Pour bien ouvrir ce livre (et perturber tous ceux qui l'ont déjà commencé et qui attendent cet article à la fin... *hum...*), voici une présentation. MA présentation.
L'exercice était simple, rendre hommage aux personnes qui m'ont inspiré cette histoire et, tout en même temps, faire mon portrait. Alors même si l'histoire n'a pas eu sa fin, je ne reviendrai pas sur le fait que ce début a su montrer le génie de celles qui me l'ont inspiré. Merci à elles.
Vous le comprendrez sûrement en lisant, je kiffe (un peu) la Grèce ancienne de façon totalement démentielle. Bon. C'est sûrement un défaut.
À vous de me dire.
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Le seigneur des cadeaux
Tome 1 : La communauté
Chapitre 1 - Des Dinosaures
Ce livre traite dans une large mesure des Dinosaures, et le lecteur découvrira dans ses pages un peu de leur caractère et de leur histoire. Quelques lecteurs souhaiteront peut-être en savoir d'abord un peu plus sur ce peuple peu ordinaire. À l'intention de telles personnes nous réunissons ici quelques notes sur les points les plus importants de la tradition des Dinosaures.
Les Dinosaures sont un peuple effacé mais très ancien, qui fut plus nombreux dans l'ancien temps que de nos jours, car ils aiment la paix, le silence, la tranquillité et une tête bien cultivée : une bibliothèque ordonnée et mise en valeur était leur retraite favorite. Ils ne comprennent, ne comprenaient pas plus qu'ils n'aiment les récits moins compliqués que ceux de Zola, bien qu'ils fussent forts habiles à passer des heures dans un canapé devant la télé. Même dans l'ancien temps, ils se méfiaient des « Petites Gens », comme ils nous appellent, et puisqu'à présent ils nous évitent avec effroi, il devient difficile de les trouver. Ils ont l'esprit aiguisé et vif, et s'ils ont tendance à apprendre des langues qui ne sont plus parlées ou à étudier des livres que personne ne lit, ils restent sympathiques, bien que souvent incompréhensibles. Ils ont toujours eu l'art, qui passe aujourd'hui pour magie, de parler sans se faire comprendre quand les Petites Gens qu'ils ne voulaient pas rencontrer venaient par hasard de leur côté.
Il est clair qu'en dépit d'un éloignement ultérieur, les Dinosaures nous sont apparentés. Ils parlaient autrefois la langue des hommes, à leur façon. Mais il est impossible de découvrir aujourd'hui nos relations exactes, car leur existence n'était pas connue dans l'ancien temps. Il est cependant clair que ceux-ci avaient en fait vécu tranquillement, cachés partout mais vus nul part, durant de longues années avant que d'autres n'eussent conscience de leur existence.
Les Dinosaures n'étaient pas de joyeuses gens. Ils s'habillaient de couleur sombre, mais ne portaient jamais de vêtements chers ou soignés, pas plus que de chaussures, préférant un in-folio de Victor Hugo à un manteau chaud pour l'hiver. C'est pour cela qu'ils passaient la plupart du temps pour des va-nus-pieds. Leur visage reflétait l'opinion qu'ils avaient sur eux-mêmes : leur bouche riait peu, leurs joues étaient pâles et leurs yeux ressemblaient à ceux d'un poisson mort. Ces derniers ne s'allumaient qu'à l'évocation de la vie d'Alcibiade, qui était souvent un objet de moquerie lorsqu'ils se réunissaient, plaisanterie qui entretenait peu leur réputation. La solitude leur convenait et c'était en pensée et méditation qu'ils passaient le plus clair de leur temps. Un lecteur naïf pourrait confondre ces pratiques avec celles de la sieste et de la procrastination s'il avait l'occasion d'avoir un Dinosaure sous les yeux, mais bien que très proches, ces activités n'étaient pas celles que préféraient les Dinosaures.
Les Dinosaures ne sont jamais intervenus dans l'histoire de la Terre des Bords et n'ont jamais voulu s'y intéresser. S'ils ont collecté et entassé de nombreuses informations dans leurs bibliothèques, et bien qu'ils connaissaient le moindre renversement de notre monde, jamais ils ne partagent leurs connaissances et ce repli sur eux-mêmes fait parti d'une des nombreuses causes de notre ignorance à leur sujet. Ils se gardaient bien, entre eux, de se demander des conseils et les aurait-on chargé de porter un objet aussi petit qu'un anneau pour le livrer à une destination quelconque qu'ils préfèreraient lire Stéphanie Meyer, ce qui, pour sûr, provoquerait chez eux des douleurs atroces si cette lecture ne mettait pas fin à leur vie.
Ainsi, Aspasie, la plus banale des Dinosaures, répondit à l'émissaire que le roi de sa contrée avait envoyé pour lui confier la plus importante mission du royaume :
-Oh non... ce soir, je voulais finir de lire Lucien...
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Des tiroirs qui débordent
Short StoryVous n'avez que deux minutes pour lire ? Ça tombe bien ! Des fois, on tombe nez-à-nez avec des histoires très courtes ou des défis à relever et comme je ne veux pas parasiter mes autres histoires avec des interludes intempestifs...