GIULIA
Ce matin, je fus réveillée par une odeur du pain de mie dans le toasteur. J'ouvris peu à peu les yeux et me rendis compte que j'étais toujours dans mon canapé.
- Alors, la belle aux bois dormant daigne enfin se lever ?
Je sursautais à l'entente de cette voix et me retournais vers elle pour tomber sur Ken, un verre de jus d'orange dans la main, les cheveux en bataille. Cette vision me fit craquer.
- Je suis désolée de m'être endormie hier soir alors que tu parlais
Il rit.
- Mon explication sur Dragon Ball était trop longue peut-être, mais quand je suis lancé on ne m'arrête plus
- Non non, pas du tout, j'ai trouvé ça intéressant, c'est juste que j'étais vraiment morte.
- Pas de soucis.
- Rassure moi, je ne t'ai pas bavé dessus ? Demandais-je en riant
- Je te le dis pas alors
- Vraiment ? Je me cachais derrière mes mains
- Je te charrie ! Par contre t'as la tête lourde, j'ai plus d'épaule.
- Désolée...T'aurais du me réveiller
- T'inquiète pas, me sourit-il. Je me suis permis de préparer des toasts, t'en veux ?
- Je meurs de faim !
On prit le petit-dej devant la télé. Puis Ken dut partir bosser. On se dirigea vers ma porte d'entrée et il se tourna vers moi.
- Merci pour cette soirée, c'était vraiment cool de la passer avec toi
- J'ai beaucoup apprécié la passer avec toi aussi
- On se refait ça un de ces quatre ?
- Bien sûr
- De toute façon, on se revoit bientôt, t'es intégrée dans la mif maintenant, tu vas plus pouvoir t'échapper
Je ris, et il me prit dans ses bras. Je fus surprise au début, mais entourais rapidement sa taille de mes bras. Il m'embrassa la joue et ouvrit la porte.
- Ken ??
Et merde ! Eliott...
- Elite ! Ca va ?
- Ouais ça va, qu'est ce que tu fous là ? Demanda mon ami
- Giulia avait oublié son écharpe dans ma voiture hier soir, je suis venu lui rendre
Whaou ! Heureusement que Ken est bon menteur. On l'a échappé belle. Même si en soit, rien ne s'est passé entre nous, je me voyais mal dire à Eliott que son pote avait passé la nuit chez moi.
Ken partit après nous avoir salué une dernière fois. Je fis entrer mon ami.
- Que me vaut cette visite ?
- Rien de spécial, je passais dans le coin. J'ai bloqué quand j'ai vu Nek sortir de chez toi
- Pourquoi ça ?
- Parce que je me suis imaginé des trucs, tu sais Ken est un coureur de jupons, et j'ai bien vu que tu ne le laissais pas différent
- Ne dis pas n'importe quoi, on est amis
- Comme toi et moi on est amis ?
- On n'a pas la même relation lui et moi, et tu le sais !
- J'espère bien, parce que t'es à moi
- Quoi ?
Il se rapprocha de moi, passa sa main sur ma joue avant de la caresser.
- Qu'est-ce que tu...
Je ne pus finir ma phrase qu'il plaqua ses lèvres sur les miennes. Je ne réagis pas, tout s'emmêlait dans ma tête. Ça faisait un moment que j'attendais que les choses évoluent entre Eliott et moi, mais le visage de Ken ne voulait pas sortir de mes pensées.
Il s'écarta de moi et colla son front au mien.
- Je rêvais de le faire depuis qu'on s'est rencontrés, murmura-t-il
Je restais interdite face à lui.
- Ecoute, Eliott...
- Chut...Il plaqua son doigt sur ma bouche, ne dis rien
J'hochais la tête timidement. Il se dirigea vers la cuisine pour se servir à boire et me rejoignis sur le canapé. Il resta une petite heure chez moi. Je ne parlais pas à part pour lui répondre, encore toute retournée à cause du baiser.
Au moment de partir, il m'embrassa le coin de la bouche, comme la veille. Je refermais la porte derrière lui et m'appuyais sur celle-ci. Je soufflais un coup.
J'entendis mon portable vibrer du salon. Je me dirigeais vers la table et le pris. J'avais un message d'un numéro inconnu.
« Salut ma belle, c'est Ken, j'ai piqué ton numéro dans les contacts d'Eliott, ça te dérange pas ? En parlant de ça, j'espère avoir bien fait de mentir, j'ai pas réfléchi en fait. A bientôt ! »
Je lui répondis qu'il avait bien fait, puis partis prendre une douche. Je repensais aux paroles d'Eliott sur Ken. Disait-il vrai ou bien était-ce sa jalousie qui parlait ? Puis je repensais au baiser, est-ce que je voulais vraiment aller plus loin avec Eliott ? Et si on gâchait notre amitié ? Je sortis de ma douche et enroulais une serviette autour de ma poitrine. Ma dernière pensée fut pour Ken, qui me déstabilisait, mais avec qui, bizarrement, je me sentais bien. Est-ce qu'il ressentait la même chose ?
Je soufflais à nouveau. Dans quel merdier m'étais-je encore foutue ?