Ils se réunirent dans le hall des trois lunes.
Juma arriva avant les autres, avec pour tout bagage un sac et un bâton. Il donnait l'impression d'être fin prêt. Sans doute à cause de ses multiples voiles et capes.
Teriani sorti ensuite du portail menant à la bambouseraie et, plus loin, au jardin à la fontaine. Elle portait sur ses habits blanc un manteau d'un vert si foncé que je le crus d'abord noir. Sous un renflement de ce manteau se dissimulait un petit sac. Elle avait pris à la ceinture une flûte en os et une dague dorée. C'était les premières touches de couleurs que je la voyais porter.
Nériam la suivi quelques dizaines de minutes plus tard. Il n'avait rien pris d'autre qu'une bandoulière couvertes de poches.
- Tu n'emporte rien ? Lui demanda Juma. Nous partons pour quelques jours, voir quelques semaines.
- Nous restons à l'Académie, tout de même. Nous ne manquerons pas de nourriture, de chauffage ou d'abri.
- Mais autant prendre toutes tes possessions, tu trouveras peut être un endroit où te poser.
- C'est fait. Je n'ai rien d'autre.
- Comment te débrouilles tu ? Certains mendiants sont plus riches.
- Ils n'ont pas de toits. Ni de repas poussant dans leurs propres chambres.
- C'est vrai. Mais comment compte tu trouver des habits propres ?
- Je dors dans de l'eau et ma tunique est imperméable.
- En quoi est-elle fabriquée pour résister si bien à l'eau ?
- En mue de suriet tannée. C'est un petit alligator des plaines.
La conversation tourna court peu avant l'arrivée de Clim et Zacharie. Ils débarquèrent avec le Noeud et Sorion Luvio. Celui les téléporta au dernier portail qu'il avait vu. Ils réapparurent dans un couloir étroit au sol caché par une brume lumineuse et dont les murs et le plafond étaient invisibles. Des étagères de pierres empilées par degrés empêchait d'aller ailleurs que devant soi. Elles étaient remplies de tablettes de la même pierre grise et lisse. Dressées à la verticale, rangées perpendiculairement à l'allée et régulièrement espacées, celles-ci étaient recouvertes de runes géométriques. De l'eau coulait entre les tablettes, ruisselant sans un bruit sur les étagères et s'évaporant dans la brume avant de toucher le sol. Le lieux dégageait une impression de mort, mais il était si calme et si prévisible, bien que strict, qu'il était très loin d'être oppressant. Même les pas étaient absorbés par le brouillard, aussi, lorsque Silvio rompis le silence, tout le monde sursauta, lui compris.
Une fois remis, il entama ce qui devait passer pour un discours de départ, à l'Académie.
- Nous avons l'habitude de donner la première corvée possible aux membres récents pour les occuper. Cependant, votre éclair de génie vous a permis de vous voir confier une mission essentielle pour la survie de l'Académie. Connaissant son fondateur, ça ne m'étonnerait pas qu'un de ces portails donne sur une vue impressionnante des Enfers. Vous n'avez donc pas un travail sécurisé, mais on compte sur vous. Bonne chance, et revenez souvent.
Après ces quelques encouragements, il disparu purement et simplement.
Ils passèrent le portail, et commencèrent leur voyage.
NDA :
J'ai enfin fini le prologue. Ça fait plaisir. J'espère que l'histoire et le monde ont plu à ceux ( celui ? ) qui l'ont lu. N'hésitez pas à laisser des commentaires.
Et puis finalement, vous avez droit au début de premier chapitre
Attention... Ellipse !
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Sous les ténèbres scintillantes
Fantasyles chroniques de l'Académie ne sont que fragments. Cependant celles de Gif'ra sont elles complètes et exhaustives. Vous pouvez doncetudier les légendes de cette ère de façon sûre