before june 1944, the 6th

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— Papa, papa ! J'ai trouvé une lettre qui t'es destinée ! cria une petite tête châtain, un sourire enfantin sur les lèvres. Regarde, c'est écrit Jeffrey Dean Morgan, regarde, c'est toi !

Daisy, son père ainsi que sa mère levèrent la tête comme une seule personne. Une boule au ventre se formait déjà, et ils ne purent retenir le déglutissement qui sonnait comme autant de peurs et de soupirs.

Le concerné se réinstalla dans son fauteuil et prit un air joyeux, pour ne pas que la jeune fille qui arrivait sur ses genoux, heureuse de pouvoir faire l'entremmeteuse entre le facteur et son père, s'inquiète.

— Oui ma chérie, c'est bien moi. Tu me donnes cette lettre ?

Ruby tendit la lettre à son père, et attendit qu'il l'ouvre. Mais il ne le fit pas, pas devant elle.

— Daisy, va jouer avec ta soeur dans le jardin. Il fait beau, je pense que vous pouvez jouer à cache-cache.

— Bien sûr, Papa.

Jeffrey remercia silencieusement son aîné d'un hochement de tête, aggravé par un sourire triste. Elle savait ce qu'il y avait dans cette enveloppe, et si elle pouvait s'en aller plus loin pour ne pas écouter les horreurs, elle prenait tout de suite l'occasion.

Tandis que Daisy, ses courts cheveux bruns au vent, partait main dans la main avec Ruby jouer sous ce beau soleil d'avril, Jeffrey ouvrit la lettre.

"Jeffrey Dean Morgan,
Votre patrie a besoin de vous sur le champ de bataille ! Vous avez 51 ans, et vous ne devriez pas combattre, mais nous commençons à être en manque d'effectifs. Le train part demain matin à 6h10 précisément, ne le ratez pas, ou l'étiquette de déserteur sera affichée sur votre front jusqu'à la fin de vos jours ! C'est un devoir de citoyen, vous devez défendre votre patrie, ainsi que ses alliés. Les détails de la mission vous seront communiqués quand vous arriverez sur le lieu de rendez-vous.
Bonne chance, soldat !

- Général Eisenhower."

Jeffrey sentit ses nerfs bouillir. Il ne fallait pas qu'il craque, pour ses filles surtout, mais pour sa femme aussi.

Elle allait tenir pour ses filles, il savait qu'elle allait tenir car elle était la femme la plus forte qu'il connaissait.

— Je pars demain, chérie, dit-il en caressant distraitement sa barbe naissante.

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je poste aujourd'hui, juste pour vous faire entrer dans le bain ! en espérant que ce premier chapitre vous ai plu ! je ne sais pas quand je posterai le prochain, sûrement dans une semaine. byebye.

dear father, wwii (✓)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant