Chapitre 1

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Courte histoire de 8 chapitres. Merci à @psycho2pattes pour les conseils apportés et la correction.
J'espère qu'elle vous plaira !


Jeudi 12 janvier 2017

La nouvelle a fait l'effet d'une bombe larguée en plein vol. Cela n'aurait jamais dû arrivé, jamais.
Et pourtant, ce cauchemar éveillé était devenu la réalité. La triste réalité des derniers événements.
Ce n'était pas la première fois, c'était pourtant la dernière.

Ce devait être comme la fois précédente, une affaire de quelques jours et l'on oubliait tout. Mais rien ne se passait jamais comme prévu, il y avait toujours quelque chose ou quelqu'un pour contrecarrer mes plans. Un élément perturbateur qui faisait tout capoter.
Cette fois, ce fut une tout autre chose, une chose que je n'avais jamais vu, une chose étrangement effrayante et nouvelle.

Je n'aurais jamais cru la croiser de ci-tôt mais lorsqu'on l'a vu débarqué au loin, dans son manteau blanc, il était déjà trop tard. Elle était restée là, dans l'ombre, à nous jauger du regard sans rien tenter, si bien que j'avais fini par complètement l'oublier. J'ai toujours pensé que ce n'était qu'un mirage, une mauvaise vision, j'en étais même intimement convaincue. Personne n'avait jamais douté, nous y avions tous cru jusqu'au bout, en vain.

Et puis un beau jour, la Mort s'est pointée, nonchalante et détendue, pour l'emmener.

Elle était là depuis longtemps, à guetter le moment propice pour me couper les vivres. Et c'est à cet instant, que nos vies ont basculé. Celle de mon père, celle de ma sur et la mienne. Nos vies ont basculé pour une mort.

Il était 15h29 précisément lorsque je me suis retrouvée devant les faits. J'avais quitté le boulot vers 15 heures pour venir la voir avant de rentrer.
Comme lors de mes autres visites, j'empruntai les escaliers jusqu'au deuxième étage, traversai le grand couloir blanc jusqu'à la chambre 313. Il m'arrivait d'ailleurs de croiser des personnes de la famille ou des infirmières.

Mais jamais je ne m'étais retrouvée face à mon père, assis sur un banc, anxieux et tout aussi pâle que les murs ainsi que ma sur, au sol, les genoux repliés vers elle, en larmes.
Dès qu'ils m'ont vu, ils se sont lentement levés et dans un murmure commun m'ont annoncée sa disparition. Partie, elle nous avait quittés sans un mot, nous laissant seuls ici. Ces quelques mots qu'ont prononcés Clarisse et Papa, m'ont littéralement détruite. Une plaie s'est formée dans mon cur. Je refusais tout simplement d'y croire. C'était tout bonnement impossible, elle était forte. Elle était trop forte pour abandonner, elle devait continuer à se battre. Ne pas flancher, garder la tête haute coûte que coûte, le regard droit devant.

Elle avait beau être malade, elle devait encore vivre longtemps, elle avait encore de belles années devant elle. Pourquoi l'avoir emmené elle ?

Il y avait des milliards de gens sur cette terre, ça aurait pu être n'importe qui à cet instant mais ce fût elle.

Et personne n'y changerait rien...

Maman, je t'aime Où les histoires vivent. Découvrez maintenant