Deaton

70 6 1
                                    

Il est toujours difficile d'ouvrir les yeux un lundi matin, pour tout le monde. Et on déteste tous ce moment. Vous savez quand votre réveil vient de sonner peut-être pour la deuxième fois déjà. Quand vos paupières sont tellement lourdes que les ouvrir demande plus d'effort que de soulever un sac de 10 kilos. À ce moment précis vous réveiller semble la chose la plus difficile à faire, et vous regrettez d'avoir été dormir si tard la veille. Mais le plus déprimant c'est de devoir se rendre compte que ce ne sera pas la dernière fois que vous aurez si difficile à vous réveiller.
Bref vous connaissez tous ce sentiment. Alors imaginez le, mais en trois fois pire, et vous aurez une idée précise de ce que j'ai ressenti lorsque j'ai essayé d'ouvrir les yeux ce matin là. Du moins je pensais que c'était le matin. Car il n'était en fait que 18h, et je n'étais pas dans ma chambre.
Déterminée à savoir où j'étais, j'ouvris les yeux complètement, directement aveuglée par la lumière de la pièce. Vous n'imaginez même pas l'effort qu'un si petit geste m'a demandé.
En regardant autour de moi, je me rendis compte que je ne connaissais pas cet endroit. Ça ressemblait à un cabinet, peut-être de vétérinaire à en juger par tout les médicaments portant une image de chien sur l'étiquette.
À ma gauche il y avait toute sorte d'objets semblables à ce que l'on pourrait utiliser pour opérer quelqu'un. J'étais allongée sur une table en métal, froide par la même occasion. Et je ne distinguais personne avec moi dans la pièce. Je tentais de me rappeler comment j'avais atterri ici, mais mes souvenirs étaient flous. Je me redressais en position assise quand plusieurs personnes entrèrent dans la pièce.
Scott - Tu es réveillée. Comment tu te sens ?
Moi - Fatiguée, mais ça va.
Je commençais petit à petit à récupérer mes sens qui me semblaient endormis depuis des siècles. Et avec eux, mes souvenir de ce qu'il s'était passé plus tôt dans la journée revenaient. Je me rappelait de Malia, de Stiles gisant par terre, la gorge en sang, de la tempête et enfin de son sourire. À ce souvenir je ressentis le besoin urgent de le voir, et surtout de m'assurer que je n'avais pas rêver.
Moi - Où est Stiles ?
Ne le voyant pas arriver avec les autres, je commençai à paniquer. Et si il était finalement mort ? Et si j'avais échoué ? À cette simple idée mes yeux commencèrent à s'humidifier, je sentais que je pourrais me mettre à pleurer à tout moment sous le stress.
Scott - Ne t'inquiète pas, il va bien. Il est à l'hôpital.
Moi - On n'est pas à l'hôpital si on va bien...
Scott s'assit sur le bord de la table et me pris la main.
Scott - Il se repose c'est tout. Il va bien je te le jure.
J'hochai la tête, même si je ne le croirai réellement que quand je l'aurai vu.
Trop préoccupée par Stiles, je n'avais pas remarquer que quelqu'un que je ne connaissais pas se trouvait à côté de Liam. Scott suivit mon regard interrogateur et répondit à ma question silencieuse.
Scott - C'est Deaton. C'est mon patron, mais il est aussi expert dans tout ce qui est surnaturel. Tu peux lui faire confiance.
Deaton s'approcha de moi.
Deaton - Est-ce que tu sais ce que tu as fait Marie ?
Moi - Pas vraiment.
Deaton - Tu as ramener Stiles à la vie, ce qui n'est pas rien. Il faut être extrêmement puissant pour savoir faire ça. J'espère que tu en est consciente.
J'hochai la tête, incapable de faire autre chose. Au fond de moi je le savais, que j'avais ramener Stiles, même si j'ignorais comment, mais ça restait un choc d'en avoir la confirmation.
Deaton - Regarde ton bras.
Sans un mot je m'exécutai, et c'est avec stupeur que je découvris un cercle sur l'intérieur de mon avant bras. Un cercle fin, de peut-être trois centimètres de diamètre, comme un tatouage.
Deaton - Ce cercle est apparut lorsque tu as ramener la vie dans le corps de Stiles. La prochaine fois que tu sauveras quelqu'un, un second apparaîtra. Ces cercles sont là pour te rappeler que tu ne possèdes pas un bras extensible. Plus tu sauveras de gens, moins tu pourras en sauver par la suite.
Moi - Mais c'est horrible !
Les autres me dévisagèrent, ne comprenant pas ma réaction. Et c'est normal. J'aurais dû être heureuse d'avoir le don de ramener à la vie, et je l'étais, mais autre chose me préoccupait.
Moi - Je suis sensée choisir qui sauver et qui laisser mourir ? C'est ça que vous êtes en train de me dire ?
Deaton - Tu ne peux pas sauver tout le monde. Certains doivent mourir c'est inévitable.
Moi - Mais vous savez combien de personne je peux sauver ?
Deaton - D'après ce que je sais, trois. Mais je n'ai aucun moyen d'en être sûr.

Je n'en revenais pas. J'avais la capacité de ramener à la vie, et j'étais destinée à ne sauver que trois personnes. Je ne voulais en aucun cas être prise pour un super héros ou autre en sauvant tout les milliers d'habitants de la planète. Ce n'était en aucun cas ce que je recherchais, et je savais bien que je ne pourrais pas sauver tout le monde. Mais trois ?! Tellement de gens méritent d'être sauver, comment suis-je sensée choisir qui ?
Deaton - Mais tu dois savoir une chose Marie. Si tu sauves trois personnes, tu y laisseras ta vie.

Il m'a fallut un certain temps pour assimiler cette simple phrase, qui signifiait pourtant tellement. Et il me fallut beaucoup de courage pour maîtriser les tremblements dans ma voix.
Moi - Ma vie contre la leur, c'est ça ?
Deaton - En quelque sorte.
Scott - Ça n'arrivera pas.
Je n'ai rien ajouté. Une partie de moi aurait été prête à donner sa vie pour en sauver une autre, mais l'autre partie de moi ne souhaitait en aucun cas mourir. Comme je n'étais pas confrontée à ce dilemme à l'instant présent, je décidai de le mettre de côté pour le moment.
Liam - Tu penses que tu peux te lever ? J'aimerais ne pas rester trop longtemps ici, être entouré d'objets pointus et tranchants ça me stresse.
J'ai souri à cette remarque et je me suis levée avec l'aide de Scott.
Scott - Merci pour ton aide Deaton.
Deaton - Pas de problème. Je suis content de t'avoir rencontré Marie.
Moi - Moi aussi.
C'est sans un mot que nous avons marché jusqu'à la voiture de Lydia.
Scott - On est venu en courant, Lydia en voiture.
Lydia - Tout le monde ne cours pas à quatre pattes. D'ailleurs la prochaine fois je vous laisserai repartir en courant.
Scott - Tu aurais des remords.
Lydia - Aucun.
C'est en les entendant discuter qu'une question apparut dans mon esprit. Je me demandais d'ailleurs comment j'avais pu oublié ce détail.
Moi - Et Malia ?
Un profond silence s'installa suite à ma question. Je me mis à imaginer le pire, et ça n'eu pour effet que de former une énorme boule dans mon ventre.
Moi - Dites moi.
Ils s'échangèrent un regard. Et c'est Liam qui eu le courage de parler.
Liam - Elle est... Elle est morte.

Un bourdonnement désagréable pris place dans mes oreilles, m'empêchant d'entendre ce que Scott tentait de me dire. Dans ma tête les mêmes phrases se répétaient en boucle ; "Elle est morte. Elle est morte. Je l'ai tuée. Je l'ai tuée." Mes joues sont devenues humides. Il me fallut un certain temps avant de me rendre compte que je pleurais. Certes, je n'aimais pas Malia. Mais mon intention n'a jamais été de la tuer. Je n'aimais pas la violence. Être responsable de la mort de quelqu'un, c'était bien la dernière chose que je voulais. Vous vous demandez peut-être ce que ça fait, d'ôter la vie à quelqu'un. Croyez moi, ça fait mal. Même si c'est la personne que l'on déteste plus que tout.

Pendant le trajet jusqu'à l'hôpital, j'étais comme absente. Scott avait abandonné l'idée de me parler, et m'avait pris dans ses bras, ma tête sur son épaule. Je n'ai réalisé que l'on se rendait à l'hôpital qu'une fois garé. Il y eu comme un déclic dans ma tête, et j'ai bondi hors de la voiture, oubliant un instant Malia pour penser à Stiles.
Il ne me fallut pas longtemps avant de trouver sa chambre. Je ne pris pas la peine de frapper à la porte, et j'entrai. Il était là, allongé dans le lit le plus blanc que j'eu jamais vu. Il ouvrit les yeux alors que les miens étaient de nouveau remplis de larmes. Il sourit alors que j'accourais pour le prendre dans mes bras. Il était là. Il était vivant. Il était plus beau que jamais.

Vous avez atteint le dernier des chapitres publiés.

⏰ Dernière mise à jour : Apr 13, 2017 ⏰

Ajoutez cette histoire à votre Bibliothèque pour être informé des nouveaux chapitres !

Des créatures fantastiques dans un monde fantastiqueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant