Un plan en trois étapes ( II / II ).

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Elias

-Attends, je lui ai dit en fixant ses yeux.

De ma main libre, j'ai ouvert le bouton de mon futal .

Sa respiration s'est faite difficile et le rose est revenu colorer ses joues.

Elle n'a plus pensé à partir et j'ai senti ses yeux glisser tout le long de mon torse et descendre vers mon bassin.

J'ai ouvert ma braguette et j'ai fait tomber mon pantalon sur mes chevilles. Du pied j'ai lancé celui-ci vers elle. Avec un sourire que je voulais coquin, je me suis reculé sous l'eau et lui ai fait signe de me rejoindre.

Elle ne l'a pas fait mais elle semblait hypnotisée. Je ne suis pas timide et j'ai même tendance à l'exhibitionnisme. J'ai pris mon pied à lui offrir une vue imprenable sur ma bite tendue vers elle. Semblant avancer à contre coeur, elle s'est arrêtée à la limite du bac. Je me suis reculé, l'eau coulant sur moi comme son regard. Mon ego a repris du poil de la bête.

-Pourquoi je devrais venir ? Je suis propre moi .

-Oui, toute propre. Mais je n'ai qu'une main et je ne vais pas savoir me laver le dos ou d'autres parties...
Mon sourire devait paraître pervers. J'ai attrapé le savon et je lui ai tendu. Quand elle a fini par le prendre je lui ai tourné le dos.

Je l'ai entendue reprendre sa respiration et puis plus rien. L'eau coulait sur moi, me détendant sauf la seule partie de mon anatomie qui ne pouvait que durcir dans cette situation.

La main libre en appui sur le carrelage et l'autre sur la barre de douche, j'ai fait en sorte que les muscles de mon dos ressortent. La tête penchée sous la cascade chaude, j'ai essayé de calmer mes ardeurs. De me détendre. Je ne devais pas la forcer ou lui faire peur. Je ne rêvais que de ses mains. L'attente était intenable. J'ai essayé d'entendre, d'écouter. Je ne voulais pas me retourner et avoir la preuve qu'elle s'était éloignée. Non, tant que je restais face au mur, je pouvais encore espérer sa défaite.

Après un temps qui m'a paru infini ; j'ai senti une petite main sur mon dos.

Une touche légère, caresse éphèmère sur l'omoplate. Sensation du savon et de ses doigts sur ma peau.

Le bruit de l'eau a recouvert le début du gémissement que je n'ai pas su retenir.

J'ai jeté un regard par-dessus mon épaule, je n'ai vu que le haut de sa tête. Elle était avec moi dans la douche. Je n'étais pas certain qu'elle ait retiré ses vêtements. Je m'en foutais royalement.

Elle a entrepris de frotter mon dos en de grandes arabesques légères et lentes qui parcouraient toute la surface offerte à ses caresses.

Elle est descendue vers mes fesses. L'anticipation m'a fait les serrer. Elle s'est rapprochée, de plus en plus. Ma respiration a augmenté en proportion. Je voulais paraître indifférent mais c'était impossible. Au moment critique, elle s'est défilée. Elle a posé ses doigts sur mes hanches.

Ses seins toujours emprisonnés dans leur prison de tissu sont venus se presser contre moi. Je l'ai entendu respirer fort. Son souffle a couru sur mes omoplates et m'a fait frisonner. Je me suis retourné dans ses bras, j'aurais voulu pouvoir l'enlacer mais j'étais entravé dans mes mouvements. Cette menotte me faisait bien chier.

De ma main libre, je l'ai approchée le plus possible de moi et j'ai fondu sur sa bouche. Elle était à présent sous l'eau avec moi, l'eau coulant sur elle et mouillant ses habits. Je ne pouvais me rassasier d'elle. Sa langue, timide au début a finalement commencé à jouer avec la mienne.

Je respirais par elle, pour elle. Je ne pouvais me détacher de ses lèvres. Ma main poursuivait sa viede son côté. Je la laissais descendre vers ses fesses de rêves moulées dans son jean et malaxer ses globes un à un.

