La plus douce des revanches [ en correction]

Chapitre IX

-Mlle? ... Mlle Évangéline?

Lorsque Ève ouvrit les yeux, elle trouva Bertha debout au bord du lit.

-Hm...bonjour. Il y a t'il un problème Bertha?

-Oh non, pas le moindre Mlle.  Mais M.Frost a tenu à ce que je vienne te réveiller moi même.

-Pourquoi?

Dit elle en se redressant sur le lit.

-Dormirai je un peu trop?

-Non ce n'est pas cela. Il désire vous enmener pique-niquer avec la petite Christal.

Ève ne pouvait en croire ses oreilles, serait il possible que cet homme froid et distant qu'elle avait rencontré en venant dans cette maison se soit métamorphosé si vite en l'homme parfait en une seule nuit?

-Que dites vous Bertha?

-Oui. Il m'a chargé de vous aider à faire les paniers et de vous aider à vous préparer.

-Et où est il maintenant ?

-Il est sorti, il sera là à l'heure du déjeuner.

-Alors mettons nous au travail.

Elle sauta du lit et commença à s'occuper des choses qu'elle allait emporter. Christal n'était pas encore réveillée, ce qui lui laissa largement le temps de se préparer elle même.
Elle était dans la chambre de Christal quand Bertha vint la prévenir que Gabriel l'attendait.

-Allez, viens ma chérie. On sort aujourd'hui.
Elle prit Christal dans ses bras et sortit de la pièce. Pour une enfant de bientôt seize mois, il faut dire qu'elle pesait lourd.

-Bonjour.

Fit Gabriel en les voyant descendre les escaliers.

-Bonjour.

Lui répondit Ève. Christal répéta le même mot.

-Bonjour toi, tu parles maintenant.

Ève la serra contre son coeur comme pour la protéger.

-Elle parle depuis un bon moment maintenant. Cela ne m'étonne en aucun cas que vous ne vous en êtes même pas aperçu.

-Je...je ne m'en suis pas rendu compte. Je suis désolé.

Ève ne pretta aucune attention à ses excuses qu'elle croyait mensongères.

-Bon, fit Gabriel, vous êtes pressées d'y aller toute les deux? On y va.

Bertha aida Gabriel à arranger le panier à l'arrière de la land Rover pendant que Ève, de son côté, installait Christal dans son siège enfant.

Quand Gabriel fut derrière le volant, Ève prit place et lui fit part une remarque.

-Je suis surprise que tu aies fait installer un siège enfant.

D'un tour de clé,il mit en marche le moteur et démarra la voiture qui s'engagea sur la longue allée sortant du garage.

-Ah oui ? Et pourquoi je n'en aurai pas un? J'ai un enfant à ce que je sache.

-Je croyais...enfin je pensais que tu ne sortais pas beaucoup avec ta fille.

Il jeta un coup d'oeil à Christal qui jouait avec une peluche.

-Nous sortions autrefois, maintenant je n'ai plus vraiment le temps. C'est pour ça que tu es là.

Oui, pour ça et pour autre chose aussi, pensa Ève.

-Tu aimes ma présence,  n'est ce pas Évangéline?

Ève eut un sursaut à cette question.

-Non, pas le moins du monde. Disons que...

-Quatre.

-Oh...mais tu as...

-Cinq.

-Je n'ai même pas dit un mot.

-Mais tu l'as pensé.

Ève essaya de bouder et colla son front contre la vitre.

-Tu es magnifique comme ça.

En rougissant légèrement,rlle tourna la tête vers lui, et ce sourire qu'il affichait lui donna la nausée.
Qu'est ce qui lui arrivait? Serait elle malade? C'est la seule réponse plausible que Ève trouvait à donner à son trouble du moment.
Ou bien peut être, serait ce qu'elle ne voulait pas se l'avouer à elle même?

Sa vengeance prendrait elle fin avant même d'avoir commencé?

-Oh Gabriel... Pensa t'elle, si vous saviez!