Chapitre 10 - I can't

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- Je... Hanbin, tu me fais la même chose alors arrête de t'énerver sur moi

Un silence s'installe alors que je vois Hanbin écarquiller les yeux. J'en fais de même en me rendant compte de ce que je viens presque de crier.

Ses mains posées sur mes coudes se ressèrent alors doucement tandis que je le vois se rapprocher lentement de moi, son visage se penachant sur le côté.

Sans réfléchir et suivant simplement ce que j'ai envie de faire, j'en fais de même.

J'allais embrasser Hanbin.

J'avais l'impression que c'était naturel et j'en avais vraiment envie. Mon coeur battait fort dans ma poitrine alors que ses lèvres se rapprochaient des miennes.

Mais soudain, la sonnerie de la porte d'entrée retentie et je me levais d'un bond, le sang affluant dans mes joues jusqu'à ce que je me mis à rougir en courant vers la porte, le coeur battant.

J'ouvre la porte, le souffle court et les joues rouges et tombe nez à nez avec notre voisin, un vieil homme toujours souriant qui nous rendait constamment service.

- Bonjour Manho-ah. Me sourit-il.
- Bonjour Ahjussi !

J'essaie de contrôler ma respiration mais ça restait difficile, surtout que je sentais le regard brûlant d'Hanbin sur ma nuque.

- Faites attentions aux voitures ma petite, les rafales de vent ce soir seraient apparemment très brusques.

Je l'écoute d'une oreille, aussi rouge qu'une tomate, observant Hanbin du coin de l'oeil qui remet le plaid sur ses genoux et attrape la tasse de chocolat dans ses mains.

Mon coeur tambourine encore dans ma poitrine et une boule s'est formée dans mon estomac, m'empêchant de réflechir correctement.

Je deglutis.

- Merci Ahjussi. Je souris à notre voisin.

Il me sourit à son tour en me souhaitant une bonne journée et de faire attention. Je souffle légèrement lorsque je referme la porte derrière lui, mon cerveau complétement hors d'état de réflechir à quoique ce soit.

Comme si Hanbin, ou tout ce qui me rapportait à lui, me retournait complétement le cerveau et m'enpêchait d'être cohérente.

Finalement, je reprends contenance et me tourne en direction du canapé et y reprend ma place aux côtés d'Hanbin.

Je suis affreusement gênée mais je sens que lui aussi, surtout que, de ce que je sais, Hanbin n'a jamais eu de petites amies ou même flirter. J'étais un peu dans le même cas, on avait bien l'air de bras cassés tout les deux.

- Pour ce qui vient de se pas- Commence-t-il après un long silence gêné.
- On en reparlera plus tard, Hanbin. J'ai terminé mon couplet, tiens, regarde.

Je pose mon Mac sur ses genoux et l'ouvre à la page des dernières paroles que j'ai rédigé.

Mais en me relisant attentivement, je suis prise d'un malaise fulgurant : je rougis violemment en me rendant compte que mes paroles peuvent être interprétées comme une déclaration a mes yeux et me dis que la situation ne peut pas être pire.

Mais alors que je pensais avoir touché le fond, la porte d'entrée s'ouvre violemment et Yejin entre, suivie d'un Jinhwan tout sourire. Hanbin et moi nous tournons tout deux vers les deux autres qui se stoppent en nous voyant, presque choqués.

Yejin émet un long temps d'arrêt et me scrute attentivement des yeux avant de tourner ses prunelles vers Hanbin.

- Salut Hanbin.
- Salut Yejin noona. Sourit-il.
- Tu as montré la choré à Manho ? Demanda mon aînée.
- Non pas encore. Elle me montrait son travail.
- Oh prenez votre temps. Sourit malicieusement Jinhwan.

Je le foudroie du regard tandis qu'Hanbin esquisse un petit sourire en baissant la tête.

Cette phrase avait-elle un double sens ?

Je regarde Yejin qui soupire en voyant Jinhwan.

- Jinhwan et moi allons au restaurant ensemble
Et les autres sont encore à l'agence avec les Bigbang. Je venais juste récupérer mon gilet.

Elle se baissa et attrapa le vêtement d'une main. Elle me sourit en regardant Hanbin à mes côtés qui se lève d'un coup. Je le regarde sans comprendre et il me sourit.

- On verra la choré et le reste demain. Je suis un peu fatigué.

Je cligne des yeux avant d'hocher la tête et de les saluer, un arrière gout amer en bouche.

Je ne voulais pas qu'Hanbin parte. Surtout pas après ce qui s'était passé. Nous aurions dû nous expliquer, parler. Parce que là, ça allait empirer notre relation déjà bien compliqué.

Je me laissa choir sur le canapé en soupirant. Quelle journée de merde.

Mon téléphone vibra alors.

" On en parlera quand tu te sentiras prête. Je suis sûr de ce que je ressens pour toi, Manho-ah. "

𝐡𝐚𝐩𝐩𝐲 . kim hanbinOù les histoires vivent. Découvrez maintenant