Les bras d'Helena se sont enroulés autour de mon cou et j'ai senti une jambe accrocher mon bassin. J'en ai profité pour nous retourner contre le mur et la plaquer plus fort contre mon érection.

J'ai finalement lâché sa bouche et fixé son regard. Nous étions tous deux hors d'haleine.

Mes yeux ont migré vers le sud et je me suis tendu.

Comment ai-je fait pour être encore plus raide ? Aucune idée mais ses seins, plaqués dans ce t-shirt mouillé et devenu transparent, les tétons pointant, arrogants, étaient la plus belle chose que j'avais pu admirer de ma vie. La plus bandante.

Ma main s'est crispée puis s'est faufilée sous son jean ainsi que sa culotte.

Je devais la toucher à même la peau. Ca devenait pour moi essentiel à ma survie mentale.

Je me suis reculé pour me pencher sur mon nouveau fantasme. J'ai attrapé un téton à travers le tissu du bout des dents et des lèvres. Je l'ai aspiré, taquiné, léché, mordillé. Elle a gémi et a attrapé mes cheveux pour m'empêcher de m'éloigner.

Une guerre nucléaire ou même les sbires d'Anton n'auraient pas pu me détacher d'elle.

Ma main attachée voulait participer et je tirai dessus sans m'en rendre compte. Je voulais tant la prendre , la caresser.

J'ai pensé : « Y en a marre », et j'ai tiré d'un coup sec sur cette barre qui empêchait mes mouvements.

Une fois, deux fois. Toujours en lui suçant les seins, en pelotant ses fesses. Essayant même de me frayer un passage par l'arrière pour atteindre son sanctuaire mouillé et chaud .

Je l'ai touché du bout des doigts, elle a repris une inspiration et resserré ses mains sur ma chevelure. Elle a tiré, les yeux fermés, ses ongles s'enfonçant de ma peau, les pics de douleurs se sont dirigés directement sur ma queue. J'ai grogné et mordu un peu plus la pointe saillante de son sein.

Il fallait que je me dégage. J'ai bandé les muscles et tiré de toutes mes forces . Le barreau s'est détaché du mur, le carrelage s'est fendu dans un bruit sec et Helena, surprise, a poussé un petit cri .

Plus rien à foutre, j'étais libre. Je l'ai empoignée, repoussée contre la vitre. La fraicheur du verre a couvert sa peau de chair de poule et de frissons. Je me suis mis à genoux et j'ai ouvert le bouton de son jean. J'ai agrippé le tissu trempé et hyper collant et j'ai tiré vers le bas pour me débarrasser de cet obstacle.

Je voulais le lui arracher. Il m'a fallu plusieurs essais pour réussir à le lui retirer, elle s'est appuyé sur mes épaules pour garder l'équilibre. Nos regards ne se sont jamais quittés. L'eau coulait toujours, nous étions entourés de vapeurs. L'ambiance était intenable, chaude au possible. Mon sang bouillait dans mes veines. Ma future amante, les cheveux libérés de toutes attaches, des mèches répandues sur ses épaules et sa poitrine ne bougeait plus. Seuls ses seins se mouvaient de façon précipitée.

Ce statu quo s'est prolongé jusqu'à ce que je réussisse à libérer ses jambes. Je suis remonté vers sa bouche. Mes mains partout, sur ses mollets, ses cuisses, ses hanches, sa poitrine. L'une s'est perdue dans ses cheveux et l'autre a entouré sa gorge.Je me suis perdu dans son regard et je l'ai embrassé.

Je ne me souviens plus comment nous sommes arrivés dans le lit, tout est flou. Par contre, la sensation des draps mouillés par nos corps pendant les premiers instants est restée marquée dans ma mémoire. Je ne savais pas ce que je faisais.

Tout était à l'instinct, plus rien n'était calculé.

Mon plan de vengeance était tombé à l'eau.

Ironie du sort, vu que tout avait commencé dans la douche.

La dette  [Edition Hugo New Romance poche]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant