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KEN 

Une semaine... 7 jours que je n'avais pas de nouvelles de Giulia. 7 putains de jours depuis qu'Eva nous avait interrompu sur ce balcon et que j'avais à demi-mots confirmé à la meuf qui me plait que j'étais plus ou moins en couple avec une autre. Et je n'arrêtais pas de penser que si cette dernière ne nous avait pas dérangé, j'aurais eu le courage de dire à cette même fille que je kiffais que j'étais au courant qu'elle avait cassé avec mon pote et que je n'attendais qu'un seul signal de sa part pour tej mon actuelle "copine". Malheureusement ou heureusement pour moi, j'avais perdu ce courage, et depuis, silence radio entre elle moi. 

- Tu m'écoutes ? 

La voix d'Eva me sortit de mes pensées. Nous étions assis sur mon canapé et je ne me souvenais même pas de quoi elle me parlait. Je levais les yeux vers elle. 

- Scuse moi, j'suis crevé, tu disais ? 

Elle roula des yeux et reprit le cours de son histoire. 

Et dire qu'elle avait choisi Sneaz pour l'accompagner en Islande alors qu'il n'imaginait pas une seconde l'importance de ce voyage pour elle. 

- Bon, je vois que tu ne m'écoutes toujours pas, ça sert à rien que je gaspille ma salive. Appelle-moi quand tu seras reposé. 

Sa voix me sortit de nouveau de mes pensées. Elle se leva et m'embrassa du bout des lèvres avant de prendre son manteau et de sortir de mon appartement. Je ne la retins pas. 

Je soufflais et prenais ma tête entre mes mains avant de me laisser tomber contre le dossier du canapé. Je checkais l'heure sur mon portable : 22h17. Je me levais ensuite et m'allumais une cigarette en sortant sur mon balcon. J'observais le jour disparaitre pour laisser place à l'obscurité rapidement atténuée par les lumières artificielles de la capitale. Ma cigarette finie, je rentrais et checkais mon téléphone. 1 appel manqué. Giulia. Merde. Je m'apprêtais à la rappeler quand je me rendis compte qu'elle avait laissé un message. 

"Salut, c'est moi... c'est Giulia. Elle pouffa. Je sais même pas si c'est une bonne idée mais maintenant que je suis lancée... Je t'appelle parce que je voulais te proposer quelque chose mais j'ai envie de te le dire en personne, pas par téléphone. Hum... Tu préfères passer chez moi ou que je vienne ? Tiens-moi au courant, bisous"

Intrigué par le message, je m'empressai de répondre. 

"À : Giulia 

J'arrive." 

Je pris de suite ma veste, et décidais de marcher jusqu'à chez elle. Sur la route, mon cerveau divaguait et je me faisais mille-et-un films sur ce qu'elle allait bien pouvoir m'annoncer. 

Arrivé devant la porte de l'immeuble je sonnais et elle m'ouvrit aussitôt. Je décidais de prendre les escaliers, trop impatient de découvrir l'objet de ma visite. Je montais quatre à quatre les marches jusqu'à son étage et arrivais essoufflé devant sa porte. Je n'eus pas le temps de frapper que celle-ci s'ouvrit sur Giulia. 

- Salut, lançais-je en essayant de reprendre mon souffle

- Qu'est-ce qui t'arrive ? On dirait que t'as couru un marathon 

- Tu m'as demandé de passer, me voilà ! 

- Ça pouvait attendre demain tu sais, reprit-elle en se moquant 

- Bon tu me fais entrer ou je campe sur le palier ? 

- Oh oui, excuse-moi entre 

Elle se poussa pour me laisser entrer. Elle avait les cheveux lâchés, portait un jogging gris ainsi qu'un t-shirt blanc basique, et cette simplicité la rendait d'autant plus belle. Elle ferma la porte derrière moi et me suivis jusqu'au salon. 

Per me, per sempreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant