La plus douce des revanches [ en correction]

Chapitre XVI

Ève était accablée intérieurement. Juste au moment où elle s'apprêtait à tout avouer, pour une fois dans sa vie. Et qu'elle sentait qu'il avait quelque chose à lui avouer aussi. Elle se retenait de ne pas pleurer. Elle sentait exploser son coeur, mais elle répondît quand même :
-Bonjour, je suis Évangéline Turner, la nounou de Chrystal.
Ève fixa Gabriel quelques secondes, et le vit baisser les yeux, honteux.
Elle eut envie d'avoir pitié de lui, mais quand elle le vit relever la tête avec ce visage froid et impassible, elle se ravisa.
-Ah, comme ça Chrystal à une nounou maintenant. Tu me l'avais caché Gab.
Dit elle en se tournant vers lui.
-Et d'ailleurs, où est elle? Je lui ai apporté un petit cadeau.
Sur ce elle entraîna Gabriel avec elle dans le salon, sans prêter attention à Ève. Et Ce dernier la suivit sans rien faire. Laissant Ève toute seule, avec son chagrin.
Comment avait elle pu être idiote à ce point? Elle qui savait déjà comment était les hommes, elle qui avait perdu son unique sœur à cause de ces perfides créatures, comment en était elle arrivée à en aimer un?
Elle secoua sa tête comme pour chasser tous les bons moments qu'elle avait passés en compagnie de Gabriel, cette fois si s'en était trop.
Que devait elle faire ? Se battre pour son amour ou juste laisser couler ?
Non, elle allait se battre, mais juste pour sa nièce. Après tout, il n'y a qu'elle qui compte.

Ève rentra dans le salon et les trouva assis ensemble, Chrystal endormie à leurs pieds. Elle s'avança vers eux, s'excusa et pris la petite.

-Excusez moi, c'est l'heure de sa sieste.
La jeune femme ne répondit même pas, toisant Ève du regard, mais à son grand étonnement, Gabriel vint lui prendre Chrystal des bras.
-Je vais t'aider.

Il avait sûrement besoin de clarifier les choses avec elle, mais Ève savait déjà à quoi s'attendre.

Ils laissèrent la jeune femme toute seule dans le salon Et montèrent dans la chambre de la petite. Ève la coucha, lui rangea ses nounours et se prépara à sortir de la pièce quand il lui retint Le bras .
- Rien n'est obligé de changer entre nous.
Lui dit il
Ève respira un bon coup avant de répondre
-Il n'y a jamais rien eu entre nous Monsieur Frost.
Sur ce ton glacial et piquant, Gabriel lui lâcha immédiatement la main. Il ne dit plus rien puis sortit brusquement de la chambre en claquant la porte.
Ève resta là, debout au milieu de la pièce. Elle ne sait pas combien de temps elle resta comme ça, mais quand elle descendit, il n'était plus là. Et la superbe créature non plus.