Speakeasy Syndicate - Parabellum Mafia - Tome 3

Chapitre 12 : faire front commun

Chapitre 12: faire front commun

Je fus coupée dans mes réflexions de femme en manque d'amour et de sexe par ma secrétaire. Elle toquait à la porte. Je relevais la tête et lui dis d'entrer, elle portait une feuille qu'elle me tendit, c'était un communiqué de presse fait par les Callaghan.

- Merci, je vais le lire. Pouvez-vous réserver dans le nouveau restaurant qui a ouvert, vous savez celui qui est au dernier étage d'un immeuble près de l'Empire State ? Demandais-je

- Le restaurant français L'Escapade ? Demandât-elle

- Oui exactement ça ! Pour 20 heures se serait parfait. Merci

- Ce sera fait. A tout à l'heure

Elle sortit et ferma la porte, pour ma part je me plongeais dans la lecture de ce fameux communiqué qui venait d'être publié. Plusieurs autres communiqués de soutien m'étaient déjà parvenu mais il n'était pas aussi important que celui-là.

« Les entreprises Callaghan sont profondément choquées par cette animosité émanant de la police, suite à la conférence de presse du capitaine Teddy Newton. Sans preuves, il se permet de remettre en cause une des entreprises les plus cotés de notre ville tout en s'attaquant aux familles et dirigeants d'entreprises de cette ville. Nous ne pouvons tolérer ce mépris d'un seul Capitaine qui ternit l'image de la respectable police de New-York mais aussi celle de notre ville tout entière.

Nous croyons en la justice, nous croyons en l'Amérique et il y a bien un principe fondamental qui est le principe d'innocence jusqu'à que la preuve soit fourni. Or ici le Capitaine Newton se permet de nous condamner sans preuves. Car oui, attaquer une entreprise aussi grande et prestigieuse de Smith Security Corporation s'est s'attaquer à toutes les entreprises et à toutes les personnes qui y travaillent pour faire de notre ville la plus rayonnante au monde.

Nous soutenons la famille et les entreprises Smith dans leur combat pour prouver leur innocence qui sera facilement démontré. »

On dirait que papa Callaghan n'était pas du tout content de Teddy. Le gala de la police se tenait bientôt nous avions reçus les invitations la semaine dernière. Tout le gratin de la ville y serait et je sens que cette année les choses seront nettement moins festives. La bourgeoisie et les pseudo- aristocrates new-yorkais sont des personnes extrêmement susceptibles. Il est beaucoup plus facile de les vexer que d'être dans leur petit papier.

Ma famille est installée ici depuis plusieurs générations, mais certains ne nous considérait pas comme des vrais américains due à nos origines italiennes. Nous revendiquions notre différence, les Etats-Unis est un melting-pot de nationalité et de cultures. Ce qui est assez hypocrite des aristocrates de cette ville c'est que les Callaghan sont pleinement considérés comme des américains même s'ils revendiquent leur ascendance irlandaise.

Mais heureusement ou malheureusement, dans ce pays ce qui fait la loi c'est le nombre de chiffre à la banque et les investissements. Même si la vielle bourgeoisie graissait un peu des dents, les autres avaient bien compris que nous sommes les personnes à suivre. Nous contrôlons beaucoup de choses dans la grosse pomme et dans tout le pays ; rien ni personne ne nous enlèvera notre héritage. Nous sommes les Smith, famille italienne immigré au Etats-Unis qui a su partir de rien et arriver au sommet !

Le reste de l'après-midi n'avait été qu'une succession de coup de fil et de réunion de crise. C'est ma secrétaire qui m'avait fait porter une tenue pour la soirée, j'avais complètement oublié qu'il était déjà si tard. Elle m'aida à me préparer et me poussa vers la voiture pour que je ne sois pas en retard au restaurant.