3 [ Sigh

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Three

Allongée dans mon lit bien trop grand pour mon mètre 60 je regardais le plafond où j'avais collé mes symboliques étoiles fluorescentes que je trimballais partout. Il était 5 heures du matin et les premiers rayons du soleil s'élevaiet déjà dans le ciel, perçant les vitres de ma chambre que je n'avais pas osé fermer la veille, ma peur du noir ressurgissant de nul part. Il me restait 2 semaine pour me préparer à l'année qui allait s'écouler. Mes parents d'accueil voulait me montrer le quartier aujourd'hui, l'environnement dans lequel j'avais attéri. Et c'est à ce moment où je me demanda ce que mon corps faisait ici. Qu'est-ce que j'avais cru en débarquant dans un endroit qui m'est inconnu, à la recherche d'un double petrova (référence à Vampire diaries) qui ne savait pas qui j'étais ? Qu'est-ce que j'avais imaginé au juste ? Me faire une bande de pote et tomber amoureuse du second amour de ma vie ? Je n'avais aucune raison d'être ici. A quoi bon retourné le passé enfouit depuis déjà un petit bout de temps, jusqu'où étais-je prête à aller pour mon seul bonheure ? Je ne cherche même pas le bonheure. Je cherche la paix. Pouvoir m'endormir sans voix troublantes, me réveiller la peau totalement seche, sans sueur, arrêter de culpabiliser à chacun de mes mouvements, pouvoir ressentir des choses. c'est comme si depuis l'enterrement aucune émotion ne me traversait. J'étais comme épuisée à longueur de temps, vidée. Je ne ressentais ni douleur, ni joie, les larmes qui maculaient mes joues les 19 du mois étaient dénuées d'intérêt, mais elles s'obstinaient à couler, pour je ne sais quelle raison. Je m'asseya en tailleur, enfila mon gilet favori et sorti dehors. Le vent soufflait, mes cheveux se prenaient les uns dans les autres, coincés ensemble. J'eu du mal à m'habituer à la luminosité qui débordait en ce lundi matin. Je ferma les yeux et savoura ca moment de liberté, de faiblesse. Je ne connaissais personne, je pouvais m'inventer le passé que je voulais, je pouvais mentir sur tout et personne ne le saurait jamais. J'avais l'impression qu'en ce moment je pourrais voler, partir loin, être moi-même. Ca fait tellement longtemps que je n'avais pas essayé d'être quelqu'un. J'ai passé les semaines précédentes roulées en boule dans ma chambre, sortant de temps en temps mon ordinateur pour regarder Grey's Anatomy, ou lisait les livres qui étaient autrefois nos préférés, ou encore lorsque ma bonhumeur était à son comble, passais des coups de fil à sa famille, qui, eux, avait l'air de s'en remettre beaucoup plus vite que moi.

Jessi et moi marchions dans la rue, son labrador se ruant de droite à gauche. Les maisons ici étaient toutes construites de la même manière, dans le même style. Les couleurs ici rendaient le quartier joyeux, on entendait des éclats de rire et voyait des enfants jouer à tous les coins de rue. Les vacances d'été dans l'état de Washington étaient très animés. Ca se voyait qu'ils n'avaient pas 2 mois de vacances eux.

Ma mère d'accueil m'avait proposé d'aller faire les boutiques en voyant le peu d'affaire que j'avais apporté. C'est pourquoi on avait atterit dans un centre commercial d'au moins 4 étages. Jessica me laissa seule pour aller nous cherche un starbuck pendant que j'entrais dans un des seuls magasins que je connaissais grace à mes nombreuses excursions shopping. J'entra dans les cabines les bras chargés de vêtements, disons que je n'ai pas perdu mon goût pour la mode durant cette période. Des bruits que je décrirais de gênant me venait de la cabine à côté de moi. Ce qui me dérangea vraiment lors de mon essayage. Je tentais malgré tout de faire comme si les deux personnes de la cabine 14 ne se cognaient seulement au mur en jouant à chat, et que leurs gémissements étaient dû à la douleur lorsqu'ils s'écrasaient contre la fine parroisse qui nous séparait.

