Speakeasy Syndicate - Parabellum Mafia - Tome 3

Chapitre 2: notre intimité

Chapitre 2 : notre intimité

Mon cœur avait toujours été à Ryan, mais d'une certaine manière j'avais aimé Liam. Il m'avait apporté une vie presque normale avec des espérances populaires comme avoir une maison dans un quartier tranquille, des enfants et un chien...

Malheureusement ce moment « simple » avait vite été rattrapé par mon passé et mon nom. J'étais une Smith, une des deux familles mafieuses de New-York et pour la deuxième fois de ma vie j'avais compris que rien ne pourra effacer d'où je venais et qui j'étais, c'est inscrit dans mes gènes et ma tête. Je suis une mauvaise personne, je tue, je vole, je deal, j'extorque, et encore bien d'autres choses... Mais j'avais tout de même quelques règles, je ne tuerais jamais d'enfant, ni d'innocentes personnes sauf raisons valables.

Pendant près de 10 ans je m'étais amélioré dans plein de domaine : J'étais une des meilleures avocates, une des meilleures tueuses à gage du monde, j'étais passé maitre dans l'art de la guerre, de la manipulation et du mensonge. Un genre de G.I. Jane amélioré et plus politique, mais en un an, j'étais tombée de mon pied d'étale, j'avais dû faire face à l'une des choses les plus difficile à faire, j'avais dû faire face à mes sentiments.

Quand j'ai rencontré Ryan c'est comme si mes sentiments s'étaient réveillés tous en même temps ; j'ai du mal avec eux, pendant temps de temps, par obligation et instinct de préservation, je les avais mis sur Off. Je comprends maintenant que j'avais été une sorte de coquille vide pendant tant d'années. Et ce qui me fait peur c'est que je ne sais pas comment les gérer, je n'avais pas appris à le faire, normalement c'est pendant l'adolescence qu'on fait des crises de nerfs et qu'on commence à les gérer.

Tout psychanalyste dirait que j'ai une névrose du contrôle, j'ai besoin de contrôler les choses, c'est pour ça que j'ai du mal à laisser entrer entièrement ma famille et les Callaghan, surtout Ryan dans ma vie car je ne peux pas les manipuler et que je suis obligée de leur faire confiance. Un vrai cas psychiatrique !

J'avais toujours mes appartements, j'y vivais la moitié du temps, malgré les multiples propositions d'habiter avec Ryan, j'avais décliné, je devais encore avoir mon chez moi, quelque part que je pouvais entièrement maitriser, un endroit où je pouvais me réfugier après une journée de travail trop intense, quelque part où je pouvais vraiment être seule.

Je pris un verre sur le buffet de son salon, la bouteille en cristal contenait un liquide ambré, je débouchais la bouteille et un effluve d'alcool me monta aux narines. Je clignais plusieurs fois des yeux, le Whisky n'étais pas ma boisson préférée mais il faut dire que le Whisky de Ryan était excellant, il devait certainement venir d'Irlande. Encore un exemple qu'on ne peut pas renier ces racines !

Je me servie un petit verre et alla rejoindre mon homme dehors, il faisait frais, presque froid, ce mois de mars avait été clément, nous avions eu un joli temps, pas trop de pluie, juste parfait. Après les longs mois d'hiver bien froid que nous avions passés, cela faisait du bien au moral d'avoir des températures qui dépassaient les 10 degrés.

En arrivant sur la terrasse, je regrettais de ne pas avoir pris un manteau, mon tailleur n'étais pas assez chaud pour un mois de printemps. Ryan n'avait toujours pas bougé, ses yeux fixaient l'horizon se laissant apprécier les premières lueurs du jour. Je me rapprochais encore de son dos et posa mon menton sur son épaule pour regarder dans la même direction.

Un léger mouvement d'épaule m'indiqua qu'il avait senti ma présence, un léger sourire se forma sur ses lèvres parfaites qui me donnaient tant envie. Ses yeux dérivèrent une seconde vers moi puis retournèrent à leur contemplation de cette magnifique et puissante ville.