La Fille de la Foudre, Tome 1 : la Prophétie

Chapitre 16 : Dangers (Troisième partie)

-Allez !

-Non Merry, il n'en est pas question !

-Mais on s'ennuie, argumenta Ofelya.

-Il n'y a rien à faire ici, renchérit Joy.

-Et puis, vous êtes Chevaliers, termina Charlotte, il ne peut rien nous arriver...

-Détrompez-vous ! C'est super dangereux, nous contredit Walter.

-S'il vous plaît les garçons, les supplia Charlotte.

-Une toute petite sortie, renchérit Ofelya.

Les jumeaux soupirèrent.

-Bon... Mais vous devez promettre de nous obéir au doigt et à l'œil, décréta Walter.

Nous hochâmes vigoureusement la tête.

-Promettez, ordonna Jale.

-On promet, dîmes-nous à l'unisson.

Ils soupirèrent une seconde fois, se consultèrent du regard puis hochèrent la tête.

-C'est bon, déclara Jale, c'est d'accord.

-Qu'est-ce qui est d'accord, demanda Liam en s'incrustant dans la conversation, suivi de Fay et d'Ayden.

-On part en promenade, s'écria Joy, triomphante avant de s'éloigner en direction de l'écurie.

-On a le droit, demanda Fay en haussant un sourcil.

-Aucune idée, répondit Ofelya en rejoignant Joy.

-Ça ne risque pas d'être dangereux, demanda prudemment Ayden.

-Vois ça comme un exercice d'entraînement, lui dis-je en haussant les épaules

Les garçons hésitèrent encore quelques instants mais finirent par hausser les épaules et nous rejoignirent à l'écurie.

Une fois que tout le monde fut prêt, nous quittâmes Eliterra, lancés à bride abattue.

*

Nous descendîmes de cheval et laissâmes ceux-ci broutés tranquillement tandis que nous nous enfonçâmes dans les bois environnants. Cela faisait tellement de bien de sortir un peu de la ville où nous tournions comme des lions en cage... Et puis tout ici était tellement beau !

D'immenses arbres se dressaient de tous côtés, majestueux. Ils étaient si haut qu'il était difficile d'apercevoir leur cime, et leurs branches étaient si touffues qu'elles laissaient à peine filtrer le soleil. Pourtant, malgré cela, il faisait clair et on n'y voyait comme en plein jour.

Le sol de la forêt était recouvert d'herbe ou de terre et, par endroit, de mousse. D'étranges plantes et de petits buissons poussaient un peu partout, et du lierre recouvert certains arbres, s'enroulant autour, tel des serpents.

Les racines, les trous et les creux étaient nombreux et il fallait faire attention ou l'on posait le pied. Ce devait être très difficile de courir sur un terrain tel que celui-ci...

Les oiseaux gazouillaient gaiment et je marchais tranquillement aux côtés d'Ayden et des Warens qui scrutaient les environs, à la recherche du moindre bruit suspect.

-Détendez-vous, leur dis-je. Que pourrait-il nous arriver ? Tout est si calme ici !

Mais, comme pour me contredire, un hurlement retentit soudain non loin de là.

Charlotte.

Ofelya.

Jale, Walter, Ayden et moi nous nous étions précipités vers elles.