Une fois fini je sortis de ma cabine. Quelques secondes plus tard, tandis que je faisais le tris dans mes vêtements mes charmants voisins de cabine sortirent de celle-ci. J'aurais pu dire que j'étais choquée, perturbée et que je ne m'en remettrais jamais, mais enfaite pas du tout. Lorsque mon frère d'accueil sortit les yeux baissé sur sa chemise qu'il essayait de fermée, les cheveux en bataille, je n'étais même pas étonnée, surprise certe, le monde et petit, mais pas étonnée. Ce qui me perturba plus c'était le garçon qui sortait derrière lui. Ca on peut dire que je ne m'y attendais pas. Quand Thyllen releva les yeu et m'apperçu, le sourire malicieux qui traînait sur son visage se décomposa en moins de temps qu'il ne faut pour le dire. Il cligna plusieurs fois des yeux comme pour s'assurer que le fille qui débarquait du jour au lendemain dans sa famille et venait de le surprendre en acte avec un garçon était bien réelle. J'aurais moi-même aimé ne pas être vraiment là. Qui vient baiser dans les cabines de Hollister aussi ? Il faut prendre des cabines dans des magasins de mamie, où il y a peu de chance de croisé une connaissance, pas dans un des magasin les plus fréquentés du monde entier. Il me dévisageait, et c'était encore plus gênant qu'hier. Il marmonna quelques paroles à l'intention de son... euh... Petit-ami ? Puis il s'approcha de moi, regardant de tous les côtés, probablement pour s'assurer que je n'étais pas accompagnée. Ca aurait été le comble si sa mère avait débarqué. Cette pensée me tira un sourire, petit certe, mais un sourire quand même. En fin de compte les Etats-Unis étaient peut-être une bonne thérapie. Dommage que le seul sourire que j'avais pu sortir depuis trois mois fut un sourire légèrement sadique. Mais bon on faisait des progrès tout de même. Il me demanda où se trouvait sa mère et fut soulagé d'apprendre qu'elle en avait encore pour un petit bout de temps vu la queue qui dépassait de chez starbucks, je lui avais dis que ce n'étais pas la peine, mais elle avait insisté pour, je cite, me faire découvrir les spécialités locales. Il était plus que gêné, il ne savait pas quoi dire, alors je tenta de le rassurer.

- Tu sais si tu ne veux pas que..

- Ne dis rien, s'il te plait, personne n'est au courant et j'aimerais que ça reste comme ça l'est. J'ai pas franchement envie que tu viennes tout faire capoter en fourant ton nez partout, ce n'est vraiment pas tes affaires. Je ferais ce que tu veux tant que tu la fermes. C'est pas parce que t'es une petite parisienne riche qui débarque de nul part que je me sens menacé, mais si tu balances quoi que ce soit, toit tu le devrais.

- J'allais dire que si tu ne veux pas que ça ce sache je ne dirais rien, mais fait le à ta manière, si c'est ta façon de ne pas perdre pied je t'en pris. Me remercie pas

Je retourna dans la partie où se vendait les vêtements et les paya à la caisse avant d'aller rejoindre maman numéro 2.

L'après-midi se passa sans accroche particulière. J'imagine que Thyllen avait trop peur que je sorte des informations qui pouvait le compromettre, lui et la réputation qu'il avait du se former au fil des années. Il était presque gentille voir agréable. Qui l'eut cru, il aura fallut que je surprenne son côté gay pour qu'il deviennt aimable. Si j'avais su. Derrière son côté "Je fais peur a tout le monde, bouge ou je t'enfonce mes tatouages du bras gauche dans les yeux pour les arrachés et les conservés dans les poches de ma veste de l'équipe de football américaine du lycée dont je suis le capitaine" peut-être que lui aussi avait ses secrets, peut-être que lui aussi il traîne le cadavre de son âme soeur partout où il va, peut-être que ses démons à lui lui saute aux yeux à chaque seconde de chaque minute de sa vie, et peut-être que, en fin de compte, on s'encombre tous de nos fardeaux, et peut-être qu'aucun d'entre eux ne partira.

Not another love storyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant