Chapitre 17 : grand-mère

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Chapitre 17 : grand-mère

La villa de ma grand-mère n'avait pas changé, blanche avec de grandes baies vitrées pour laisser la lumière entrer. Le premier étage comprenait toutes les chambres de la maison, le bas lui était consacré à une grande cuisine avec un immense salon, une bibliothèque avec un piano, j'y avait passé des heures et des heures adolescentes. Mais le plus cool dans cette propriété c'était la bâtisse au fond du jardin qui comprenait une salle de sport et un « bunker » aménager pour faire du tir. Fan d'arme ma grand-mère pourrait armer un régiment de Marines.

Le taxi me déposa devant la grande grille qui sécurisait l'endroit, une fois mon identité déclinée à la sécurité, un garde du corps m'emmena en voiturette de golf à l'entrée où le major d'homme m'attendait.

- Mademoiselle Smith, quel plaisir de vous revoir ! Me dit Silvano Guzzo en italien

- Je suis ravie de vous revoir aussi Silvano, comment ça se passe à LA ces temps-ci ? Demandais-je

Pendant mes années ici je lui en avais fait voir de tous les couleurs, il était si inflexible et traditionaliste. Il n'avait pas de famille et avait commencé à servir ma grand-mère et son mari dès sa majorité. C'était lui qui m'avait appris le piano et à parler couramment l'italien. Il ne l'avouerait jamais mais mes farces lui avaient égaillées ses journées pendant des années.

- Vous avez trouvé la politesse depuis votre séjour à New-York ? C'est toujours pareil ici, votre grand-mère s'ennuie depuis votre départ. Ripostât-il

Sans qu'il s'y attende je le pris dans mes bras, je ne l'avais fait que rarement mais j'aimais vraiment bien cet homme, il m'avait élevé avec ma grand-mère. Vue qu'il se détendait je le relâchais enfin et le suivis dans la maison. Je pouvais voir qu'il avait un grand sourire, il devait avoir l'impression de revenir des années en arrière.

- Avez-vous des bagages ? Demandât-il

- Non je ne reste que pour le déjeuner.

- C'est bien, vous aurez moins le temps de faire des misères ! Ricanât-il

Je lui souris et secoua la tête, il avait toujours cet ai sévère sur le visage dû à son poste mais en réalité il pouvait être un vrai boutentrain. Une partie de moi avait hâte de revoir ma grand-mère et l'autre était anxieuse. Ma grand-mère avait contacté le meilleur tueur à gage, qui se trouve être aussi un de ces amis, pour m'entrainer quand je commençais à mal tourner.

Tom Brown dit « Ares » dans les affaires était le meilleur tueur à gage du pays et même peut être dans le monde, il était mon mentor, du moins je ne savais plus vraiment où j'en étais sur notre relation. Était-il un ami ? Un mentor ? Un menteur ? Je ne le savais pas, il m'avait menti, enfin disons qu'il m'avait caché le fait que ce soit ma grand-mère qui lui avait demandé de m'aider à survivre ici. Je leur en voulais à tous les deux d'avoir tout fait pour que je ne découvre pas la vérité ; mais je devais aussi reconnaitre que c'est grâce à eux que je suis toujours vivante et que je suis tel que je suis.

Depuis cette découverte, je n'avais pas eu ou plutôt pas voulu prendre le temps d'y penser, même dans l'avion qui m'avait transporté jusqu'ici, je n'avais pensé qu'au travail et à Kallie.

Je soufflais pour faire redescendre la pression et entra dans la maison qui fut jadis la mienne. Comme je l'avais pressenti pas grand-chose n'avait changé, la décoration avait était modifié pour être épuré au maximum. Quelques tableaux avaient été remplacés mais globalement rien n'avait changé depuis mon départ.

Mes talons claquaient sur le marbre toujours aussi bien entretenu et quasi blanc. Je me souvenais de moi adolescente, il m'arrivait de mettre des chaussettes, de courir et de glissé dans l'imposante villa. J'en rigolais encore et Silvano dû avoir la même pensée puisqu'il regardait mes chaussures avec un sourire en coin qu'il essayait de dissimuler.

Speakeasy Syndicate - Parabellum Mafia - Tome 3Où les histoires vivent. Découvrez maintenant