Chapitre 8 (F)

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Ça faisait combien de temps que j'étais là bas? 6 mois ? 7 mois ? Je ne savais plus. Tout ce que je savais c'était que j'étais sur le point d'exploser. Je ne savais ni le contexte ni comment j'aurais fait.

D'ailleurs, ici, j'ai réussi a casser la porte de ma cellule, maintenant je suis attaché par la cheville a un mur. Ma laisse doit a peine faire deux mètres.
Je demande chaque jours au gardien depuis combien de temps suis-je ici. Il ne me répond pas. Je ne sais pas si nous sommes lundi ou samedi. Je ne sais pas s'il fait jour où nuit. Je n'ai aucune fenêtre et cette ampoule ne s'éteint jamais. Si je trouverais un moyen de la casser, un réparateur sera obligé de venir et il pourra me répondre. Hors le gardien n'arrête pas de me fixer, ce qui est assez dérangeant. Mais j'ai compté, j'ai 5 secondes pour péter cette ampoule lorsqu'ils font leur roulement de garde. J'ai trois gardes différents. Un grand brun au visage renfermé, une femme avec un problème d'audition, elle ne m'entend presque pas, et un homme très jeune qui m'ignore quand je lui parle et quand je hausse le ton, il sursaute et pose sa main sur son taser. Débilité incomprise, je suis enfermé, je vais rien lui faire. Je veux juste savoir quel date nous sommes.

La grille de ma cellule s'ouvre. Je me retourne lâchant ma feuille et mon crayon

-Oui?

-Tobias Erin Rodgers?

Je le regarde sans rien dire.

-Je tenais à vous souhaiter un bon anniversaire, vous avez aujourd'hui 34 ans.

Je le regarde sans rien dire.

-La gardienne m'a dit que vous vouliez chercher quel jour nous étions. Nous sommes le 28 avril et il est 8 heures du matin.

Je le regarde sans répondre.

-J'ai réussi à avoir la permission de vous faire sortir dehors quelques temps, vous avez deux heures devant vous pour aller dans les jardins de la prison et avoir une communication avec d'autre prisonniers.

-Vous voulez quoi en échange ? Dis-je en le fixant

-Que vous arrêtez de faire peur au plus jeune de vos gardiens...

Je ris.

-Si ce n'est que ça, j'arrêterai. J'essayais juste de savoir la date que nous étions. Ça doit faire combien de temps que je suis ici? Deux mois? Trois mois?

-Une année, votre sentence est presque achevé. On va bientôt savoir si vous restiez ici jusqu'à la fin de votre vie où mourriez à la chaise électrique.

Je le regarde sans rien dire. Il prend son trousseau de clés et me retire la chaîne de mon pied. Il me tend ensuite le tissu ocre qu'il tenait sur son bras.

-Mettez ça.

Je prends doucement le tissu, assez méfiant. Il sort de ma cellule pour me laisser m'habiller, ce que je fais rapidement. Je retire ce pull blanc délavé et ce pantalon à la matière bizarre. J'enfile ensuite la combinaison ocre et secoue mes cheveux. Besoin d'une douche. C'est normalement ce soir que j'ai le droit. Je toque à ma porte de cellule, le gérant ouvre.

-Comment dois-je vous appelez?

-Larry. Appelez moi Larry, tu vas beaucoup entendre parler de moi dans cette prison

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⏰ Dernière mise à jour : Aug 17, 2019 ⏰

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La Vie D'un Pauvre Fou N'est Jamais Sans AttenteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant