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- 1805/1806 -


   Éllie était assise dans un coin, son arc dans les bras, elle le fixait et repensait à ce qu'elle venait de faire. Elle le serra contre elle en soupirant, puis en relevant la tête elle aperçut son père appuyé contre le mur, il l'observait, elle détourna le regard.

Ils savaient qu'ils devaient dire quelque chose, mais ils ignoraient tout deux quoi.

Arno s'approcha doucement en observant sa fille, quand il l'a vu resserrer son étreinte, il s'arrêta. Avec une grande hésitation, il continua son chemin, il se mit contre le mur qui faisait face à sa fille et croisa les bras sans la quitter du regard.

Éllie regarda discrètement en direction de son père, quand elle croisa son regard elle frissonna et enfouie sa tête dans son arc.

≪ Quel dureté.. quel froideur.. son regard me donne envie de m'enfouir dans le sol.. je n'avais jamais vue père ainsi.. je l'ai déçu.. mère pardonnez-moi d'avoir ainsi déçu mon tendre père.. ≫


 - Qu'attends-tu pour me punir ? Qu'attends-tu pour me gronder ?

 - En as-tu envie à ce point ? Je le peux si tu le souhaites tellement, mais même si mon devoir de père me l'impose, je préfèrerais éviter, Éllie.

 - Pour quoi ? Pourquoi n'êtes vous pas en train de me hurler dessus père ? Je n'est pas le droit à se privilège d'un père à sa fille ? Préféré vous à ce point Armand ?

 - Alors déjà, il s'accroupit face à elle et lui posa son doigt sur son nez pour la faire loucher, tu ne me dis pas "vous", je suis ton petit papa chéri d'amour donc tu me tutoies, sinon là je vais vraiment me fâcher jeune fille. Il sourit et s'asseya, pourquoi es-tu devenue si jalouse du jeune Armand ? Tu m'as harcelé trois semaines pour que je l'emmène ici et maintenant tu ne veux plus de lui ? S'il-te-plait je t'en supplie ne fais pas comme ta mère, soit compréhensible, il soupira en riant.


Elle tourna la tête gênée, elle se trouvait à présent ridicule, mais elle ne lâcherait pas l'affaire pour autant, elle avait commencée autant terminer. Tout en serrant son arc, Éllie se dit qu'elle devait trouver un moyen de retourner la situation, elle parlerait le cœur ouvert.


 - Il te vole à moi, tu es MON papa, pas le sien, je comprend qu'il est besoin d'une figure paternelle a contrario du sien qui ne fait point son travail de père, mais il peut demander à ton grand ami Charles n'est-ce pas ? Je suis sûre et certaine qu'il acceptera si on lui demande, et comme cela tu restera mon père à moi toute seule. Dit-elle en le regardant tout à fait sérieusement en espérant que cela suffise.

 - Depuis quand connais tu le mot " a contrario ? "

 - Je t'ai entendu le dire beaucoup de fois à tonton Charlie, j'ai compris le sens à force de t'entendre le dire petit papa.

 - Oh ma fifille, tout attendri il souriait, fière d'elle, je suis fier de toi ! Tu apprends toute seule, mais n'apprends pas trop, laisse quand même ton papa t'apprendre des choses d'accord ? Et ne grandis pas trop vite ! Alors s'il-te-plait, ne m'imite plus quand j'essaie d'embrouiller Charles et parle normalement.

 - Ah... tu l'avais compris ?

 - Je suis ton père tout de même.

 - Justement ! le mien juste le mien.

 - Éllie, ma tendre fille, je serais toujours ton papa, mais j'aime beaucoup Armand tu le sais, j'ai envie de l'aider, comme le papa de ta maman m'a aider, je refuse de le laisser, Armand est ton ami, il ne faut pas être jalouse de lui comme cela ma chérie, tu as dû lui causer beaucoup de peine.

 - Je suis humaine papa, j'ai le droit d'avoirs des défauts, je ne peux pas être parfaite.


    Surpris de la réponse de sa fille, Arno bloqua quelques secondes, Éllie était une petite fille certes, mais elle était mature pour son âge, elle réfléchissait énormément, vite est bien. Elle avait raison, elle ne pouvait pas être parfaite, elle était humaine comme tout le monde.

Mais étant sa fille, Arno avait du mal à lui trouver des défauts, sa jalousie avait cependant touché Arno, il sentait à quel point sa fille l'aimait. En réfléchissant, il se rendit compte qu'il l'avait laissée toute seule pendant l'entraînement à cheval, l'entraînement où son aide était requise au plus haut point. Mais après sa réaction envers Armand pendant le tir à l'arc... il voulait donner un peu plus d'attention envers lui, il avait cependant négligé totalement sa petite fille.


- Écoute Éllie, je sais que j'aurais du être là pour toi toute à l'heure, mais ta réaction pendant le tir à l'arc était mauvaise, et Armand c'est senti vraiment, mauvais. Il la regarda fixement dans les yeux, ne détourne pas le regard quand je te parle, ma chérie, j'aurais du être présent envers toi je le reconnais, mais ta réaction à était excessive, même si j'avoue avoir été vraiment impressionné de la force que tu avais mis dans ton tir, je ne te pensais pas capable de percer les protections d'Armand!

 - Papa je ..

 - Laisse moi finir d'abord, je souhaite que tu t'excuses auprès de ton ami, il doit penser que tu le détestes à présent et je suppose que ce n'est point le cas, alors tu va aller présenter tes excuses et nous n'en parlerons plus, mais de véritables excuses, et je me rattraperais pour le cheval une prochaine fois, ai-je été clair ?

 - Tu ne peux pas savoir à quel point je regrette papa.. je suis désolée papa ! Je suis sûre que mère doit être déçue de moi en ce moment, Charles aussi et Armand doit me haïr ! Elle fondit en larmes dans les bras de son père, papa pardonne moi je t'en supplie papaaaa !


    Arno fut surpris, il referma ses bras autours d'elle et la serra contre lui. Il lui embrassa le front tout en lui caressant les cheveux, il essuya aussi ses larmes, Dieu seul pouvait savoir à quel point il l'aimait.

Il regarda par la fenêtre et se demanda ce qu'Élise aurait fait a sa place..

≪Tu dois rire de moi en ce moment Élise, tu aurais sûrement réussi à éviter cela, si seulement tu avais été là ... comment vais-je faire avec une fille aussi impulsive que toi ? Mais qu'est-ce que je peux l'aimer ! ≫

Ellie Dorian ( Assassin's Creed OC  )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant