La Fille de la Foudre, Tome 1 : la Prophétie

Chapitre 18 : Le Combat (Deuxième partie)

Je l'avais cherché durant de longues minutes et je l'avais finalement retrouvé dans la cour de l'école, en train de s'apprêter au combat.

-Ayden, m'étais exclamée en me jetant dans ses bras.

Il m'avait serrée contre lui et j'avais enfui ma tête dans son cou.

-Ne pars pas, le suppliais-je.

-Et que voudrais-tu que je fasse, demanda-t-il. Que je reste ici à attendre que mes amis fassent tout le boulot ? Je ne me le pardonnerais jamais, Merry, tu sais bien.

-Mais pourquoi tous les gens que j'aime risquent-ils constamment leur vie ?

Il sourit.

-C'est la guerre.

-Ce n'est pas une excuse, protestais-je.

Il prit ma tête entre ses mains et me forçat à le regarder.

-Tu es une princesse, Merry, fi-t-il.

-Et alors, dis-je, qu'est-ce que ça change ?

-Eh bien, il faut que je me montre à la hauteur si je veux pouvoir t'épouser, un jour.

Je pouffai et levai les yeux au ciel.

-T'es bête !

Il prit ma tête entre ses mains et m'embrassa tendrement.

-Je reviendrai vite, me promit-il.

-Ne meurs pas, ordonnais-je.

Il hocha la tête gravement.

-Je ferai de mon mieux.

Mon cœur se serra tandis que je le regardai s'éloigner aux côtés de ses frères et sœurs d'arme.

S'il lui arrivait malheur, je n'y survivrais pas !

-On veillera sur lui, promit une voix derrière moi.

Je me retournai et serrai les Warens dans mes bras.

-Revenez vivants, ordonnais-je.

Ils hochèrent la têt en souriant.

-Et toi, ne fais pas de bêtise, me prévins Jale.

-Qu'est-ce que tu appelles « des bêtises », demandais-je en souriant.

-Je suis sérieux, Merry, insista Jale.

Je hochai la tête.

-Je tâcherai d'être sage, promis-je.

*

Charlotte me rejoint quelques minutes plus tard. Je n'avais pas bougé d'un centimètre, contemplant toujours la porte de la ville qui s'était refermée sur l'homme de ma vie...

-Merry, m'appela-t-elle. Ça va ?

Je hochai distraitement la tête.

-Alors, demanda-t-elle. Que te voulait Helena ?

-Me présenter mes grands-parents, répondis-je.

-Tes grands-parents ? Tu les as retrouvés ? Mais c'est génial, s'exclama-t-elle.

-Oui, acquiesçais-je. Mais peut-être que je ne les reverrai plus jamais...

-Pourquoi dis-tu ça, s'étonna-t-elle.

-S'ils meurent aujourd'hui, je ne les reverrai plus jamais.

-Ils ne mourront pas, Merry...