La Fille de la Foudre, Tome 1 : la Prophétie

Chapitre 15 : Âmes Sœurs (Troisième partie)

-Merry ?

Mon cœur s'emballa au son de sa voix.

Il était là, magnifique, au clair de lune. Mon Ayden.

-Tu veux être seule, me demanda-t-il.

Je secouai la tête.

Au contraire, je ne voulais plus jamais l'être. Je voulais passé le reste de ma vie à ses côtés !

Il vint me rejoindre, s'essaya à les côtés et me serra dans ses bras protecteurs.

Je m'y blottis et parvins enfin à me calmer, rassurée par sa présence apaisante.

J'entendais son cœur battre calmement dans ma poitrine et sentis mon cœur s'y accorder. Je sentais mon esprit s'imprégné de son odeur enivrante et mes yeux se régaler de son incroyable beauté.

-Je suis désolé, murmura-t-il.

Je secouai la tête.

-Tu n'as absolument rien à te reprocher, répondis-je.

Je lui caressai la joue, dessinait la courbe de sa mâchoire du bout du doigt.

Puis je remarquai une tâche vermeille sur sa tempe.

-Tu es blessé, m'exclamais-je.

-Ce n'est rien, me rassura-t-il. Je ne sens presque plus rien. Ne t'en fait pas.

Sourde à ses arguments, j'inspectai la blessure.

Elle ne saignait plus et ne semblait, en effet, pas très grave, mais un peu de terre et des fragments de pierre s'y trouvait toujours.

Je m'en voulais tellement de l'avoir exposer aux sautes d'humeur de Michaël...

-Il ne t'a pas raté, fis-je. Il faudrait désinfecté pour éviter que ça s'infecte et ...

-Tout va bien, me coupa-t-il. Ne t'inquiète pas.

Je soupirai et baissai la tête.

-Je suis désolée, je en savais pas qu'il réagirait aussi violemment...

-Qu'est-ce que cela aurait changé que tu le saches ou pas, me demanda-t-il en souriant. Tu ne m'aurais pas embrassé ?

Je devins écarlate et ne sut quoi répondre.

Je haussai les épaules.

Mais il avait raison, ça n'aurait rien changé...

Après de longues secondes de silence, j'osai enfin lui poser la question qui me tiraillait :

-Tu le savais, n'est-ce pas ? Qu'on était... (je butai sur le mot) des âmes sœurs ?

Il hésita quelques secondes puis hocha la tête.

-Oui, je l'avais compris.

-Alors..., demandais-je, pourquoi ne m'as-tu rien dit ?

Il hésita et m'adressa un sourire coupable avant de répondre :

-Je voulais que tu me choisisses. Et pas que tu te sentes liée à moi d'une façon ou d'une autre et que cela influence ton choix...

J'étais bluffée, il avait attendu tout ce temps simplement pour ne pas me brusquer...

-Mais... Et si j'avais choisi quelqu'un d'autre ?

Il haussa les épaules et me sourit.

-Je t'ai attendu durant deux siècles, Merry, alors quelques années de plus ou de moins...