Et soudain, tout change

Chapitre 8: Ça se joue maintenant

  Mes pieds frappent le sol au rythme de ma respiration saccadé provoqué par l'effort. Derrière moi, j'entends la forte respiration de mes coéquipiers et les pas de Tom presque à mon niveau. Plus que 100 m et notre parcours touchent à sa fin. Sans prévenir, je tape un sprit, laissant derrière moi mes amis et surtout Tom. 

« Alors encore perdu ?
- Ne t'inquiète Mila mon heure viendra
- Ça, j'ai du mal à le croire. Rends-toi as l'évidence, je suis destiné à te faire mordre la poussière toute ta vie » dis-je en lui lançant un clin d'œil 

« Aller le premier à la salle
- Traitre ! Même comme ça, tu ne gagneras pas !! »

Et je lui cours après en rigolant. Je finis par le rattraper et lui saute sur le dos. Ce geste le déséquilibre et nous finissons par nous écraser dans l'herbe. Le fou rire nous prend. C'est ça la vraie famille s'écraser, mais en rire ! 

Après ce footing, nous nous sommes rendues à la salle de sport pour une séance d'une heure. Aujourd'hui, ce n'était pas jour d'entraînement et heureusement parce que je ne me sentais pas en forme. J'ai discrètement esquivé le petit déjeuné préférant m'enfermer pour travailler. Je relie les détails de ma défense lorsque mon alarme sonne. Plus qu'une heure. Je commence à me préparer. Lorsque je sors de la douche, je me retrouve nez à nez avec Paul. 

« Tu m'as fait peur ! Je ne t'avais pas entendu rentrer
- Je suis désolé »

Je peux discerner dans son regard l'inquiétude. Il se décolle du mur contre lequel il était mollement appuyé. Il porte un débardeur et un pantalon en toile, sa tenue de travail. Comme d'habitude, il est légèrement sale, plein de graisses, de terre,... Ce qui lui donne un côté sexy. 

« Ne me touche pas ! Tu es tout sale dis-je avec un air de défi
- Pas de ça entre nous » Il grogne 

Je vois, pas de plaisanterie en cette heure grave. Il me prend dans ses bras et me soulève mes jambes s'enroulent autour de sa taille et ses mains se positionnent sous mes fesses pour me soutenir.
« Tu feras ce qu'il faut
- J'espère »

L'arène est un endroit immense et capital dans notre société. Une carrière immense de sable entouré de grillage et barbelé. Au centre, une estrade qui peut disparaitre ou apparaitre facilement. L'arène est entourée de gradins permettant d'accueillir l'ensemble de la population de la ville centre. Des écrans sont également positionnés pour permettre la retranscription. Toute l'arène est équipée de camera.

Ce genre de procès réunit 7 personnes. 3 jugent ayant plus ou moins leurs idées, mais que l'on doit convaincre, 2 avocats, Mr. Marius et moi-même. Un débat d'idée. Je sens le stress qui monte en moi. J'entre en même temps que Mr. Marius dans l'arène, la foule hurle sa haine, sa joie. Je m'installe face à mon adversaire. Que le combat commence !

« Si nous sommes ici, aujourd'hui, c'est pour juger de la mise à mort ou non de la population humaine qui nous a rejoints récemment. Mr. Marius ?

- Pour 

- Mademoiselle Mila Angelos ?

- Contre

- Nous allons pouvoir commencer. Tout d'abord, la parole est offerte au dirigeant. Je vous pris monsieur l'avocat de commencer, Mr Marius s'exprimera après vous.