Je veux mourir.
Voilà comment commence ce journal, un journal comme on peut le voir particulier, mais qui cours de sens, je ne suis pas comme les autres, et ça, on le sait tous, pourquoi ressembler aux autres hein ?

C'est difficile de me dire de pas penser à ça alors que je ne vois que ça en ligne de mire, comme un objectif.

Bon sinon, si je commençais par le tout début, genre vraiment.
Okay..
Alors voilà, je m'appelle Rebecca, mais appelez-moi Becca. Je suis née dans le nord de l'Angleterre, et je vis dans une famille nombreuse.
Comme la plupart des femmes (enfin...filles) du Royaume Uni je suis brune, je n'ai pas les cheveux très courts, à vrai dire j'ai même les cheveux assez longs, mais bon, je ne trouve pas cela assez encore, j'aime ma longueur, mais davantage ne me déplairais pas au contraire. Ma peau ? Pâle comme beaucoup, mais pas à cause de la pluie, je ne laisse aucun préjugé venir sur ce moment. Il fait même souvent beau dans mon petit village.
Un soleil plutôt présent, mais la pluie est si belle. Dommage qu'elle ne vienne pas si souvent (sauf en hiver, elle est toujours là avec la neige.) C'est vrai, sous la pluie personne ne peut voir mes larmes dégringolées sur mes joues.
M'enfin, je mesure 1 mètre 64 précisément, je me trouve rarement assez grande, alors il m'arrive de porter des talons, ça ne me dérange jamais de prendre quelques centimètres supplémentaires. Mes yeux sont légèrement bridés avec une couleur marron plutôt plaisante.
Je suis souvent cerné, avec des valises énormes sous les yeux, mais tout cela se maquille et donc personne ne peut vraiment le remarquer, je suis douée pour cacher mes pires défauts.
Je porte souvent des tee-shirts larges, descendant en dessous de mon fessier pour y dissimuler mes pires complexes, et ça évite également aux gens de voir la moindre partie de ma peau qui pourrait devenir visible même l'espace de quelques secondes.
Je déteste les couleurs, je ne porte que du noir ou du gris, et lorsque je n'ai vraiment pas le choix, une légère touche de blanc peut garnir ma tenue.
C'est rare, mais ça arrive, on dit souvent rien n'est impossible non ? Enfin, je n'y crois pas tant que ça personnellement.


Mon père est décédé lorsque j'avais trois ans, et quelques années plus tard, ma mère s'est remise en couple, avec ce qui est aujourd'hui mon beau père.
Ma mère, c'est Sophie, une femme, plus que ça, ma génitrice, celle qui m'aime tout le temps, qui fait attention à moi mais pourtant... Je veux tout de même en finir avec la vie.
Elle est douce, gentille, et comme dans chaque famille, il y a un parent cool, et bah, dans ma famille c'est elle. Elle est brune méché blonde, comme moi, elle aurait préféré être blonde. Elle n'est pas très grande, enfin, elle fait quelques centimètres de plus que moi, c'est comme ça que j'ai su que j'allais pas grandir beaucoup plus. (Vive les talons)
Comme je l'ai dit, j'ai un beau-père, James, lui, est très grand, et il me parle comme si j'étais sa petite domestique parfois, mais il reste tout de même celui qui m'a élevé et du coup, il fait partie de ma famille, je ne vois plus ma vie sans l'avoir connu, en autre, il m'a aidé à devenir ce que je suis. Et j'ai deux frères, et une sœur, Taylor, Lewis et Summer. Les trois petits sont pas très grand, Taylor à 13ans, mais il fait déjà ma taille, je sais que mon père était grand, mais il n'a pas vraiment besoin d'être plus grand que moi, si ? Bon peut-être que si.
Ensuite, Lewis à 7 ans, et c'est un vrai dur à cuire. Il n'a jamais mal, pleure rarement, et il fait du foot. Au niveau de la taille, il sera lui aussi grand, normal, James est grand lui aussi, il atteindra peut-être les deux mètres qui sait.
Et enfin, Summer, depuis sa naissance c'est un vrai petit rayon de soleil, elle sourit tout le temps, et aujourd'hui du haut de ses 5ans, elle me rend totalement folle, elle se prend pour une princesse, et ne fais rien, ah les enfants. Ils sont fatiguant parfois mais bon, je les aime tout de même.
Ils font à la fois ma joie, mais également ma tristesse, les engueulades rythme nos vies, malgré les bons moments qu'on peut passer.


Que dire de plus sur moi, je suis Bizarre, étrange. Souvent à côté de la plaque, je me retrouve à voir ce que je ne devrais pas voir, à aimer ce que personne aime, et à vouloir ce que personne veut, sans oublier, que je fais des détails insignifiants, des détails de grande importance, mais tout à une importance dans ce putain de monde, n'est-ce pas ?

On me le dit souvent, chaque être humain à sa part d'obscurité, mais pas moi, je suis l'obscurité. Ma part de lumière se trouve sur mon visage, pendant que je cache ma personnalité.

Chaque petit détail de moi est sombre, mes idées son sombre, je suis sombre.
Et pis, j'ai cette peau pâle, cette envie de sang, de mort, la plupart de mes amies me comparent avec un vampire car je ne dors pas tant que ça la nuit en plus. Je fais attention, je me brûle à vouloir (re)devenir une part de lumière.

Petite je n'étais pas comme ça, j'avais cette joie de vivre, ce petit éclat dans les yeux avec maman, comment j'ai pu changer autant ? Comment j'ai pu devenir une fille « black » alors que j'étais si rayonnante ? La voilà la vraie question, comment j'ai pu autant changer ? Passer d'ange à cadavre ? C'est dur d'imaginer comment sa vie à basculer, pourtant, c'est ce que je veux faire, savoir comment j'ai pu en arriver là, savoir comment j'ai fait pour devenir ce que je suis !

Il faut savoir que je suis une grande fan de poème et de citations, c'est pour ça, que peu à peu, je me mets à en écrire, peut être que dans la suite de ce journal, il y aura quelques-uns d'entre eux, mais avant tout, je vais utiliser beaucoup de citations que beaucoup connaissent. Je compte sur toi pour ne rien dévoiler mon cher , garde mes secrets.
Je pense que commencer par celle qui dit : « les erreurs d'hier sont ta force d'aujourd'hui pour vaincre demain. »
J'imagine oui, mais cela veut donc dire que je dois être froide, sans cœur, et ne plus m'attacher pour réussir à vivre ?
Mon problème c'est sûrement ça, l'attache, je m'attache trop vite à une personne, ce n'est pas la personne le problème c'est moi, je dois toujours faire une erreur, pour enfin me retrouver blesser, mon âme en a marre.
Alors oui, maintenant je préfère être noire et sans cœur, mais ça ne suffira jamais à m'empêcher de vouloir ma propre mort.

Mourir, tel un si beau mot, un mot fort et plein d'émotion, qui me rend tout de suite nostalgique, voir un peu de sang ne me fais pas peur, et la douleur me fait tant de bien, je vous jure. En fait, j'aime le sang.


J'ai tellement envie de m'ouvrir les veines, pas faire le pendu, c'est tellement cruel, mais avouez que si nous pensons au jeu du pendu, la mort ne tient qu'à des paroles en l'air, tout comme les lettres données au hasard dans ce jeu si significatif, réfléchissez donc avant de parler.

Regardons comment chaque personne est différente avec nous, regardons comment ils sont tous si blessant et cruel sans même le vouloir. Le monde est blessant, chaque guerre aux quatre coins du monde, chaque événement tragique d'assassinat, ne pensez-vous pas que le monde serait meilleur sans tout cela ? Moi, non.
Pourquoi allez-vous me dire ? Car le monde est ainsi, il va se détruire, comme nous, car « on est jamais mieux détruit que par sois même » alors, je suis persuadée que s'il ne se passait pas tout cela, et bien, le nombre de suicide évoluerai.

Je fais partie de ceux qui souhaite se suicider, mais qui sont toujours rattraper, sans pour autant oublier les problèmes qu'ils enchaînent jour après jour, puis heure après heure, rien ne s'arrête.

Jamais.

Moi ? Voir le monde en couleur ? Un rayon de soleil aux quatre coins de rues ? Voir de la lumière entre les nuages de pluies ? Plus jamais.
C'est fini, je ne serais plus jamais la petite fille sage que le monde a connue, jamais plus rayonnante.
Voir le monde en couleur n'est pas le secret du bonheur.

Moi, Rebecca Carson. J'ai changé.
Je ne suis peut-être pas encore morte, mais en tout cas, je ne vis plus.

Rebecca Carson - EN PAUSE -Où les histoires vivent. Découvrez maintenant