La plus douce des revanches [ en correction]

chapitre I

La voiture passa la grande grille en fer forgé et s'engagea dans une grande allée bordée d'arbres. L'endroit était calme,paisible et inspirait en elle même un certain respect.
Ève put voir à travers la vitre de la voiture la grande bâtisse blanche à l'autre bout de l'allée.
voilà, elle y était enfin. Elle allait enfin pouvoir venger sa soeur et reprendre sa nièce.
Lorsque la voiture s'arrêta enfin, Ève prit une profonde inspiration avant que le chauffeur vienne lui ouvrir la portière.
-Gracie.
Dit elle en descendant lentement. Elle serra sa bourse dans ses mains et attendit un peu, comme pour se convaincre qu'elle était vraiment là.
le chauffeur s'adressa à elle lui disant que quelqu'un se chargera de ses bagages.
Elle le gratifia d'un sourire,respira profondément et commença à gravir les longues marches menant à la grande maison. Lorsqu'elle allait pousser la porte, cette dernière s'ouvrit elle même et une bonne femme,d'environ une cinquantaine d'années fit son apparition. la femme la fixa longuement , Ève crut déceler une certaine tristesse dans son regard et même une larme.
La femme s'essuya les yeux et l'accueillit chaleureusement.

-Je vous prie de m'excuser Mlle, moi qui voulait vous accueillir dignement et me voilà en train de pleurer. Venez,venez.
Dit celle ci en l'invitant à entrer.

-lorsque j'ai entendu la voiture,j'ai présumé que c'était vous. Mais comme je ne vous voyais pas entrer,je suis allée vous chercher.
Elle parlait tout en se dirigeant vers la cuisine et Ève la suivait tout en regardant autour d'elle.

-Venez, je suppose que vous êtes fatiguée après ce voyage. Je vous sers une tasse de café, asseyez vous.

Sur cette dernière phrase, la dame s'activait déjà à faire du café. Ève s'assied sur une chaise et essaya de paraître la plus détendue possible.

-Alors ma petite...dit la dame en s'asseyant en face de Ève, parlez moi un peu de vous.

-Et bien Mme...

-Oh...que je suis bête, j'ai oublié de me présenter. Je suis Bertha, la gouvernante.

-Enchantée. Moi c'est Évangeline.
il n'y a pas grand chose à dire de moi. J'ai perdu mes parents très tôt, j'ai vécu avec une soeur jusqu'à l'âge de seize ans puis elle est partie vers d'autres horizons. Malheureusement, je l'ai perdue elle aussi. J'ai été seule très longtemps puis je me suis mise à aimer les enfants. Et comme par miracle, j'ai vu l'annonce dans les journeaux.
Ce n'était pas faux mais l'histoire n'est pas complète.

Lorsque Ève finit son récit, Bertha avait grande peine à retenir ses larmes.

Elle se leva, prit le café et en servit à Ève.
-Je suis vraiment désolée ma petite. À vous voir, on ne dirait pas que vous avez tant souffert. Allez, finissez votre café et montez vous reposer. M.Frost vous recevra plus tard.