remémoration

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Le dragon se lova dans la grotte. Il avait fini de conter ses souvenirs datant de quatorze siècles. Les entrelacs de métal avait hypnotisé son auditoire, chaque mouvement rendant l'histoire plus vivante. Je ne peux pas retranscrire directement un récit en draconique, surtout à l'écrit. Je vais donc vous livrer mon interprétation à la place.
Le dragon d'or datait de la création du monde. Il avait vu naître et mourir les léviathans. Il avait vécu tout ce qu'il y avait à vivre, selon lui. Il a même, à une occasion, changé de plan. C'était peut avant que nous nous retrouvions à l'Académie. Il avait accepté la proposition d'un métallurgiste humain, qui voulait étudier son souffle. Ils devaient en discuter avec lui dans un point de rencontre adapté à leurs natures respectives. L'humain avait proposé le Quemrionne, une sorte d'auberge sans le désert d'Urion, tenue par un couple elfe/triton, qui pouvait accueillir n'importe quel être pensant ou presque. Le dragon y alla au jour dit. En passant la porte se trouvant sur le toit de la bâtisse, un déplacement magique le saisi et le déposa dans une salle lambrisée. Elle était bâtie sur un schéma fractal, permettant à tous les gabarits de s'y sentir à l'aise. Il s'installa près d'une fosse en pierre de taille. Celle-ci lui demanda ce qu'il voulait et il lui répondis naturellement qu'il souhaitait parler avec l'humain avec qui il devait parler. Celui-ci arriva peu après qu'il se fût transformé par politesse, et se présenta comme Jugurtha Madelin. De cette discussion, il retint que les humains avait beaucoup changé le monde, pour une espèce aussi jeune. Il sortit donc à la fin de l'entrevue pour enseigner et apprendre parmi eux.
Le conte terminé, Juma pris la parole.

- Je fut l'interlocuteur du chrisossagmique. Nous ne le savions pas encore mais nous avions pénétré dans un plan à part, une salle de l'Académie servant de réfectoire. N'importe qui passant par une porte peut s'y retrouver, à cause de l'étherisation partielle de ses orifices. Sur n'importe quel plan. Je venais d'un monde différents du vôtre,  ou seuls les humains parlent et bâtissent. Les autres peuples n'y existent pas, et la magie n'y a pris place que depuis peu, sinon dans l'imaginaire collectif.  Sans magie, notre technologie s'est développée et ... Bref. Ce n'est pas la question. Je suis entré dans un bar durant un jidéhaire - note : je ne comprends toujours pas - grandeur nature et j'ai été surpris par Jugurtha et par l'intérieur du bar, mais sans en être choqué. Ce ne fut que lorsque je sorti en même temps que lui et que je me suis retrouvé au milieu d'un désert, survolé par un dragon tout juste retransformé que j'ai compris que quelque chose s'était passé. Je suis retourné dans l'auberge, mais je n'ai pas changé de plan à nouveau. Heureusement, la patronne elfique était dans un de ses bons jours. Elle m'a laissé faire le ménage quelques jours avant de me laisser partir avec de provisions et une direction. Je devais atteindre un oasis puis trouver une caravane, je suis tombé sur un cimetière féerique. J'ai pu me confectionner des vêtements sur place, et me sustenter n'était pas un problème dans un tel lieu. J'ai finis par trouver un champignon téléporteur qui m'a mené à la porte des trois lunes. À la fin de notre périple, j'ai eu l'idée d'utiliser cette ruine éthérée pour passer d'un plan à l'autre. Pour cela, il me fallait l'aide d'une porte et de quelqu'un qui avait vécu ce passage. C'est logique que je me tourné vers Jugurtha, non ?

