Parfum vanille/choco

16

C'était un tar-ba, tar-ba, tu le savais
Kaïra, kaïra, t'as fait rêvé

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Je m'attendais à subir le pire quand une sonnerie de téléphone retentit dans la pièce. C'est pas le mien, moi il est toujours sur vibreur. Samuel semble reprendre ses esprits. Un peu perdu, il se lève et attrape son portable sur la table de nuit. Il quitte la pièce, une main sur son crâne et ferme la porte. Je reprends enfin ma respiration, putain, j'ai reellement évité le pire. Je remets mon pull correctement en vitesse, enfile ma veste, attrape mon sac et je sors de la chambre, la respiration saccadée. J'ai une boule énorme dans la gorge et dans le ventre. J'ai l'impression que je vais vomir. Je ne le croise pas sur mon chemin et heureusement, parce que je pense qu'il m'aurait rattraper en un coup de bras. Dieu merci, j'atteins la poignée, toujours le coeur en folie, je quitte l'appartement en trombe, je dévale les escaliers. J'ai tellement peur qu'il soit juste derrière moi et qu'il m'attrape encore une fois comme il l'a fait avant de m'emmener dans sa chambre. J'arrive dans la rue, l'air frais sur mes joues me fait énormément de bien mais j'ai même pas le temps de profiter que je m'empresse de marcher vers l'arrêt de bus. HEUREUSEMENT, putain, heureusement que le bus arrive de suite. Je m'assois au milieu et pose une main sur la poitrine pour reprendre ma respiration. C'est la deuxième sortie en panique que je fais depuis qu'il m'a menacé de rester avec lui. Je commence à en avoir gros sur le coeur, c'est difficile à gérer, c'est la première fois que ce genre de situation m'arrive et je pensais vraiment pas que ça pouvait arriver. Je pensais que c'était que dans les films que ça se passait. Voilà que je me retrouve héroïne de mon propre long métrage.

6.43pm

Maison

Je fonce dans ma chambre, les larmes menacent de couler. Mais je ne veux pas que ma famille me voit dans cet état alors je me retiens et je m'enferme dans ma chambre avant de tout lâcher. Jaïa n'est pas là, elle m'avait prévenu qu'elle serait chez Jaffar. Heureusement parce que je n'aurais pas su comment lui expliquer cette crise de larmes. Je m'allonge dans mon lit, la tête dans mon coussin. J'en reviens pas de ce qu'il vient de m'arriver. Jamais j'aurais pensé qu'il serait capable d'abuser de moi. Mais bon, depuis qu'il m'a étranglé, plus rien ne me choque de sa part. Je n'arrive pas à m'arrêter de pleurer pour autant. J'ai besoin de parler à ma copine, c'est trop, j'ai besoin de soutien. Je sors mon téléphone et compose le numéro de Chelsy. Elle décroche après 2 sonneries.

Chelsy - Allo?

Moi, en larmes - Chelsy, ça va pas...

Chelsy - Annnh mon bébé, qu'est-ce qu'il se passe? Attends, je vais dans ma chambre, tu m'expliques. [...] Donc, dis moi pourquoi tu pleures.

Moi - C'est Sam... Je, quand j'ai... Pfff Chelsy putain.

Chelsy - Calme toi, ça va aller... Explique moi doucement. Qu'est-ce qu'il a fait Sam?

Moi - ... Il a essayé de me violer.

Et j'explose en larmes. Je lui raconte les détails tant bien que mal, un mot entre 2 sanglots, j'arrive à peine à respirer, mes cils sont tout collés à cause de mes larmes et du mascara, ma gorge est serrée, mes membres tremblent... Bref, c'est tout déprime.

8.22pm

Je suis toujours au téléphone avec Chelsy. Elle m'a changé les idées, elle, c'est une vraie amie. Elle est très choquée de l'attitude de Samuel. De toute façon, dès qu'il m'a embrassé devant elle, elle a compris que ça n'allait pas. Je soupire en repensant à ce moment. Il a fait exprès de "marquer son territoire" devant Théo. Qu'est-ce qu'il cherche en fait? En parlant de Théo, je repense à la journée qu'on a passé lui et moi et ça me met du baume au coeur. Je suis apaisée quand je repense à ses bras autour de moi, son sourire. J'essaie de me remémorer les moments mignons qu'on a passé pour oublier les images de la soirée. Et ça marche.