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bébé, serre moi fort

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Théo - Je déménage à Paris.

Mon souffle s'est coupé. Mon cœur s'est arrêté. C'est comme si la Terre cessait de tourner. J'étais sous le choc.

Moi - Pardon?

Je voulais pas y croire, je refusais d'y croire. J'espérais que ce soit une blague de mauvais goût. Mais en voyant le regard qu'il me lançait, il fallait se rendre à l'évidence, c'était sérieux.

Moi, la voix tremblante - Pourquoi, qu'est-ce qu'il se passe?

Théo, en soupirant - C'est mon père. Il m'en avait déjà parlé mais je le prenais pas au sérieux, je pensais que c'était sous le coup de la colère, tout ça. Et là, quand il a apprit pour mes résultats, ça lui a pas plu du tout. Le fait que j'aille au rattrapage, encore, ça va mais même le rattrapage je l'ai foiré et il a pas aimé.

Moi - Mais t'as validé!

Théo - Pas l'économie.

Moi - Mais, je comprends pas, tu passes en L2, alors c'est quoi le problème ?

Théo, en soupirant - Écoute, ça fait longtemps que la logique de mon père, j'y comprends rien. Mais il m'a dit que j'avais intérêt de mieux m'en sortir à Paris parce qu'on emménageait là bas.

J'essayai d'assimiler toutes les informations que je venais de recevoir mais ça collait pas. J'allais être séparé de lui et ce pour une durée indéterminée. Mes yeux commencèrent à se remplir de larmes rien que de penser au moment où il sera loin de moi.

Théo, doucement - Kendra... Kendra, pleure pas, s'il te plaît.

Le serveur arriva pour poser nos verres et s'en alla aussitôt. Théo prit sa chaise pour la rapprocher de moi et me prit dans ses bras.

Théo - Ça va aller, t'inquiète, je viendrais te voir. Et tu viendras.

Moi, en pleurant - Je veux pas que tu t'en ailles

Théo - Moi non plus, je veux pas partir.

Je n'essaie même pas de retenir mes larmes, je me fiche de savoir que les gens nous regardent, là, c'est la pire chose qu'on ait pu m'annoncer. J'étais pas prête du tout, je ne m'y attendais pas. Paris, quoi. Paris, c'est loin d'ici.

Théo, en caressant mes cheveux - Aller, pleure pas, ça va... Je suis là, je suis pas encore parti.

J'ai passé mes bras autour de sa taille et je l'ai serré contre moi tellement fort, comme s'il s'en allait à tout moment. Mais qu'est-ce que je vais devenir sans lui à mes côtés ? C'est lui ma force, c'est grâce à lui que ma vie est ce qu'elle est aujourd'hui, je peux pas concevoir mon avenir sans. Il embrasse mon front à plusieurs reprises et me serre contre lui. Son odeur que je respire comme si c'était mon oxygène, sa peau douce contre la mienne. Tout ça commence déjà à me manquer. Un déménagement, c'était vraiment la dernière des choses dont j'avais besoin.
Au bout de quelques instants, je me suis ressaisis, du moins, j'ai arrêté de pleurer. Théo a fini par reprendre sa place mais il a prit ma main et continue de la tenir. J'essaie de reprendre une respiration régulière, je sèche mes larmes. La réalité m'a giflé en pleine tête.

Théo - Ça va mieux? Bois un coup.

Je pris 2/3 gorgées de ma boisson sans pour autant lever les yeux vers lui.

Parfum vanille/chocoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant