Chronique de Hyendra : Il Était Une Fois au Caire

Le Sénateur Moyrah

C'est sur les paroles sages et pleines de conseils de Maître Somay Que je quitte Sabrina pour retourner rendre hommage à ma défunte mère. En effet le vieil homme est venu me voir si rapidement que je n'ai même pas eu le temps de me recueillir comme je le souhaitais.    
Je m'en vais réparer cette erreur. Mais lorsque j'arrive de nouveau devant la pyramide (aussi petite soit-elle c'est une pyramide où repose le plus méritant des êtes ... j'ai nommée ma mère Oséis) une fois de plus je ne suis pas seule. Mais quelle ne fut pas ma surprise, en voyant, la silhouette filiforme et immense de la reine Erza. Que fais-t'elle ici ? Pensais-je.

Je reprend mon sang froid et la rejoins devant la tombe de ma mère.    

"- Bonjour ...

  - Bonjour Hyendra. Comment vas-tu ? *Dit la reine en me regardant de haut en bas*.   

  - Je vais bien je vous remercie majesté ... Je, enfin je dois dire que je suis surprise de vous voir ici.    

  - Vraiment ... Eh bien je venais me recueillir sur la tombe de ma bien aimée servante et ... et amie *Dit-elle d'un air qui me semble pas sincère pour deux sous*. 

  - Oh c'est ... gentil *Lâchais-je simplement*.   

  - Je ne te demandes pas ce que tu fais ici... La réponse est plutôt évidente *Dit-elle en repoussant les voiles de sa longue toge beige derrière elle*.  

  - Oui je ... Cela faisait longtemps que je n'avais pas rendue visite à mon ange-gardien.    

  - Ton ange-gardien ? Est-ce ainsi que tu l'appelles ?   

  - Oui. Mère était et sera toujours la plus belle chose qui à éclairée ma vie. 

  - Eh bien ... Ce n'est pas mon fils qui parlerait comme ça de moi *Marmonne-t'elle simplement*.  

  - Je ... Excusez-moi altesse mais m'avez-vous suivie ?   

  - Je l'avoue oui ... Mais seulement dans un but ... protecteur je dirais. Après ton regrettable accident avec le Sénateur Moyrah je voulais enfin je voulais m'assurer que personne ne s'en prenne à toi... *Dit-elle d'un sourire faussement compatissant*.   

  - Oh c'est ... C'est tellement gentil *Je sais désormais qu'elle ment* Je ne sais comment vous remercier majesté *Dis-je naïvement pour qu'elle cesse de me passer la pommade*.  

  - Eh bien je ... Enfin j'aimerai que tu viennes avec moi et que tu me fasse les ornements sur ma nouvelle robe de divertissements ...    

  - Un nouvel événement est à venir au palais votre altesse ?  *Dis-je surprise*

  - Oui, des prétendantes viennent avec leurs troubadours de chaque coin d'Arabie pour épouser mon fils. Mais la plus ... Étonnante et méritante aura le privilège de l'épouser.   

  - Oh ... Je vois *Je ne me sens pas bien tout à coup*.   

  - Je sais que je t'avais donnée un congé mais enfin... Ce n'est que pour ce soir jusqu'à demain soir *Dit-elle en souriant de ses belles grandes dents blanches*.   

  - Oui, bien-sûre *Comme si j'avais le choix t'façon*.  

  -Bien, alors mes couturières sont parties acheter des tissus pour le grand bal de bienvenue. J'ai besoin de toi pour les ... assister. J'ai confiance en toi comme en ma propre fille Hyendra je compte sur toi et sur tes talents. 
Car j'aimerai également que tu déposes les pierres précieuses sur ma robe.    

  - Oh c'est un immense privilège majesté je suis émue ... *Dis-je simplement*.  

  - Bien alors qu'attendons-nous ? *Dit-elle en poussant ses longs cheveux derrière des épaules*".    

Je fais mine d'être charmée et heureuse mais plus je l'entends me parler plus je la sens fausse avec moi. Et puis je ne suis pas dupe elle me suit non pas dans un but protecteur non ! Pour ça elle aurait envoyer des gardes à ma rescousse non ! 
Pour qu'elle prenne la peine de déplacer son "divin postérieur" elle doit vouloir garder des choses, pour elles, et je ne sais pas encore ce que c'est, mais je compte bien le découvrir.

Pour l'heure, je suis dans une immense salle du royaume, où j'aide des dizaines de jeunes servantes à confectionner la robe parfaite à Erza, qu'elle ne portera qu'une fois pour rester assise toute la soirée, sur son trône, royal. 
Mais, c'est la tradition. En Egypte, le pharaon et sa femme ne portent jamais la même tenue, et encore moins en cas de grandes réceptions. C'est un signe de pauvreté ...

Nous nous affairons donc nous autres, servantes et la robe prend enfin forme ... C'est, avec la précision d'un tailleur de pierre je commence à déposer les pierres précieuses sur le col de la magnifique robe de soie rouge. Chacune de ces pierres vaut une fortune ... Il m'est donc impossible d'en égratigner une, ou d'en perdre une seule.

Il est tard, et je termine de ranger la salle, lorsque,j'entends des voix parler dans le couloir le plus proche, voisin de la salle de couture.
Je m'approche à pas de loups, sans faire claquer mes sandales sur le marbre. C'est Erza. Je m'apprête à sortir de la salle pour lui annoncer la fin de la robe, lorsque j'entends une voix d'homme avec elle. Je me stoppe net ... Cette voie m'est familière. Je ne tarde pas à reconnaître la voix du Sénateur Moyrah. Ce serpent visqueux et vicieu. Mais elle ne semble pas le houspiller mais plutôt ... Le féliciter ... Sa voix et mielleuse et douce ...

Quoi ? Pensais-je. Elle ne peut pas être amoureuse de ce scélérat. Ce malfrat de bas étage sale et bedonnant. Mais il semblerait bien pourtant, que si. Je glisse mon œil par la serrure de la porte, et, je vois le Sénateur Sourire à la reine Erza qui lui rend avec insistance. Quand tout à coup, il la saisit par la taille et l'embrasse. Non... non... non... Je n'en reviens pas. Que la reine ai un amant... pourquoi pas ... Mais ce débile de Moyrah. Je vais vomir je crois. 

Je me recule dans la pièce, et passe par une autre porte de celle-ci pour retourner à mes appartements.

Sur le chemin, je ne peux m'empêcher de repenser à la scène hideuse qu'il m'a été donnée de voir. Décidément, je ne m'en remets pas.   

Je suis dans mes pensées, et je regarde le sol, lorsque je rentre dans quelqu'un et je tombe au sol.  

Je me redresse doucement,et vois, ...

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