Incompréhension

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Le jour se lève sur la ville de Jinja et c'est lentement et difficilement que nous nous réveillons un par un, allongés sur des tapis de velours posés au sol au coin du feu de la veille tandis que Taoh et moi-même contions notre histoire avec peine. 

Je fus la première à ouvrir les yeux parmi mes amis. Je décide donc d'aller jusqu'à la salle qui devait servir de cuisine. Je commence par moudre du café corsé à l'évidence vu le gout amer de celui-ci. Alors, je prends des tasses visiblement usées par le temps et l'usage plus que fréquent qu'on a pu leur faire. 

Mais une fois nettoyés à l'eau chaude et au savoir noir ceux-ci retrouvent un peu de leur éclat d'antan. Puis, je remplis chaque tasse ou verre que je trouve et que je lave bien entendu, de café bien chaud afin que tout le monde se réchauffe par ce matin assez frais ... 

Je retourne dans le salon et alors que tout le monde dort encore, je pose mes tasses sur le sol près de la cheminée et je tente de rallumer celle-ci avec du bois sec et du papier

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Je retourne dans le salon et alors que tout le monde dort encore, je pose mes tasses sur le sol près de la cheminée et je tente de rallumer celle-ci avec du bois sec et du papier. Tout à coup, j'entends quelqu'un bailler et me demander: 

"- Déjà debout ? *Demande une voix masculine, donc la seule d'entre nous*     

  - Euh, hum ... Oui je, enfin ... *Balbutiais-je alors que je perds mes moyens pour je ne sais quelle raison ...* 

  - Calme-toi je t'en prie je, enfin ... cesse de me voir comme un bourreau ! *Dit Taoh* 

  - Je suis désolée mais ... *Je me redresse tandis que le feu reprend vie dans la cheminée trop longtemps inanimée* Tenez, un café tant qu'il est encore chaud ...

  - Merci, mais attends, un instant s'il te plaît ! *Dit Taoh en me voyant repartir à la "cuisine".     

  - Je vais préparer à manger pour tout le monde ! 

  - Alors, laisse moi t'aider ! 

  - Non, je vous en prie n'insistez pas ! *Dis-je agacée*".     

Et je pars donc de la salle afin de ne plus être en présence de Taoh. Je, je n'arrive pas à être à l'aise en sa présence. Il me trouble et en même temps j'éprouve de la pitié pour son âme si ... naïve. 

Les heures passent et tandis que mes amies se réveillent et boivent leur café tranquillement au coin du feu pour réchauffer ceux-ci, je leur apporte du pain azyme ainsi qu'un peu de miel restant de mes bagages pour traverser le désert des 4 Vents. 

La journée se passe paisiblement, je donne des livres achetés dans les marchés des villages alentours que nous avons traversés Taoh et moi pendant notre petit périple. Je leur donne aussi des petits objets, des bibelots et des vêtements ainsi que des couvertures brodées aux motifs Égyptiens les plus antiques. 

Vers 14h, lorsque je sors pour la première fois de la maisonnette pour prendre l'air, je marche vers la sortie de la ville à deux pas de notre habitation. J'entends un bruit sourd ! Comme une sorte de cheval qui galope avec une rapidité inhumaine. 

Mais ce n'est pas cela. Personne ne se présente à ma vision. Tout à coup je me retourne en sentant une main se sur ma main gauche. 

"- Ma douce ... 

  - *Je me retourne* Je ne suis ni douce ni gentille ! 

  - Je ... JE suis navré si j'ai été inconvenant ! *Dit-le jeune prince* 

  - C'est bon ça va ... 

  - Je t'en supplie Hyendra *Il prend ma main et la serre* Ne me rejette pas ! 

  - Mais pourquoi ? Vous voyez bien que je n'arrive pas à vous parler ou même à vous voir autrement que comme souverain d'Egypte en devenir. 

  - Je ne peux accepter que ta vision de moi soit réduite à cela ! 

  - Je ne peux vous voir autrement j'en suis désolée ! 

  - N'arriveras-tu donc jamais à me donner ta confiance ? 

  - Nous venons de passer des semaines ensemble jeune prince et je vous ai ouvert mon cœur que voulez-vous de plus ... 

  - Cesse de m'appeler ainsi ! 

  - Alors ! Vous voulez que je vous nomme autrement ? Comme si j'étais votre égal ? *Dis-je énervée* Mais que vous le vouliez ou non, nous ne sommes pas du même monde ! Je ne suis sortie de prison QUE PARCE QUE VOUS ETES PRINCE BORDEL ! *Je reprends mes esprits* Stop ! Je ne veux plus avoir à me forcer à rester avec vous ou même à devoir vous parler! Vous comprenez, je me sens obligée, bridée, tout ce dont j'ai toujours détestée ! Votre simple présence à mes côtés me rappelle tout ce que j'ai vécu ! Je ne vous en veut pas mais ... Mon cœur si !     

  - ... Très bien ! Je vais te laisser avec tes amies ... Qui je le suis certain, sont dans le même cas que toi et tout comme toi refusent de me dévoiler le tréfond de leur pensées ... Sache que je te remercie pour tout ce que tu as fais pour moi et ... 

  - Ne me remerciez pas ! Je n'ai fais cela uniquement par obligation ! N'était-ce pas la condition de ma sortie de prison ? 

  - Si ... En tout cas je te remercie *Dit Taoh en baissant les yeux et en s'approchant de moi puis dans un dernier sourire il se retourne et s'en retourne vers la maisonnette probablement faire ses bagages*".     

Ais-je été méchante ? Certainement !

Les heures passent et tandis que je suis assise dans un champ

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Les heures passent et tandis que je suis assise dans un champ ... Le bruit sourd entendu tout à l'heure et dont j'ai ignorée la présence tandis que je parlais avec Taoh revint à mon esprit désormais. 

Et dans un fragment de bruit nouveau, le ciel se couvre d'épais nuages noirs ... Les dieux sont-ils en colère ? Je n'en sais rien, car je n'ai pas la prétention de savoir ce que pensent les souverains parmi les souverains ... 

Et le bruit cesse tout à coup tandis que je sors de mes pensées. Je sens, des choses me tomber dessus ... C'est froid ! C'est liquide c'est ... C'est ... C'est de l'eau ! LA PLUIE ! Il pleut ! Je n'ai de ma vie entière, assistée qu'une seule ou deux fois à un paysage couvert de pluie ! 

Les dieux me font un signe j'en suis sûre ! Ou peut-être ai-je simplement envie de justifier l'acte que je vais commettre en me forçant à croire que les dieux y sont pour quelque chose ... 

Je me lève de mon champ de pluie, trempée jusqu'au coup et cours ! Je cours en direction de la ville à toute allure sous une pluie battante rendant le sable boueux et difficile à traverser ...     

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Chronique de Hyendra : Il Était Une Fois au CaireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant