Encore des nouveaux.

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Derrière les portes, se trouvait le responsable de la catastrophe éthérée ayant ravagé l'Académie. Sous sa reproduction se trouvait un panneau le précisant. Il ajoutait que il était primordial pour l'Académie de l'interroger. Venait ensuite l'un des membres les plus éminents de l'Académie, Sorion Luvio. Il s'occupait des relations de l'ensemble de l'Académie avec l'extérieur. Il ne portait cependant pas d'autre titre que celui d'archimage. Il s'agissait d'un des rares nains à être entré à l'Académie.
Il fut immédiatement interogé par l'antargon :
- Pourquoi dresser une statue du responsable de la disparition de l'Académie à l'entrée ?
- Seuls les nouveaux membres passent par là. Et ils ​doivent retenir son apparence.
- Bien. Pouvez vous nous en apprendre plus sur ce cataclysme ? Demanda la zihélite. Même nos Mémoires ne remontent pas si loin.
- Il a été provoqué par une réaction en chaîne. Trois siècles après la disparition du premier archimage, celui-ci réapparu pour tenter une ​expérience magique de grande ampleur. La deuxième phase de celle-ci se déroulait en extérieur. Au milieu de l'incantation, un être à l'aura éblouissante et changeante chû sur l'archimage. La puissance des mages de l'Académie fut aspirée par le sort, et les bâtiments disparurent avec l'étranger. Peu de temps après, l'archimage fit de même, en nous laissant une description du perturbateur :
Brun, yeux verts pouvant passer au bleu, rouge ou doré. Potentiellement une forme draconique et une squelettique. Dangereux mais plutôt sympa. À éviter si vous ne possédez pas une forme d'immortalité et si vous ne voulez pas me retrouver.
Personne n'a eu d'autre information sur lui ou l'archimage depuis.
- C'est une étrange histoire. Elle a dû être déformée par le temps.
- Avec le premier des archimages, rien n'est moins sûr. La plupart de ses histoires sont étranges mais réelles. Ce qui me gêne le plus est l'attitude à adopter envers ce personnage. Il a provoqué la disparition de l'Académie mais l'archimage semble l'apprécier. Tout ceci nous dépasse certainement.
- De toute façon, nous n'avons plus aucune chance de les rencontrer, cela fait huits millénaires maintenant.
- Mmh. Vous ne vous êtes pas présentés, il me semble.
- Neriam, répondis l'antargon.
- Cilm, ajouta la zihélite.
- Bienvenue à l'Académie. Je devrais vous faire le tour du propriétaire mais je dois aller faire autre chose. Je vous ai créé un plan enchâssé dans ces cristaux. Dit il en leur tendant deux colliers. Au revoir.
Il les laissa sans leur laisser un chance de protester.
Les colliers étaient réglés pour les guider vers une grande salle nommée arcani. Elle presque vide, dont les fenêtres donnait sur un bosquet de bambou situé sur un jardin flottant loin au dessus de la mer. Après examen, ils remarquèrent que certains segments des bambous étaient lumineux.
- Qui êtes vous ? Demanda l'un des occupants de la pièce.
Ils étaient cinq, dont deux sortaient. Nériam et Cilm se présentèrent, et expliquèrent que le guide les avait conduit ici.
- Il a dû vouloir stocker les nouveaux ensemble. Nous sommes arrivés il y a deux semaines. Nous nous préparions à aller chercher notre repas. Accompagnez nous donc.
- Bien sûr. Pouvez vous vous présentez ?
Les trois personnes s'exécutèrent. Le premier, un grand humain maigre, noir et chauve, d'appellait Zacharie. La deuxième était une petite elfe jeune et mince,du nom de Teriani, dont les cheveux courts et les yeux aurait put servir de miroir. Seule ses oreilles trahissaient sa nature.
Ce n'était pas le cas du dernier individu. Il ou elle était engoncé dans tant de robes, de capes et de bandes de tissus divers et élimmés qu'il était impossible de deviner quoi que ce soit de sa silhouette. Son nom était Juma.
Zacharie continua sur un sujet qui lui tenait visiblement à cœur :
- Vous noterez l'absence de réfectoire sur vos plans. L'une des excentricités du premier archimage y supplée : tout ce qui est à la fois matériel et lumineux dans l'Académie est comestible. Évitez cependant de manger les lampes, elles ont en général un goût horrible et son indigestes...
J'ai cessé d'écouter pour admirer le paysage. Nous étions sortis de la salle par un verrière, qui se révéla être un champ de force. La salle n'était plus en vue. Nous étions dans une sorte de petite esplanade circulaire entourée de fossés. Ceux-ci partaient de ce lieu et traversaient la bambouseraie. On pouvait voir à travers les nuages et l'eau, mais sans déclancher une impression de vertige. La nuit tombait sur cette partie du monde, et la lumière bleu-vert des bambous éclairait sans occulter les étoiles. Je pouvais comprendre que mes compagnons désiraient dîner dans un lieu aussi calme et agréable. Ceux-ci avaient découpé un tige de plusieurs mètres de haut et s'était partagé les parties brillantes. Le plat avait l'air délicieux et, pour une fois, je les enviait de pouvoir manger. Juma et Teriani discutaient d'un ouvrage sur la forge éthérée, ou l'invocation d'armes, et Nériam les écoutait. J'avais perdu de vue Cilm et Zacharie mais j'entendais leurs rires. Après quelques heures de discussion, Nériam intervint :
- Où se trouvent nos dortoirs ? Ils ne sont pas indiqués sur le plan.
- Nous ne savons pas, lui répondit Juma. Je pense qu'il n'y en a pas. Nous pouvons utiliser n'importe quelle salle confortable et procurant un peu d'intimité pour dormir. Ici, les clairières ne sont jamais visitées et elles sont séparées par un rideau de bambou.
- Est-ce qu'il y a un point d'eau ? Les antargons sont une espèce semi-aquatique et je ne voudrais pas me déshydrater pendant la nuit.
- Il y a une salle avec des canaux d'eau pas très loin, répondit Teriani. Mais elle est salée et les canaux sont étroits. Tu veux que je t'y conduise ?
- Oui.
Ils prirent la direction de la pièce, passèrent la porte, traversèrent une salle remplie de livres qui me frustrèrent autant que d'habitude et un jardin avec une fontaine. Teriani mit un maillot de bain derrière un massif de fleurs puis ils plongèrent dans la fontaine. Ils passèrent un portail et arrivèrent dans grotte parfaitement cubique, de 50 mètres d'arête. La porte se trouvait dans un puits de corail lumineux. C'était la seule source de lumière de la salle. Les canaux plongés dans l'ombre étaient aussi larges que profonds et l'antargon pouvaient à peine tenir allongé dedans.
- Merci, dit-il, ces lits d'eau salée et chaude sont parfaits.
- Tu me permets de prendre mon bain ici ? On n'a pas trouvé d'autre salle d'eau.
- Bien sûr, dit-il en repassant le portail.
Elle ressorti un peu plus tard et s'aménagat un lit dans le jardin.
L'antargon redescendit dans la grotte et je me préparais​ à passer la nuit parmi les bambous.

Sous les ténèbres scintillantesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant