GIULIA
-Oh, Aubrey that's you, you scared me ! (Oh, Aubrey, c'est toi, tu m'as fait peur !)
Il me prit la main et me tira vers la sortie de la boite. Une fois dehors, il s'appuya contre le mur et s'alluma une cigarette. Le silence plana pendant quelques secondes et je sentais son regard sur moi.
- Your boyfriend is lucky to have you (Ton copain est chanceux de t'avoir)
La faible lumière du réverbère éclaira son visage et je pus apercevoir ses yeux injectés de sang... Il était défoncé, et je commençais à prendre peur.
- Thank you... He must be looking for me, I should probably go back inside (Merci... Il doit me chercher, je devrais sûrement retourner à l'intérieur)
Je me retournais pour partir mais il m'attrapa le poignet.
- C'mon, stay a lil' longer, we're doing nothing wrong (Allez reste un peu plus longtemps, on fait rien de mal) Me répondit-il avec un sourire en coin)
De son autre main, il dégagea une mèche de mon visage et la cala derrière mon oreille. Je frissonnais, n'aimant pas du tout cette proximité.
- Is everything ok right here ? (Tout va bien ici ?)
Nous nous retournâmes vers un jeune qui nous regardait d'un air suspicieux.
J'allais répliquer mais Aubrey me devança.
- You're seriously pissing me off man, get out ! (Tu me casses les couilles sérieusement mec, dégage !)
L'homme ne répliqua pas, et partit, à mon plus grand désespoir. Aubrey me tenait toujours le poignet.
- You're hurting me (Tu me fais mal)
- Je te conseille de la lâcher maintenant... Lâcha une voix grave derrière nous.
Je reconnus instantanément la voix de Ken, à ma plus grande surprise qui regardait Aubrey les poings serrés.
- I didn't understand a word you said buddy, you're annoying us, why don't you take a hike ? (J'ai pas compris un seul mot mon pote, tu nous déranges, pourquoi t'irais pas voir ailleurs si j'y suis)
Sur ces mots, il me prit à nouveau le bras et me tira pour partir. Dieu merci, il n'eut pas le temps d'avancer plus car le poing de Ken s'abattit sur son visage.
Assommé, Aubrey lâcha mon bras, et Ken en profita pour me tirer vers lui.
- Viens, on se casse d'ici, envoie un message aux gars
J'hochais la tête et le suivit jusqu'à un taxi. La silence planait dans l'habitacle. Au bout de quelques minutes, la main de Ken se posa sur mon genou, qu'il commença à caresser de son pouce. J'eus un mouvement de recul, mais me calma rapidement. Je lui souris, et murmurais un merci inaudible, avant de poser ma tête sur son épaule et de m'endormir aussitôt.
- Giulia, réveille-toi, on est arrivés.
J'émergeais doucement et sortis du taxi en prenant la main que Ken me tendait. Une fois à l'intérieur, je partais m'installer dans le canapé tandis que le grec se dirigeait vers la cuisine. Il revint quelques minutes plus tard, une tasse de thé à la main, qu'il me tendit.
- T'es adorable, lui souris-je en prenant la tasse fumante des mains.
- Comment tu te sens ?
- Ça pourrait aller mieux, mais ça pourrait aussi être pire
Le silence retomba, nous laissant comme deux idiots.
- Je suis désolé tu sais, reprit-il
- T'as pas à t'excuser, je comprends parfaitement
- C'était complètement con, parce que ça ne m'empêche pas de penser à toi...
- Ken, je...
- J'y arrive pas... J'arrive pas à ne pas te parler, à t'éviter, c'est au dessus de mes forces
- Pour moi aussi c'est dur tu sais, j'adore passer du temps avec toi, mais j'ai pas envie que tu souffres de la situation
- Je veux que tout redevienne comme avant
Je lui souris, avant de poser ma tasse sur la table et de lui tendre ma main.
- Amis ?
Il la serra et me tira pour me prendre dans ses bras.
- Amis
J'humais son odeur si particulière, tandis qu'il me caressait le dos. Nous nous séparâmes et j'embrassais sa joue.
- Je vais aller me coucher, je suis crevée
- Moi aussi, dit-il en se relevant
- Bonne nuit Ken
- Bonne nuit Lili