Chapitre 6 : pauvre fille

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- Non Christian, je t'en prie n'y vas pas ! je le supplie tandis qu'il tremble de tous ses membres.

Il est en colère. Non pire que ça, il est dans un état de furie mais voyant que je suis bouleversée et que je lui demande sérieusement de rester avec moi, il m'obéit.

- TAYLOR ! aboie Christian.

Celui ci réagit au quart de tour, apparemment ravi de pouvoir casser de la gueule et s'enfuit en trombe dans la SIP. Comment est-ce que cela va se passer ? Va-t-il l'amocher grièvement ? Et si c'est Christian qui y était allé, comment ça se serait passé ?

Je suis a deux doigts de rendre le boudin de midi. Je m'accroche à Christian comme si ma vie en dépendait, j'ai eu tellement peur, et si j'étais tombée enceinte après ce viol ? Mon dieu...

- Reste ! Reste avec moi...

- Viens !

Le soir même, je rejoins l'homme de ma vie dans le living room après une bonne douche. Je me sens nettoyée des précédents événements mais je continue à me sentir sale, souillée presque et le viol n'a même pas eu lieu. J'ai encore une nausée lorsque j'imagine comment ça aurait pu se passer. Christian raccroche le téléphone.

- Voilà c'est fait, ce connard a été viré.

- Wow c'était rapide, tu peux faire ça toi ? Je croyais que ton achat de SIP n'était pas finalisé...

- C'est la vérité. Mais je connais le directeur général, je lui ai raconté qu'il employait un porc. Tu ne le recroiseras jamais sur ta route, du moins jusqu'au numéro trois...

- Mais j'aurai encore mon boulot si il est viré ?

- Eh bien... tu n'as qu'a...

Je vois très bien ou il veut en venir. Il insinue que ce ne serait pas dramatique, que de toute façon je n'ai même pas besoin de travailler. Mais c'est hors de question.

- Non, tu sais que j'adore bosser ! Oui bon je sais que c'est peu commun mais il fallait bien une « héroïne » courageuse pour cette histoire ! Je ne resterai pas séquestrée dans ton duplex de luxe.

A mes paroles, un sourire en coin se dessine sur son visage si beau. Quoi encore ? Quelle connerie il va sortir ?

- Tu pourrais avoir sa clé. Je veux dire, tu pourrais aussi emmener quelques affaires. Enfin même, toutes tes affaires. Comme ça tu dormirais... ici... avec moi.

Ok pause, I'm sorry ?

A ce moment précis cette journée de malheur s'efface de ma mémoire, je reste plantée là, à intégrer ses paroles. Nous nous dévisageons.

- Est-ce que tu me proposes de m'installer ici ?

- Oui.

Tout se bouscule en moi, tout se chamboule. Je pense à mes habitudes, mes repères, ma vie ! C'est finalement le fait de me dire que j'aurai droit à une bonne baise chaque jour qui me fait douter, c'est très tentant.

- Tu me laisses y réfléchir ? je demande comme si le suspens était existant.

- Si tu veux, bien sûr.

Je me jette sur sa bouche et l'embrasse avec passion. Je vous épargne la scène de cul qui suit.

Le lendemain en arrivant au travail je ne sais vraiment pas à quoi m'attendre. Je ne veux pas quitter ce travail, au fond je l'aime. Au final c'était cette limace dégueulasse de Jack Hyde qui m'emmerdait. Lorsque j'arrive je vois Elizabeth du DRH (la meuf avec une tronche de souris) fouiller dans le bureau de Jack. Elle a l'air dépassé. Elle me fait rire avec sa face de rat crispée par l'exaspération.

50 Nuances plus Sombres PARODIE (terminée)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant