Chapitre 2 : L'entrainement commence

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Le lendemain matin, l'écarlate ouvrit les yeux de très bonne heure. Il se redressa lentement, s'assit et se passa la main dans les cheveux. Il bailla à s'en décrocher la mâchoire et regarda l'horloge. Cinq heures du matin... Magnifique... Le petit déjeuner n'était servi qu'à partir de sept heures. Il se demanda quoi faire pendant deux heures. Il n'avait rien vu dans le règlement qui interdisait un cadet de sortir du dortoir le matin. Il enfila donc son tangzhuang, ses tabis et ses warajis et sortit de sa chambre.

Il passa en vitesse à la salle de bain pour se passer un peu d'eau sur le visage pour se réveiller ety croisa Lenka qui venait de se doucher. Il s'inclina en guise de salut, salut que lui rendit l'ainé d'un signe de tête.

-Tu es bien matinal, dis-donc. Lui glissa le Berserk.

-Je me suis endormi de bonne heure et j'ai besoin de peu de sommeil. Répondit simplement le plus jeune en faisant couler l'eau du robinet.

-Je vois. Pourquoi tu n'es pas intervenu hier ?

-Parce que ça ne me concernait pas. C'est lui qui a voulu jouer le caïd, j'y suis pour rien. C'est mon compagnon de chambre mais je le connais à peine. Chacun sa merde, j'ai envie de vous dire.

-Et bien... Je ne m'attendais pas à une réponse de ce genre-là. Et puis tu peux me tutoyer, je ne suis pas beaucoup plus vieux que toi.

-Comme tu veux. Et pour ma réponse... Je suis juste franc, je déteste l'hypocrisie.

-Intéressant. Termina le brun en finissant d'enfiler ses vêtements.

L'écarlate se décida à lui poser une question qui lui brulait les lèvres.

-Pourquoi on doit porter cet uniforme alors que vous portez des vêtements différents ?

-Je m'attendais à cette question. Il n'y a que ceux qui sont sortis de leur cycle d'apprentissage qui ont le droit de changer de tenue. Tant que vous serez des cadets, vous devrez vous contenter de ça. Si tu veux un jour pouvoir choisir ce que tu portes dépêche-toi de progresser.

-Je vois. Soupira le plus jeune. C'est une manière de nous rappeler la hiérarchie en gros.

-Tu peux voir ça comme ça, en effet.

Le brun s'apprêtait à sortir quand Alister le stoppa dans son élan par une dernière question.

-Dis-moi, Lenka, tu sais si je peux me faire couper les cheveux ici ?

L'ainé haussa les sourcils, surpris, mais décida de répondre.

-Va voir Maitre Musashi. Je pense qu'il acceptera.

-Qui ça ?

-Maitre Musashi, Mori comme on l'appelle, notre Ancien, celui qui vous a amenés ici.

-Je croyais que le doyen était Newton.

-C'est le cas, il faut bien que tu fasses la distinction entre notre doyen, Newton, qui est le chef suprême du sanctuaire, et notre Ancien, Mori, qui est le plus âgé parmi nous.

-Ah d'accord... Je vais faire attention. Et où puis-je trouver Mori ?

-A cette heure-ci... Sembla réfléchir le responsable de la discipline. Il doit se trouver près du jardin de bambou.

-Je vois, merci.

Ils se saluèrent rapidement et l'écarlate essaya de se souvenir comment se rendre à l'endroit voulu le temps de se laver. Il commença par déambuler au hasard en espérant trouver un point dont il se souviendrait. Il parvint, sans trop savoir comment, à retrouver la place centrale du sanctuaire où tout le monde s'était réuni pour les accueillir. Il fit marcher sa mémoire pour trouver le chemin à emprunter. Il eut beau essayer, il n'y parvint pas mais, par chance, il reconnut l'une des jeunes femmes qui leur avaient souhaité la bienvenue. Il se souvenait de son visage mais pas de son nom. Il savait que l'une d'entre elles s'appelait Camille mais ne connaissait pas l'identité de l'autre.

CataclysmeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant