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KEN

Bordel, cette chanson était carrément un appel au baiser ! Et ce n'était pas l'envie qui m'en manquait ; la tenir dans mes bras, sentir son souffle chaud dans mon cou, et le parfum de ses cheveux, tout chez elle à ce moment me donnait envie de renouveler l'expérience et de goûter une nouvelle fois à ses lèvres. Les battements de mon coeur s'affolaient, et j'avais les mains moites ; on aurait dit un ado devant la fille populaire du lycée. Le temps s'était arrêté et tout ce qui nous entourait avait disparu. Plus rien ne comptait à part elle.

- Alors quelles sont tes idées de prénom ? Lui chuchotais-je

Elle se recula pour me regarder, puis me souris avant de reprendre la parole.

- J'avais pensé à Sammy, qu'est-ce que t'en dit ?

- Ça me va, il te plait ?

- Tu veux rire ? Il est adorable, avec ses petits yeux verts et ses tâches sur la truffe, comment ne pas craquer ?

- Tant mieux

Elle me sourit puis replongea sa tête dans mon cou. Nous continuâmes à danser jusqu'à la fin de la chanson. Quand la dernière note arriva, nous nous séparâmes à contre-coeur, et elle plongea ses yeux dans les miens. Je pouvais y lire tellement de choses ; de la joie, du désir mais également de la peur. Je pouvais entendre sa respiration s'accélérer, et ses mains sur moi commencèrent à trembler légèrement. Elle ferma les yeux et se mordit la lèvre inférieure. Je gardais difficilement le contrôle face à ce geste, anodin pour elle, mais qui provoquait en moi l'irruption d'un volcan. Elle rouvrit les yeux.

- Ken... murmura-t-elle d'une voix tremblante

- Hum ?

- Je peux pas... mais j'en ai tellement envie, poursuivit-elle

- Je sais, j'en crève d'envie moi aussi

- Je devrais peut-être rejoindre les autres...

- Oui, tu devrais, dis-je en la lâchant

Elle se reprit avant de prendre la direction de la cuisine. Avant de pénétrer dans la pièce, elle se retourna une dernière fois et me regarda, puis disparut.

Bordel de merde. Je n'avais jamais ressenti une telle tension, et je n'avais jamais autant désirer une femme qu'elle.

Je me dirigeais à mon tour vers la cuisine. J'arrivais au bar et me servit un verre.

- T'es dans la merde frérot

Je me retournais vers Doums qui avait posé sa main sur mon épaule, et lui lançais un regard d'incompréhension.

- Pas à moi Nek, j'ai bien vu comment tu la regardes, et je vous ai vus danser, vous étiez à deux doigts de vous sauter dessus !

Je grimaçais.

- Je sais pas quoi faire mec, je suis vraiment perdu

- Je vois ça, et si tu veux mon avis, ça va pas aller en s'arrangeant. T'es piqué !

Je soufflais et décidais d'aller sur le balcon prendre l'air. Je pris mon paquet de clopes, mon briquet et sortis. L'air frais me fit un bien fou. J'allumais le cylindre entre mes lèvres, et inspirais profondément ce qui me détendit immédiatement. Je m'installais sur une des chaises et posais mes pieds sur la petite table, puis mon regard dériva vers le ciel. Il était rempli d'étoiles, et la première chose à laquelle je pensais fut d'appeler Giulia pour le lui montrer, elle qui regrettait le ciel étoilé de son village. Je détournais les yeux pour arrêter de penser à elle et regardais à présent à travers la baie vitrée de mon appartement. Mais bien sûr, je tombais sur l'image de la brune en train de s'amuser avec son nouveau chiot. Je souriais face à cette vision. Le chien était sur le dos et se faisait gratter le ventre par l'italienne. Cette dernière, se sentant sûrement observée, tourna la tête vers moi, puis me sourit, avant de prendre Sammy dans ses bras et de quitter la pièce.

Je ne m'étais même pas rendu compte que ma cigarette s'était consumée toute seule. Je jurais dans ma barbe, pris une dernière taffe et l'écrasa dans le cendrier, puis je rentrai à l'intérieur. Je me rendis au salon et y trouvai Deen, en pleine discussion avec Sara. Sacré Bigo, Il ne perdait vraiment pas de temps. Je secouais la tête en souriant, puis je rejoignis Alpha et Sneaz sur le canapé.

Per me, per sempreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant