Le lycée, nouvelle épreuve. Et à peine arrivée, je ne me suis pas retrouver avec ma bande d'amis... 


C'est-à-dire, Lucy, Ana, Eléonore, Zach et Adam.
Comment je les ai rencontrés ? C'est simple, ce n'était que des connaissances au départ, puis je me suis mise à passer de plus en plus de temps avec eux.
Ce n'est plus des simples amis, enfin, pour certains il y a eu peu d'affinité, c'est vrai quoi... Je suis bizarre, suicidaire, pourquoi les gens m'aimeraient ? Eh pis... Ma réputation m'avait suivi... (Une vraie réputation de merde...)

C'est chaque jour que je rejoignais mon bus dans de profond soupir, aller en cours avec toute cette appréhension de la journée, et toute cette pression qui se met sur toi. C'est vrai, quinze ans, je suis jeune pour penser à toute les choses que je vais faire plus tard, je suis encore concentrée sur les ragots, les histoires de l'école... Vous voyez les « Ahah, elle n'a pas su la réponse, pourtant c'est simple », ou encore les « pourquoi tu sors avec lui ? » Eh bah... Ça m'a angoissé, chaque jour j'étais comme tétanisé par l'idée de commencer une nouvelle journée, cependant, il faut bien prendre son courage à deux mains. Et avancer.


Andrew.
Vous allez me dire qui est-il ? Je n'en ai encore jamais parler, mais là, c'est son tour, à son tour de passer dans ma tête, en guise de souvenir maintenant. C'est vrai, sans m'en apercevoir, lui et moi, on est passé du réel à la mémoire.

Il était un simple ami jusqu'à ce que Eléonore s'en mêle, elle m'a tellement mise la pression que quand Andrew m'a demandé de sortir avec lui, eh bah j'ai fait l'erreur de dire oui.
Mon histoire avec lui ? C'est simple, ça n'a été qu'une erreur, une grosse erreur. J'avais pensé que j'allais oublier John grâce à lui, tout ça en me « forçant » à tomber amoureuse, mais surtout, en me forçant à être en partie heureuse. Une nouvelle fausse image de moi alors que mon corps est encore éternellement armé de cicatrice.
Je m'étais trompé sur toute la ligne, il n'a fait que me dégoûté davantage de ce qu'on peut ressentir pour une personne.

Je n'ai parler que de relation qui font mal, où j'ai eu mal. Mais là, je pense que c'est moi qui ai fait mal. Je suis presque sûre que j'ai dû lui faire du mal, je ne voulais pas, mais j'ai dû lui faire mal. Il a essayé d'être un garçon « idéal » alors que je le voyais comme un homme « mouchoir »
Sentez-vous dans mes paroles le regrette que j'éprouve ? Non ? Eh bien je regrette d'être sortie avec lui, pour en réalité lui avoir fait mal.

Je me rends compte que je ne respecte aucun de mes principes, ni même une phrase que je trouve si belle... Cette phrase qui dit : « ne fais pas aux autres ce que tu voudrais pas qu'on te fasse. »
Je ne sais lus d'où elle vient particulièrement, mais je sais que dans un sens cette phrase est vrai.
Si quelqu'un avait le courage de me dire pourquoi j'ai fait ça ? Pourquoi j'ai fait ce que je déteste qu'on me fasse ? Pourquoi j'ai fait mal ?
Je savais ce que s'était, je savais ce que ça voulait dire « avoir mal » et pourtant...

En pensant à lui, là, maintenant... Je me rappelle à quel point il était amoureux, à quel point je ne supportais pas avoir ses lèvres sur les miennes. Rien qu'un simple baiser m'a dégoûté. Mais à un point indescriptible. Moins je le voyais, mieux j'étais.

S'était un véritable pot de colle. Voilà comment je peux vous décrire Andrew, collant, insupportable. Il était le genre de garçon qui quand il se met en couple, il ne te quitte plus, chaque seconde il doit les passer avec toi, puis il veut tout le temps savoir où tu es, avec qui, pourquoi. Serait-ce de la jalousie ? Possible, je n'en sais rien, mais s'était totalement impossible à vivre.
En réalité, je n'avais plus une seconde à moi.
Et pis, je n'avais jamais eu l'habitude vu que John étais tout son inverse.
C'est quand j'étais avec Lucy que je me sentais le plus étouffer. Comme quand on ne peut pas arrêter de tousser, et que peu à peu, on manque d'air. Il y a dans notre toux une chose qui nous gêne, et après, ça s'arrête au bout de plusieurs fois, pas mal de temps.

Et j'ai arrêté Andrew, trois semaines après le commencement. Le commencement de la relation, du couple, juste, le tout début.
Pendant trois semaines je n'ai fait que le fuir, je faisais tout pour pas le voir, je faisais tout pour passer le moins de temps avec lui, mon téléphone en mode avion pour assurer ma réussite.
Après ce temps qui paraissait éternel, j'ai coupé cette relation, mais je n'avais pas la même douleur que sur mes bras. S'était agréable, mais il n'y avait et y n'y auras jamais la moindre cicatrice. C'est sûr, ce n'étais pas un des nombreux traits sur mon bras. Je n'avais pas fait souffrir mon cœur pour une fois.

Rebecca Carson - EN PAUSE -Où les histoires vivent. Découvrez maintenant