- How to say Thanks -
"Biiiiiiiiiip, biiiiiiiiip. - Allô ?, mon coeur bas la chamade, je suis heureuse et j'ai des envies de meurtre en même tant.
- Oui Dylan? T'es où putain je t'attends je suis à la gare!
- Morgane ?
- J'entends de la musique derrière toi, t'es où merde? - eeeeeh jcrois kjvé vomir..."S'ensuit un très agréable son de régurgitation. Je raccroche. Les larmes me monte aux yeux mais je me refuse à pleurer. Je mords l'intérieur de ma lèvre pour ne pas verser de larme. Ce Dylan est un vrai salaud ! Il m'appelle car il a besoin d'aide et au final c'est lui qui fait la fête et moi qui suis dans la merde. Je m'adosse contre la façade du Wendy's. Ma soirée est fichue à présent, je ne peux rien y faire alors à quoi bon me lamenter et être triste, ça ne règlerai rien. Même si j'essaie de frauder et de ne pas acheter mon billet de train pour Rimbaud, comment je ferais ma soirée ensuite? Je ne pourrai pas alors autant rester dans les règles, pour me donner bonne conscience. C'est ce que tout le monde fait, hein. se donner bonne conscience, pourtant, des personnes ayant respecté les règles toute leur misérable vie peuvent être des pourritures alors que j'ai connu des gens qui avaient enfreint la lois et qui avaient le cœur sur la mains. Je repense à mon père et s'en ai trop, des larmes viennent réchauffer mes joues glacées puis tombent lentement jusque dans mon coup, mon regard toujours posé sur ces foutus champs. La porte grince me faisant sursauter, j'essuie mes larmes et renifle furtivement:
" - Alors?, je tends le téléphone à la femme.
- Il ne viendra pas, je réponds avidement."
La femme pose une cigarette entre ses lèvre et l'allume. Elle en prend une grande bouffée et me la tend. Un peu surprise au départ je me contente de la prendre en hochant la tête. Je pris une grande inspiration jusqu'à ce que mes poumons ne puissent plus accueillir d'air, la nicotine m'avait manquée et je n'avait plus de cigarette.
" - Madame, comment vous vous appelez?, je demande en rompant le silence.
- Vanessa, appelle moi comme ça."
Elle me répond en allumant sa propre cigarette. Ensuite, nous restons simplement là, à fumer notre cigarette en silence, en ce froid de 24 décembre.
A la fin de notre "pause", Vanessa m'invite à rentrer avec elle m'emmène à sa table. je m'assois sur un tabouret en bois en face d'elle qui est assise sur une banquette similis cuir marron près d'un autre homme. Ce doit être son copain, plutôt même son amant ou son plan cul, quelque chose dans le genre. Vanessa retire son manteau en fourrure, ce qui laisse apparaître ses fines épaules, elle prends ensuite de ses mains fines un bouteille de bière déjà entamée afin d'en prendre une grande gorgée. Elle me la tend ensuite:
"- Tu en veux?, me propose-t-elle"
Je lui fis un large sourire et saisie la bouteille. Yolo! Après la cigarette, la bière, je commence à me dire que cette femme est vraiment gentille.
"- Qu'est ce que tu vas faire maintenant?, elle continue.
- J'sais pas, dis-je après avoir avalée la bière qui m'avait été offerte, y'a rien à faire.
- Ton train est à quelle heure ?
- 22:51, je réponds tristement.
- A ouais, quand même..., dis Vanessa en regardant sa montre."Vanessa me regarde droit dans les yeux, ses yeux chocolats me transpercent. Elle sort de sa poche un billet de 50euros, le pose sèchement en tapant sur la table en bois et le fait glisser jusqu'à moi:
" - Tiens, c'est cadeau, joyeux Noël. "
Je cligne plusieurs fois des yeux, j'hésite à me pincer pour être sûre que je ne suis pas en plein rêver. 50 EUROS PUTAIN. Je ne réalise pas tout de suite, je reste seulement obnubilé par la somme qui trône sous mon nez, ou plutôt par le geste que cette femme venait de me faire. Les mots me manquent, je reste muette car aucun son ne peut sortir de ma bouche. Je regarde Vanessa, repose mon regard sur le billet, re-regarde Vanessa. Je me lève et la prends dans mes bras, je la serre fort, très fort, elle me prend dans ses bras en retour. Son parfum sucré me remplit les narines, je sens les larmes me monter, mes yeux d'humidifier.
" - Ce n'est rien Morgane, je le fais de bon cœur alors vas-y, amuse toi, fête Noël. Je ne te demande qu'une seule chose en retour, j'hoche la tête en me rasseyant à ma place tandis quelle sort un petit bout de papier de sa poche et y griffone quelque chose, demain, quand tu auras rechargé ta batterie, appelle moi pour que je sache si tu vas bien, juste pour que je prenne de tes nouvelles. "
Elle me tendis le bout de papier noircit par le numéro de la femme. Je me mis à sangloter en la remerciant encore et encore, des centaines et des milliers de fois en la prenant dans mes bras. Ting ting. La cloche du train retentit au loin.
" Vas-y ma belle, amuse toi bien, joyeux Noël, dis Vanessa en me faisant un large sourire. "Je reste hésitante entre mon désir de rester dans ce bar miteux avec Vanessa, en continuant à la serrer dans mes bras ou mon devoir qui est d'aller dans ce train pour fêter Noël avec mes amis. Vanessa me repousse délicatement en me souriant une dernière fois. Je comprends qu'il est temps pour moi de partir. Je ne la reverrai peut être jamais.
Je sors de cet horrible bar en trombe et je me met à courir, courir du plus vite que je le peux. Je ne ressens ni l'essoufflement ni la fatigue, ni même le froid qui transverse de gel mon visage tout entier au fur et à mesure que j'avance. J'arrive enfin à destination dans cette putain de gare Grad Nord. J'entre dans le train et me laisse lourdement tomber sur un siège: je peux enfin respirer.
" - Mademoiselle s'il vous plaît?, je lève la tête et aperçois un contrôleur en uniforme.
- Oui j'ai l'argent, dis-je hâtivement avec un large sourire. Je lui tends l'argent.
- Merci bonne soirée et bonnes fêtes "Il m'avait répondu avec un air surpris. À vrai dire, je me surprend moi même. C'est comme si un élan de bonté venait de naître en moi. Moi qui ne croyais plus en l'humanité et qui en a été dégoûtée, moi qui ai assister à trop de choses pour pouvoir encore croire en l'être humain, j'ai l'impression que cette femme vient de faire renaître une flamme en moi, une flamme qui n'avait plus réchauffée mon cœur depuis déjà trop longtemps. Elle n'a pas cherché à savoir d'où je venais ni ce que j'allais faire avec cette argent, même si elle avait bien compris que j'allais vendre de la drogue à ce fameux ami dont je lui avais parlé. Elle ne s'est pas fiée à mon apparence douteuse, elle est allée au delà de toute ça et à juste été gentille, juste ça. Grâce à son élan de générosité elle m'a prouvé quelque chose. Elle m'a prouver que ce genre de personne, ce genre de comportement pouvait encore exister. En repensant à tout cela j'en ai le souffle coupé, je regarde la nature défiler sous mes yeux et je trouve ça beau. Tout à coup, tout est si beau...
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Glimmer of Hope
Short StoryUne adolescente paumée ayant perdu toute foi en l'humanité, trempe dans des petites magouilles pour se faire son argent de poche. Quand à la veille de Noël ses plans instables semblent avoir euent raison d'elle, elle se retrouve seule dans une situ...