Chapitre 3 : Ne me lâche pas !

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Notre gouvernement nous a finalement ordonné de ramener tous les humains présents lors de l'attaque. Ce qui nous a demandés a tous beaucoup d'énergie. Il a fallu leurs en donner pour qu'ils puissent traverser le portail d'un monde à l'autre sans encombre. Des bracelets « ensorcelés » leur ont étaient donné afin qu'ils ne s'évanouissent pas sous le poids de la magie. Je n'ai pas osé adresser la parole à mes amis et je n'ai pas non plus réussi à les regarder. J'ai profité de 30 minutes toute seule dans mes appartements pour prendre une douche et recoudre mes plaies. Préférant laisser les infirmières à dispositions de mes compagnons d'armes. Ils ont en plus besoin que moi. De plus, je me sens actuellement incapable de maîtriser la situation. Et étant donné qu'ils me considèrent comme leurs meneurs, je ne veux pas me montrait faible à leurs yeux. À cet instant, je ne supporte plus d'être seul, mais je ne vois pas d'autre solution. Dans ce genre de situation, je déteste le silence. Vous savez pourquoi ? Parce que le silence nous pousse à réfléchir et mes pensées sont souvent bien noires. J'ai senti mon cœur se serez sous la menace d'une nouvelle crise de panique. Les larmes ont commencé à coulé le long de mes joues. J'avais besoin de prendre l'air, je suffoquais littéralement là ou j'étais. Je suis sortie par une porte dérobée situé non loin de mon appartement et je me suis mis à courir sans but. Même si étrangement, lorsque je cours sans but, j'arrive toujours au même endroit. Je pense que c'est là où l'air et le plus présent. Paul ma rejoint. Et je suis actuellement assise sur lui dans un baiser tellement plus revigorant que n'importe quel air, le plus frais soit-il. Ses mains sont dans mon dos, posées calmement et elle dégage une chaleur agréable. Je trouve toujours du réconfort auprès de Paul. J'ai beau l'avoir déjà vue dans des colères indéfinissables et incontrôlées. Je sais qu'il n'y qu'avec lui que je sens se calme plat. Je crois que je pleure, mais pour être honnête, je ne suis plus très sure. Ce genre de baisers là souvent très tendres au début pour me calmer deviennent vite brutaux et torride. Pour un grand nombreux de raisons. Tout d'abord, il déteste savoir que je vais mal, cela l'énerve et l'un des meilleurs moyens que nous connaissons pour nous défouler, c'est la passion. Ensuite, il veut me démontrer qu'il m'appartient tout entier et que je lui appartiens tout entière. C'est une façon de dire, je suis là, mais s'il te plaît ne pleure pas ça me secoue l'estomac. C'est pour toutes ces raisons que lors d'une courte pause, je me mets à califourchon sur lui. Parce que moi aussi, j'ai besoin de le sentir comme ça. Alors ce baiser si mielleux plus tôt change du tout au tout. Ses lèvres si douces se font plus pressentes sur les miennes. Il attrape mon visage entre ses deux mains. Et sa langue se fait plus présente qu'au début. Mes mains sont maintenant en train de tirer ses cheveux, et tout mon corps se plaquent contre lui. Je crois que je l'entends grognait lorsqu'une de mes mains se plante dans sa nuque pour le ramener encore plus près de moi. Mais surtout, je crois que je ne pleure plus.
Lorsque que nos bouches se séparent, ont est, tous les deux, essoufflés. Je pose ma tête dans son coup et inspire son odeur. Sa tête se pose sur la mienne et ses mains rejoignent ma taille pendant que les miennes sont encore dans ses cheveux. Je pourrais rester une éternité comme ça et je pense que lui pourrait me soutenir tout le long de cette éternité.
- Paul ?
- Huum
- Pourquoi est-ce que tu es là ? Dis-je en me redressant
- On a dû rentrer plutôt, y a eu accident là-bas.
Ici, ont travail dès l'adolescence. Certains des territoires sont interdits et dits dangereux, alors pour nos protégés des murs ont étaient construits nous enferment dans une zone dite de sécurité. Ces murs servent également à apporté l'eau et l'électricité, mais en cas d'urgence, ils servent de bunker. Paul fait partie d'une équipe qui se charge d'entretenir ces murs. S'en lui plus d'eau, d'électricité ou encore de sécurité. Même si les monstres sont partout. Il y a trois jours, il est parti en mission pour réparer une partie du mur à 1 heure de vol d'ici.
- Que c'est t'il passé ?
- Ont s'est retrouvé prix au piège par plusieurs de ces bêtes dont n'explique pas l'existence. C'était plutôt horrible. Tu sais, je crois qu'avant il y avait des gens qui y vivaient. Enfin ce n'est pas, je crois, c'est sure ! Mais je pense que tous ces monstres, ce sont des personnes comme toi et moi que nous avons étaient incapable de sauver. Ils ont été abandonnés trop longtemps par le régime. Et je me dis qu'ils n'ont pas eu d'autre choix que de mourir pour survivre. J'ai dû tuer ces monstres Mila. Ça m'a rappelai mon enfance, avant... Avant l'accident. Et puis ça m'a ramené à la personne que j'étais avant de te rencontrer. Tu sais parfois, je me dis que tu m'as sauvé la vie.
Je lui souris, timidement. Je ne pense pas lui avoir sauvé la vie. C'est une personne forte, il s'en serait sorti. J'ai juste vu en lui ce que les autres ne voyaient pas. Je le vois lentement baisser la tête. Je comprends qu'il y a autre chose. Je me penche sur lui jusqu'à ce que ma bouche frôle son oreille et chuchote :
- Parle-moi Paul.
- J'ai dû tuer un petit garçon. Lorsqu'on est descendu de l'avion, le village était désert. Et ce n'était pas prévu. On a était appelé pour une fuite d'eau, mais le mur était en ruine et par la suite, on s'est vite rendu compte que cette fuite n'était pas ressente, bien au contraire. La première chose que nous avons faite, c'est inspecté les maisons. On aurait dit que la vie, c'était arrêter d'un coup s'en crié gare. Il y avait encore des bols sur les tables, des livres ouverts sur les lits. On a croisé plusieurs monstres, au début, ils étaient calmes. Alors ont ces dit qu'on ne les tuerait pas. Et puis sans raisons, ils se sont jetés sur nous... Et ont à tirer. À un moment... À un moment, je suis rentré dans une maison. Et dans le coin de la chambre, y avait un petit garçon, il avait l'air si fragile, d'avoir si peur, si froid et si faim. D'après les marques qu'il y avait sur son corps, je dirais qu'il s'était fait mordre plusieurs fois... J'ai bougé... Et... Le petit à eu peur. Il a sauté vers l'avant. Et tu sais ce que j'ai fait... J'ai... J'ai tiré. Tu sais ce que c'est le pire dans l'histoire ! C'est que quand je me suis approché, il m'a souri. Je n'avais pas bien visé son cœur, alors j'ai tiré une deuxième fois. Je ne voulais pas qu'il souffre, tu comprends ? Je suis un lâche. J'ai tiré parce que j'ai eu peur ! Comme une merde, sur un gamin qui n'avait rien demandé ! Et tu sais pourquoi ?! Parce qu'on aurait dit moi il y a 10 ans !! J'ai peur de mes vieux démons et j'en ai fait payer le prix à un gamin !!! Bordel.
Pendant son discours, il s'est levé. Il a commencé à donner des coups-de-poing dans un arbre en hurlant. Des larmes coulaient sur ses joues. Ça, m'a fait tellement de mal de le voir comme ça : déchiré par la vie. Ces toujours difficile quand le passé rattrape le présent. Alors je me lève à mon tour pour aller le rejoindre. Je pose délicatement ma main sur son bras et lui souris tristement. Il tombe à genou et pose sa tête sur mon ventre. Il pleure toujours
- Je l'ai tué Mila. Est-ce que tu comprends
Je me laisse tomber à côté de lui. Je le prends dans mes bras et pose ma tête sur son épaule.
- Tu sais Paul, s'il t'a souri, c'est parce que tu lui as sauvé la vie. Il n'aurait pas survécu si tu l'avais ramené ici. Il a dû voir des choses horribles. Des choses qui l'auraient empêché d'avancer toute sa vie. Et puis il se serait toujours senti à part parce qu'il avait le sentiment de leur appartenir. Tu sais quand quelqu'un ou quelque chose devient ton pire cauchemar, c'est parce qu'il te contrôle. Tu l'as délivré de cet enfer. Ne t'en veux pas. Il aurait souffert toute sa vie.
Un silence s'installe entre nous.
- Est-ce que Tom t'a raconté ce qu'il s'est passé ?
Il hoche la tête.
- J'ai failli tuer Julien aujourd'hui. Je ne contrôlais plus rien. Le monstre était de retour. Il était au sol. J'avais déjà gagné, et pourtant, je ne voulais qu'une chose lui transpercer la gorge. Il a raison, tu sais, je suis un monstre. Et un jour, je vais finir par déraper, et sans aucun scrupule, je vous détruirai tous. Parce que, je suis incapable de contrôler ce qui vit en moi. Je ne veux pas te faire du mal et puis...
- Arrête de dire toutes ces conneries ! T'es la plus belle personne que je connaisse putain ! Comme est-ce que tu peux penser de telles choses ! Regarde-moi bien dans les yeux ! Je t'aime d'accord, je t'aime !! Je ne veux plus que tu dises de telles choses. Toutes ces pensées finiront par te tuais avant que tu ne perdes réellement le contrôle de toi-même. Et puis si tu meurs, je meurs avec toi, Mila !
Il pleure et moi aussi, on est la comme deux pauvres cons à genoux dans la terre. Comme deux enfants qui ne peuvent pas se lâcher. On est que larmes et morves.
- Moi aussi, je t'aime tellement. Ne me lâche pas s'il te plaît.
Et on s'embrasse encore une fois avec ce besoin de l'autre dans nos corps.

•••

  Désolé de vous avoir fait patienter plus longtemps que d'habitude. 
J'aimerais que vous me donniez votre avis sur notre couple Mila/Paul 
J'espère que ce chapitre vous a plus 
Plein de bisous 
Cassandre ♥   

Et soudain, tout changeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant