Il y avait cette chanson.
Une musique entraînante, un peu électrique. Une mélodie atypique.
Le texte me parlait, parlait de société, société froissée dans la superficialité.Quand tu appuyais sur Play pour la première fois, quand tu entendais les premières notes de cette chanson, tu savais tout de suite que tu pourrais pas t'en sortir. Un rythme ravageur enivrait alors tes tympans.
Le texte commence, le chanteur se déchire. Tu ne sais plus que faire, tu commences à taper du pied sur ce rythme endiablé. Ton talon te brûle et tu tapes dans tes mains à t'en brûler les paumes. Tu aimes cette sensation. Et puis tu te reconnais dans les paroles, tu culpabilise une seconde et le son t'envahit. Tu le sens traverser ton corps en un frisson, tu le sens rugir dans ton sang. Et puis c'est trop tard, tu es pris au piège, tu ne peux plus arrêter. Tu es heureux soudainement, parce que tu te sens vivre, tu sens quelque chose en toi qui recommence à battre. Ça faisait longtemps, hein?
La musique passe de couplet en couplet et tu ne te lasses pas. Tu deviens fou, ça fait du bien. À un moment, tu te sens triste, tu t'arrêtes de vivre un instant quand tu te rends compte que c'est bientôt la fin, que la musique t'a fait passer ce qu'elle avait à faire passer. Mais tu n'as pas envie que ça s'arrête, pas maintenant. Tu attends la note finale pour la réécouter, encore, encore jusqu'à n'en plus pouvoir.
Ce n'était pas le genre de chanson qu'on pouvait écouter en fond, d'une oreille distraite. Ce n'était pas le genre de chanson qu'on écoutait.
Cette chanson, on ne pouvait que la vivre.

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ABC etc...
PoesíaOn s'inspire, on expire. Plume se réveille doucement et me tend la main. Cette couleur obscure me rappelle, il me semble que c'est de l'encre. Il est tard. Je suis épuisée. Mes sombres pensées m'empêchent de me rendormir. Encre nuit, page Lune. On i...