Un drôle de PDG

6.

PDV Victor

"-Comment ça vous ne pouvez rien faire ??!!!
-Monsieur, calmez-vous...
-Non je me calme pas !!! Ma petite copine s'est fait enlevée et vous ne pouvez rien faire ?!!
-Votre petite copine est majeur ?
-Oui.
-Donc nous ne pouvons réellement rien faire. Elle est peut-être partie voir ailleurs !" gloussa le policier.

Ces collègues gloussèrent à leur tour.
Je les regarde de travers et je sors du commissariat.
Sara ne peut pas être allée voir ailleurs. Si on a emménagé ensemble c'est que nous étions décidés à vivre ensemble. Cela fait cinq ans que nous sommes en couple et on ne s'est jamais disputé donc elle n'a pas pu partir comme ça sans laisser de trace...
Pourquoi je me pose toutes ces questions ?! Ces policiers m'ont mis le doute !
Pour moi, Sara a été enlevée ! Voilà.

[...]

PDV Sara

M. Dubinsky entra dans la pièce où je me trouve depuis déjà plusieurs jours.

"-Quand est-ce que je mange ? lui demandai-je.
-Quand je l'aurai décidé." répondit-il fermement.

Il prit une autre chaise dans la pièce et il s'assit juste en face de moi. C'est vraiment gênant, il a même collé ses jambes aux miennes.
Il prit un air plus bienveillant.

"-Sara..." commença-t-il avec une voix douce.

Pourquoi il fait ça ?

"-Tu vas bien ?"

Non mais je rêve !? Il me demande ça alors que je suis attachée à une chaise et que je n'ai pas mangé depuis plusieurs jours.
Je roule des yeux.

"-Désolé... je... je dis n'importe quoi." dit-il.

Bah alors ?! Qu'est-ce qu'il a le Sacha, il perd ses moyens ?! Pauvre petit...

"-Mais enfin parlez ! s'exclama-t-il.
-Vous me vouvoyez maintenant ? lançai-je.
-Sara...
-Que vous arrive-t-il Sacha ?!"

Il hausse un sourcil.

"-Votre assistante est venue et elle m'a parlé de vous. lui informai-je.
-Qu'a-t-elle dit ?
-Des choses ignobles.
-Vraiment ?
-Oui. Vous me dégoûtez Monsieur Dubinsky.
-Expliquez-vous !
-Reconnaissez vos actes enfin ! Je me prépare déjà mentalement à ce que vous le fassiez...
-De quoi parlez-vous Sara ?
-Des viols... marmonnai-je.
-Elle ne vous l'a pas dit quand même ?
-Si !"

Il me caresse la main.

"-Ne me touchez pas !"

Il retire sa main.

"-Je n'oserai jamais commettre cela sur vous Sara.
-Pourquoi donc ?
-Je... je vous respecte trop."

J'éclate de rire.

"-Vu le nombre de jeunes filles comme moi que vous avez violé, vous ne pouvez pas me respecter.
-Le nombre ?! Il y en a eu que trois.
-Que trois vous dites ?! Et alors ?! C'est beaucoup trois ! Vous n'avez pas honte ?!
-Sacha a dû exagérer les choses, comme d'habitude...
-Sacha c'est...
-Mon assistante. Oui, elle s'appelle comme moi.
-Je ne sais pas pourquoi mais vous faites une bonne paire d'idiots tous les deux.
-Arrêtez Sara.
-Mais quoi ?!
-Je ne suis pas idiot.
-Alors, vous êtes cruel.
-Non plus.
-Alors qui êtes-vous ? Un psychopathe ?
-Sacha me décrit comme ça.
-Vous l'êtes.
-Non. Si j'ai commis ces choses-là, c'est que... je suis attiré par les jeunes filles de moins de trente ans et ça je n'y peux rien.
-Ce n'est pas en faisant ce que vous faites que vous allez espérer en retenir une.
-Je regrette d'avoir fait cela. Sara...vous me plaisez vraiment. J'ai décidé d'agir correctement et légalement donc ne vous attendez pas au pire. J'ai eu un coup de foudre en vous voyant.
-Alors pourquoi faites-vous espérer votre assistante ?
-Je ne la fais pas espérer.
-Pourquoi lui avoir dit qu'elle pourrait vous plaire ?
-Elle s'est bien confiée dites donc ! Vous êtes devenues meilleures amies ou quoi ?
-Ne changez pas de sujet, s'il vous plaît.
-Vous êtes une vraie journaliste Mademoiselle Andra. Si je lui ai dit ça c'est que... si elle avait deux ans de moins, je pouvais sortir avec elle puisqu'elle m'aime.
-Regardez-la, elle est toujours aussi jolie même si elle a plus de trente ans et en plus elle vous aime vous, alors que vous avez dix-sept ans de plus qu'elle donc acceptez-la comme elle est puisqu'elle vous aime comme vous êtes."

Il me regarde en me souriant.

"-C'est beau ce que vous dites Mademosielle Andra. Vous me faites encore plus tomber sous votre charme.
-Il y a une fille qui attend que vous lui déclariez votre flamme."

Il fronce les sourcils.

"-Avez-vous un petit ami Sara ?"

Je baisse la tête.

"-C'est bien ce que je pensais..."

Il se lève, penaud, et quitte la pièce.
____________________________________________________________
À suivre...