Everything can be change

Chapitre 9 :

Point de vue de Cameron :

Sans trop savoir pourquoi, laisser cette fille derrière moi, ne sachant pas quand j'allais la revoir me fend le cœur. Je ne pensais pas pouvoir m'attacher autant à une de mes fans. Je suis déjà très attaché à mes fans, et je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour les voir sourire chaque jours, pour les rendre heureuse. Mais elle c'est différent. En faite je pensais juste, lui accorder quelques-minutes, quelques heures de ma vie. Je pensais juste, faire pour elle, ce que je ne peux faire pour les autres. Je pensais juste réaliser son rêve, être heureux de le faire, sans jamais la revoir. Mais sans que je ne sache vraiment pourquoi, j'avais besoin de la revoir, de sentir qu'elle était là, et qu'elle me soutenait. J'en avais besoin, parce que personne ne m'avait aussi bien comprit qu'elle. Elle savait ce que je ressentais, elle savait que j'étais trop gentil avec mes fans, et que ce qu'elles me faisaient n'était pas toujours juste. Et moi je savais qu'elle avait raison, qu'elle m'avait compris comme aucune ne l'avait encore fait. Mais je ne pouvais me résoudre à changer, parce que j'aime voir mes fans. Mais certaines fois, me contenter d'un câlin et d'une photo, uniquement, me rendrait plus heureux, que les voir toutes me sautaient dessus. Elle l'avait souligné, j'étais trop poli pour arrêter. Donc je préférais angoisser, et tout plaquer, comme je l'avais fait précédemment, lors d'une tournée des magcons. Peut-être que je lui avais menti. Finalement peut-être que ce n'était pas simplement une de mes fans. Cette idée me traversa l'esprit, parce que c'était la première fois que je n'étais pas content de retrouver mon petit chez moi.

Une fois installé dans l'avion, Taylor s'endormit avant même que l'avion est décollé. Je savais qu'il était triste, comme moi, d'avoir laissé ces gens derrière lui. Tout comme moi, Taylor, c'est pas le genre de mec, qui peut supporter de voir 400 à 500 filles par jour, mais si il peut en rendre heureuse 2 ou 3, c'est avec envie et plaisir qui le fait.

Aaron est triste également, je le pressentais dans son regard : son regard tournée vers la fenêtre de l'avion. Ce qui différencie Aaron, c'est que comme il est plus jeune que nous, j'ai l'impression que lui il peut voir autant de monde que possible, il le fera toujours avec plaisir. Que y en ai 2 comme 500, il le fait avec envie. Il aime être sur scène, entendre les fans chantaient sa chanson, cette sensation le fait vibrer. Mais je crois que nos différences font nos forces. On se relève toujours, quoi qu'il arrive, quoi que soit les complications de la vie, on se relève toujours, tous les trois, respectant les choix de chacuns : qu'ils soient durs ou facile à accepter. Au début, j'ai eu du mal à accepter le fait que Taylor, laisse tomber les magcons. Tant de travail, pour un départ aussi précipité. Mais si moi je ne le comprends pas, qui mieux que moi pourrait le faire ? Ses raisons étaient valables, et justifiés. Autant travaillé, autant de stress, pour ne pas être payé, je peux comprendre qu'il en ai marre. Je peux comprendre qu'il veuille prendre son envole, et qu'il veuille le faire seul. Mais il sait que si il a besoin de quoique ce soit, je serais là pour l'aider, on sera là.

_You okay ? me demande Aaron. (trad : Tu vas bien ?)

_Yes. Why ? (trad : Ouais, pourquoi ?)

_Because you seem very attached to this girl. (trad : Parce que tu sembles vraiment attacher à cette fille.)

Je ne savais pas quoi répondre, parce qu'il a raison, la vérité c'est que je suis fortement attaché à cette fille. Becky, devait le savoir, parce qu'un sourire était affiché sur son visage.

_Maybe. (trad : Peut-être.)

_Not maybe. You almost kissed her, balança-t-il le sourire au lèvres. (trad : Pas peut-être. T'as failli l'embrasser.)

J'avais presque oublié qu'il m'avait surpris dans une situation assez gênante. Oh my god. Bien qu'être gêné ne me ressemble pas vraiment, je suis réellement gêné maintenant que la scène me revient à l'esprit. Elle et moi sur le lit, ma main sur la sienne, nos lèvres qu'à quelques centimètre, et Aaron qui entre au même moment. D'un côté sur le coup, j'étais contrarié qu'il soit rentré, et je lui en voulais un peu. Je pensais dans mon fort intérieur : "merde mec, t'aurais pas pu attendre avant d'ouvrir cette fichu porte ?" Mais d'un autre côté c'était un mal pour un bien, malgré le fait que je l'apprécie beaucoup, et même si je ressentais plus que de l'affection, je ne pourrais être avec elle. Trop de responsabilité à assumer, que je ne suis pas prêt à endosser.