L'Envoyée des Étoiles - Livre I (LOTR)

Chapitre 4: La communauté de l'anneau (Réécrit)

Tout était noir, les abysses l'entouraient de toute part. Un affreux bourdonnement résonnait dans son esprit. Elenna se sentait tomber dans un gouffre sans fond, chuter dans les méandres de ses tourments. Ses cordes vocales l'avaient abandonnées, son corps entier lui refusait le moindre mouvement. Elle n'était plus maître de son propre corps. Soudain, le décor changea. La jeune elfe se retrouvait désormais dans une pièce sombre sans porte, ni plafond, ni fenêtre. Une légère lueur attira son attention, elle parvint à se mouvoir et s'en approcha pour y découvrir l'anneau unique. Il l'attirait irrémédiablement à lui autant qu'il la repoussait, comme si ils étaient connectés l'un à l'autre. Elle sentait son pouvoir, cet immense flux de magie incontrôlable qui ne demandait qu'à s'unir à son corps. Le bourdonnement pris fin, et l'efle sentit une force indescriptible l'attirer vers le sol, elle tomba à genoux et sentit une présence derrière elle. C'était monstrueux, elle était incapable de se retourner, de crier ou de se défendre. L'ombre menaçante derrière elle semblait la soumettre avec une telle facilité. Elle eu l'impression que l'on arrachait son âme de son propre corps. Puis une voix grave et hideuse retentit, elle parlait dans une langue inconnue et effrayante, et pour une raison qu'elle ignorait, elle comprenait tout. L'être ne cessait de murmurer son prénom. 

-Sais tu qui je suis ? 

Elle ne parvient pas à lui fournir la moindre réponse, tout son corps était tétanisé. Elle ressentit soudainement une puissante douleur lui vriller l'estomac et c'est là qu'elle compris. 

-Vous êtes Sauron... le Maia serviteur de celui qui était autrefois Melkor. 

La jeune elfe paniqua, que lui voulait-il ? Était-elle réellement avec lui ? Qu'en était-il de Fondcombe et du Conseil ? Tout cela était réel ou pur délire ? 

-Tu es perspicace et je n'en attendais pas moins de toi. Je sais qui tu es et ce que tu es. Je connais les tourments qui te hantent et rongent ton âme. Je sais que tu ignores même ce dont tu es capable, que toutes ces années passées avec l'infâme sorcière ont souillé ton potentiel. Rejoins moi, et je te révélerai tout ce que tu désires, rejoins moi, et tu embrasseras le pouvoir. 

L'elfe n'était plus maîtresse de ses pensées, son adversaire était trop fort et ne peinait aucunement à infiltrer son esprit. Des visions s'imposèrent à elle. Elle se vit sur un champ de bataille opposant des milliers de créatures immondes aux peuples de la Terre du Milieu. Elle se tenait parmi eux, parmi ces monstres qui poussaient des cris inhumains. Elle tenait entre ses mains une longue épée noire dont les flammes incandescentes menaçaient ses adversaires, son peuple. Elle revint à elle en un hurlement strident. 

-Vois ce qu'il t'attend, la gloire dont tu bénéficieras, il te suffit de prendre l'anneau... 

Soudainement, Elenna sentit en elle un flux d'énergie brûlant parcourir ses veines. Les contraintes imposées à son corps s'estompaient peu à peu, elle reprenait le contrôle. Elle était animée par une rage et une détermination sans faille. Elle eu la force de se relever, toujours dos à son adversaire. La tension était palpable, l'être noir qui était derrière elle commençait à s'agiter et tentait de reprendre le contrôle sur elle, en vain. Elle semblait ne plus être elle même, les pensées qui l'animait n'étaient plus les siennes. 

-Ravalez vos promesses empoisonnées. Vous qui étiez autrefois Mairon l'Admirable ne serez bientôt plus. Vous suivrez bientôt le même chemin que Morgoth qui fut tué par Tùrin. Vous serez anéanti et embrasserez les confins chaotiques de l'univers.  

Un hurlement strident insupportable retentit dans toute la pièce et Elenna se sentit transportée. Lorsqu'elle ouvrit les yeux, une main se tenait sur son épaule et elle était légèrement essoufflée. Elle se retrouvait de nouveau là, comme si le temps s'était arrêté. Frodon venait de s'asseoir après avoir déposé l'anneau et le silence régnait en maître. Seul Aradan semblait s'être rendu compte de son trouble, il avait posé sa main sur son épaule et la regardait avec inquiétude. Il lui parla à voix basse.