever la tête... Je me heurte à quelqu'un qui fait tomber mon sac. Il a aussi enlevé ma capuche et mes écouteurs. Je lève finalement la tête et vois trois personnes, un sourire affligeant sur leurs visages. En cet instant même, j'ai peur pour moi et pour ma vie...

MartyrOù les histoires vivent. Découvrez maintenant