Après une heure de d'échanges de souvenirs, un antargon revint nous prévenir que le hangar allait fermer. Nous nous sommes dirigés vers la sortie, où un guide nous mena à la maison Émaride.
À peine arrivés, Albre nous proposa de manger avec elle. Nous nous sommes donc dirigé vers le réfectoire. Toute la maison mangeait là. Juma plaisantais avec nôtre hôte sur les diverses religions du continent et l'habitude d'éveiller des démons qu'ont les mineurs. Teriani composait une mélodie enjouée en fredonnant et Nériam s'amusait à chanter faux par-dessus. Je compris que le sentiment de fatalité qui nous accompagnait depuis notre sortie de l'Académie s'était dissipé. Le repas pris fin dans la bonne humeur et Albre vacat à ses occupations. Le trio en profita pour débattre de la conduite à tenir envers la maison Émaride. Teriani souhaitait partir immédiatement. Nériam fit valoir qu'ils n'étaient pas prisonniers. Ce concept même n'apparaissait pas dans un société basée sur le partage d'un même toit. Ils étaient juste devenus résidents à vie de la maison Émaride. Cela ne les empêchaient pas de faire leurs recherches. Ça les ralentirait juste pour quelques temps. Et ils auront l'appui de la maison. Les deux autres alternatives étant de raser la ville où de s'enfuir, puis de se cacher pour quelques siècles.
Il fut adopté que le groupe allait passer le prochain siècle à la maison Émaride puis s'en enfuir discrètement, pour préserver son anonymat.

Je ne peux pas écrire mot pour mot ce qui a suivit les huits décennies suivantes. Je savais dans quelle salle de l'Académie se trouverait leur point de rendez-vous. Je pouvais les rejoindre facilement en temps voulu, et j'avais d'autres choses à voir.
J'ai pû visiter le monde, et voir à quel point il avait changé en un siècle et demi. Mes conclusions ferons l'objet d'un autre ouvrage. Le passage suivant est un condensé de ce qu'ils firent pendant ce temps

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Nériam eu le poumon droit et une partie des estomacs brûlés puis cristallisé par un quartz chargé en énergie élémentaire. Les trois académiciens furent nommés à différents postes techniques. Nériam accepta Albre pour compagne. Ils eurent leur premier enfant la même année. Jugurtha, le dragon d'or, pû de nouveau souffler, à la surprise générale. Nériam et lui furent assignés à la forge de la maison, malgré des crises de la part de l'antargon. Juma partit en mission commerciale auprès d'une guilde naine pour le commerce du souffle doré. Les tempêtes provoquées par la guerre des plumes et trois mille cent cinquante sept jeunes lapins et une sorcière s'abattirent sur l'ensemble des mangroves. La plupart survécurent, mais pas la sorcière. Teriani fut envoyé enquêter sur le phénomène. Albre mit au monde des jumeaux. Les funérailles de Nériam furent célébrées une vingtaine d'années plus tard. Il utilisa l'équipement de l'Académie pour se régénérer les organes internes et attendis. Il s'occupa de la moitié supérieure de Teriani quand celle ci arriva. La moitié inférieure parvint à la maison Émaride en même temps qu'un message mal téléporté. S'en remettre lui pris vingt ans, durant lesquels Juma disparu lors d'une avalanche. On identifia son cadavre grâce aux vêtements qu'on ne put lui ôter. Il fut malgré tout inhumé dignement. Il aida du mieux qu'il pu Teriani à se rétablir, puis ils sortirent tous les trois de la salle de soins. Je les rejoignis à ce moment-là.

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Le groupe sorti de la partie inusité de l'Académie par une porte donnant sur un petit bois. Teriani s'assit sur un rocher, imitée par ses deux compagnons.
- Et maintenant, demanda-t-elle, que faisons-nous ?
- Il nous faut nous rassembler, lui répondit Nériam. Ensemble, nous pourrons peut être mener à bien le projet de Juma. Ou bien nous distraire les uns les autres à jamais.
- A-t-on une piste ? demanda Juma. Je n'ai pas eu de nouvelles d'eux depuis notre départ de l'Académie.
- J'ai entendu parler d'eux, je pense, répondit Nériam. Ils seraient devenus conteurs dans la région d'Anbdur. Mais ça date un peu.
- Bon. Il faut que l'on passe par Lihn, asséna Teriani.
- Mais c'est au Sud-ouest d'ici, et Andbur est plein Nord !
- Ils sont partis depuis longtemps, comme nous l'aurions fait à leur place. Et il faut que je repasse chez moi.

Sous les ténèbres scintillantesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant