J'avais l'impression de mourir de l'intérieur désormais.
Mourir, mort, cadavre.
Trois mots si magiques en réalité. Ça y est je m'emporte.
L'attache, regarder ce que ça m'a fait, ça m'a de nouveau détruite, je déteste cela.
Le monde est si cruel en ce moment. J'ai perdu Sasha, elle m'a abandonné pour je ne sais qui, je ne sais quoi, elle m'a laissé au fond du gouffre, comme si personne n'allait pouvoir m'en sortir, et pourtant, j'avais l'impression d'être enfin un petit peu heureuse, même un minimum, un petit sourire sur le bord des lèvres.
Mais bon, avec son départ j'ai tout perdu, elle a emporté le peu de joie qu'elle m'avait donné avec elle.
Qu'est-ce que je veux maintenant ? Mourir.
J'avoue, je l'ai toujours voulu.
Maintenant je déteste m'attacher, je me le suis promis maintenant.
Dois-je faire un serment ? Dois-je jurer sur la tombe d'une personne ?
M'enfin, tout ce que je sais c'est que maintenant, moi, Rebecca Carson, je décide de ne plus m'attacher à une autre personne.
Le monde est fait maintenant de larmes, luminosité ? Pardon ? Ce mot n'est plus dans mon vocabulaire, je ne connais pas ce mot, avez-vous une définition à me donner ? Avant qu'il ne disparaisse de nouveau ? Cruauté.

Plusieurs nuits sont passés, et je recommence mes cauchemars. Vous voyez, le genre de cauchemars où tu crois les avoir en face de toi, où les démons qui te hantes sont plus qu'à quelques pas de toi.
Et pour moi, ils parlaient, tous. Tous les jours de plus en plus nombreux.
J'ai appris à les identifiés, dans un coin, tout au fond de cette pièce noire et terrifiante, il y avait Lou, elle représentait la solitude je crois, c'est vrai, elle était toujours seule.
Une femme qui faisait toujours les cent pas, elle paraissait angoissée, c'est pour ça que je l'ai appelé Annie.
J'ai remarqué autour de moi aussi une personne fatiguée, elle avait des valises sous les yeux, son nom ? Izzy, elle était insomniaque. Ce qui explique ses cernes.
Il y en avait tant d'autre... au moins treize autre, toute aussi différente les unes que les autres, mais elles étaient dominées par des démons plus important, ceux qui était au bord de mon lit, à chuchoter ces mêmes mots chaque fois : « Le sang, coupe, vois le... Rejoins la mort. »
Toujours les mêmes paroles en boucle, j'en avais mal à la tête, je les ai appelés Deb car ce démon était toujours mal.
Puis, cat parce que ses bras avaient été mutilé tellement de fois, et ses jambes, je ne vous en parle même pas, on aurait dit qu'un chat avait pris ce démon pour un arbre où faire ses griffes.
Et enfin, sûrement le démon le plus effrayant de tous.
Sue, elle était une jeune femme meurtrie, une arme à feu sur la trempes, sans oublier la corde à son coup, les doses immenses de médicament, et le couteau tranchant prêt à faire apparaître le sang de son corps. Elle s'était la suicidaire, le suicide, un vrai art de vivre, son art au quotidien.
J'avais cette impression de devoir les rejoindre, comme si je devais devenir l'un des leurs. Devenir à mon tour un de ses démons.
Cependant, elle était moi, représentant à la fois ma paranoïa et ma schizophrénie.
Je vois des choses irréelles, je désire des choses que personne ne veut.
Et je me réveille en sueur au point où crier reste une option envisageable.

C'est un de ces soirs comme ça qu'es venu un de mes premiers poèmes, un poème qui en réalité me fait un peu peur, je n'avais pas l'impression de l'avoir écrit, en réalité, c'était mon tout premier poème de ce style, un style morbide et alarmant.


Bizarrement, je lui ai donné un titre donnant tout son sens.

« La mort d'une addicte »



Le suicide, encore ce suicide, un mot qui me hante, Sue est bel et bien une partie de moi en réalité, je ne pourrais plus jamais m'en séparer je crois.
Je n'en suis pas sûre, c'est vrai, on m'a dit une fois que si on veut s'en sortir on le peut.
Le problème avec moi ? Je ne veux plus, car je veux plus me relever pour retomber encore plus bas sans pouvoir me relever après, je serais déjà au fin fond.
Mais bon, je ne sais pas de quoi est fait le futur.


Le poème lui est distingué de parole et de volonté contenant un sens pur, je ne pouvais pas faire plus lyrique au niveau de mes sentiments.


« Je veux mourir
Et toi, tu attends de me voir sourire,
Ce petit sourire niais,
C'est comme me voir baigner
Dans une mare de sang

Oublie ma voix, et tous mes sens
Je ne serais bientôt plus là,
Alors ne t'attaches pas
Je ne veux pas te faire de mal

Mon regard froid et ma peau pâle
Ne seront plus qu'une ancienne image
Ne penses plus à moi, et maintenant
Souris. De toutes tes forces
Je refuses de te voir souffrir. »

Je parle de nouveau d'amour, mais aussi de souffrance, sans oublier la mort.
Maintenant, j'attrape mon briquet, et enfin je le brûle. Direction les oubliettes, sauf que je ne peux pas.
Je n'arrive tout simplement pas à allumer ce bout de papier.
Ça fait mal, comme si je brûlais une partie de mon âme, même si elle est minuscule, cela fait mal. J'ai comme le cœur qui s'enflamme, c'est devenu insupportable. J'ai l'impression de crier de l'intérieur, oui, bien plus fort que n'importe quand, pire que je me fais du tort avec une lame.

Je ne pleure pas, je me tiens seulement la poitrine, comme si mon cœur allait en sortir, mais c'est vrai, pourquoi je fais ça alors que je ne souhaite que mourir ?

Holà ! 

Alors voilà, pardonnez moi cette très longue absence, je vais essayé de me remettre à écrire la suite, je vous embrasse ! 

J'envoie la suite dans la foulée ! 

Rebecca Carson - EN PAUSE -Où les histoires vivent. Découvrez maintenant