LA DISPARITION DU MARCHAND-chapitre 14

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Sans difficulté, Rina se retrouva dans sa chambre, sur la moquette douce. Elle se sentit enfin en sécurité. Assise, elle commença à réfléchir à ce qui venait de se passer.

- C'est bien d'être à l'abri, murmura-t-elle à elle-même.

Soudain, la porte de sa chambre s'entrouvrit, laissant apparaître sa mère qui venait ranger quelques affaires. La fraîcheur de la pièce la fit réagir.

- Oh, mais il fait froid dans cette chambre ! dit sa maman en se dirigeant vers la fenêtre ouverte.

Rina s'avança vers sa mère pour la prendre dans ses bras, mais elle passa à travers elle, une sensation déconcertante de vide l'envahissant.

- Non, non ! cria Rina. Pas ça !

Au même instant, le téléphone sonna, interrompant sa mère qui quitta précipitamment la chambre sans fermer la fenêtre.

Rina, les larmes aux yeux, chercha désespérément une solution. Elle savait qu'il lui fallait retrouver le magicien, mais où pouvait-il être maintenant ? À l'extérieur, la neige avait cessé de tomber. Rina se demanda si le magicien était peut-être revenu à sa place habituelle.

Elle n'avait pas beaucoup de temps pour agir, sa mère allait bientôt revenir. Son regard se posa sur la fenêtre, où elle aperçut son petit pot à crayons, ciseaux et stylos qui semblait s'animer de lui-même. Sans avertissement, le pot vola violemment en sa direction, percutant sa tête. Son esprit fut enveloppé d'un brouillard, et elle perdit connaissance.

Quand elle ouvrit les yeux, elle reconnut ses parents penchés au-dessus d'elle. Sa mère lui épongeait le front tandis que son père lui tenait doucement la main.

- Oh, ma petite fille, enfin tu te réveilles, dit sa mère, visiblement soulagée. Tu nous as fait bien peur !

Son père ajouta : - Le médecin vient juste de partir. Cette méchante rougeole t'empêchera de retourner à l'école, mais tu as de la chance : tes vacances se prolongent !

Rina se redressa, encore groggy et déboussolée. Elle chercha des réponses : - Maman, où est le marchand de bijoux ? L'avez-vous retrouvé ?

Ses parents la regardèrent, perplexes.

- Le marchand de bijoux ? Mais nous ne le connaissons pas, répondit sa mère.

- J'étais un fantôme ! Je suis devenue invisible ! insista Rina.

- Calme-toi, ma chérie, dit sa mère avec douceur. Je pense que tu as fait un mauvais rêve. Repose-toi, tu te sentiras mieux demain.

Ses parents lui donnèrent un tendre baiser et quittèrent la chambre, la laissant seule. Rina était déconcertée. Tout cela ne pouvait pas être qu'un simple rêve. Elle jeta un coup d'œil autour d'elle et aperçut, sur la moquette, à côté de son bureau, un bijou en or étincelant.

Les paupières de Rina se fermèrent doucement, et la petite fille s'endormit, perdue dans la confusion de ce qu'elle avait vécu.

Fin.

RinaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant