je vais vivre

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Ça y était.
Il était face à eux. Le retour des cauchemars. Encore. Mais cette fois, il ne se laisserait pas faire. Il était là, concient. Pour will. Pour lui même. Pour sa soeur. Pour... pour tout plein de gens.

Non. Il devait commencer par le commencement.
Loïc.

Il se retrouva  devant une salle de classe. Primaire. Les élèves chuchotaient en le regardant, et il observa la paume de ses mains. Elles étaient pâles, mais plus petites, enfantines. Il n'avait plus son épée.
Il rentra dans la classe. Vide ? Ah, non. Il était là. Avec sa bande de potes, enfin ses deux bras droit. Il s'approcha, l'agrippant par le col.

"Salut fils de chien.... Alors, encore à la ramasse avec ta trainée de mère ? "

La voix de Loïc était toujours aussi horripilante.
Le regard bovin et mauvais, il envoya son poing se rapprocher dangereusement du visage de  Nico. Mais le brun  le stoppa dans sa main calmement.

"-Salut, Loïc. Tu sais, ce n'est pas bien de prendre son cas pour une généralité. Tu n'es pas le mieux placé pour critiquer ma famille... C'est vrai que des parents alcooliques et violents c'est mieux que de ne pas connaître son père ? C'est ça ??

-Quoi ? T'as dit quoi, petite merde ? Tu oses me parler ?? Je vais te matraquer la gueule, fils de pute!  "

Il serra le tissus de la chemise dans son poing, le visage écarlate de colère. Nico ne cilla pas.

"-C'est toi qui vient de me poser une question, connard. Donc une question attend logiquement une réponse, mais si tu est trop demeuré pour comprendre même ta façon de parler .... Tu me fais plutôt pitié, en fait. Et c'est pas ma mère qui se fait sauter par tout le village quand son mari fume son cigare de riche face à ses bouteille de vin vides. Donc apprends à fermer ta gueule et à gérer ta propre existence misérable de vermine  avant de te défouler sur les autres. Capito ? Figlio de cagna.

-Quoi ????!?!? Tu vas la fermer,oui,demi portion ?"

Il l'attrapa par le col et le plaqua contre le mur , ses pieds ne touchant plus le sol.
Je vais te tuer, la tarlouze. Je vais te tuer tu m'entends ??? T'envoyer au fond d'un trou, avec les cloportes !!!! Et il n'y aura pas ta gentille grande sœur pour veiller sur ta petite face de suceuse!

Il lui mit un gros coup de poing dans l'estomac, qui coupa le souffle du corps rajeuni de Nico, et s'apprêta à recommencer, quand il croisa son regard sombre et glacial. Il y avait...comme une aura de puissance. Et pas franchement amicale. Il essaya de le lâcher, mais des doigts vinrent enrouler son poignet gras.
Et serrer.
Fort. Très fort. Il hurla,et ses tripes firent un looping sous le coup de genoux puissant qu'il reçut en plein dans l'abdomen. Il tomba ,se recroquevillant de douleur. Nico épousseta sa tenue d'écolier malmenée, et le décor changea.

Un autre endroit. Puis encore un autre. Les souvenirs s'enchaînaient et Nico terrassait une à une  toutes les peurs, les colères,lui même. Son père, sa solitude, la lame.

La lame..... Il était dans le bungalow d'Hadès. Le peu de lumière lunaire  filtrant par les rideaux se reflétait sur le métal encore propre. Il la tenait dans ses mains. Et ces voix, sa voix, dans sa tête. Ses doutes, sa souffrance, des remords, sa haine, son désespoir. Tout criait de faire couler quelques gouttes sur la lames. Rien que quelques gouttes. Il le méritait.

Non !!! Il balança le couteau au sol, et l'éloigna d'un coup de pied. Non. Il ne cèderait pas. Il regarda son bras, et les fines lignes blanches et rosées qui le traversaient. Et il remonta ses manches. Arrêter de se cacher...

Le décor changea une nouvelle fois.

Le sang se répandait sur le sol, tourbillonnant autour des chevilles du brun , montant jusqu'à ses mollets.
Les cris déchirant des fantômes voulant arracher l'âme de sa sœur raisonnaient et frappaient dans son crâne.
Les cadavres des demi-dieux étaient dévorés par des charognards.
Cerbère était mort.
Les portes des enfers étaient ouvertes et des démons de Gaïa sortaient de terre. Des harpies lui tournaient autour. Elle lui crevèrent les yeux, le griffèrent de partout. Il tomba à genoux. Il s'enfonçait dans le sol fait de sang, comme dans des sables mouvants.

Nico sentait son corps paralysé par la panique, le liquide poisseux imprégnant ses vêtements. L'odeur métallique du sang et celle acre du souffre lui montaient à la tête.
Il devait bouger. Vite. Mais son corps ne répondait pas. Allez.... Il se mordit la lèvre,jusqu'à en percer la peau. Un geste. Son corps était réveillé. C'était bon. Il regarda sa main. Son épée était revenue.
Petit à petit, le sang quitta son corps, s'écartant comme une vague pour le laisser passer. Coup d'épée. Crochet. Des plumes volèrent.
Plus de harpies.
Il entendait les cris et les combats comme lointains,la tête sous l'eau. Il avança. Botte, coup d'épée transversale. Un monstre en moins. Puis deux, puis cinquante.  Il se concentra. Il pouvait le faire. Il serra les dents.
La volonté. Je peux le faire.
Tout à coup, muées par une force colossale, les portes se refermèrent lourdement. Une onde  de choque balaya le champ de bataille, emportant dans un tourbillon de poussière tout les démons restant.
Il était seul. Les demi dieux avaient disparus.Ou presque. Il s'agenouilla. Bianca.....elle entrouvrit les yeux.

"Nico.... Nico, j'ai mal..."

Non. Non !!!  Tout mais pas ça. Il ne pouvait pas faire face à.....Non. pas ça. Pas ça !
Il fit un pas en arrière, puis deux.

Ne fuis pas si près du but, Di Angelo

Il agrippa ses cheveux , ramena ses genoux contre sa poitrine. Non !! Il n'avait pas la force....non..... Une main toucha faiblement son bras.

"Sauve moi, Nico......"
Sa voix était un simple murmure. Elle était en train de partir. Une deuxième fois. Elle était en train....de..de...elle était...non....

Il serra les paupières. Non. C'etait un rêve, c'était un rêve, c'était un rêve..... Par pitié...il n'avait pas la force.

"Tu en est capable...j'ai si mal...sauve moi.... Je vais mourir, Nico ! Ça sera de ta faute ! Tout est de ta faute ! "

Des larmes brillaient dans les yeux du brun. Sa gorge se serra. Il ne pouvait pas faire face à ça..... Il força sa soeur a le regarder. Elle allait mourir. Il passa doucement sa main sur la joue de Bianca. Elle était si belle...trop jeune... Sa poitrine se tordit comme un citron pressé. Il pleurait. Mais il s'en foutait.Il entendait les cris comme lointain,la tête sous l'eau.
Il  commença à parlet d'une voix douce, comme à un animal blessé. Aussi douce que les mains de will quand il soignait ses patients....

"Non. Non, Grande Soeur. Ce n'est pas....ce n'est pas de ma faute. Je....je ne pouvais rien faire. Et ça n'est pas la faute de Percy. C'est juste....tu connaissais les risques. Tu a été courageuse, tu t'es battue pour une cause juste. Et pour sauver le monde. Çane sera pas vain. Je te le promets."

Il nicha son nez dans les cheveux plein de terre de sa sœur. Non, ça n'était pas de sa faute. Il le savait, maintenant. Et il savait ce qu'il devait faire... Il embrassa la jeune femme sur le front, fermant douloureusement les paupières. Il la serra tout contre lui, la berça. Il n'était plus dans le rôle du petit garçon... Dieu que c'était dur. Mais elle devait partir. Il devait....il devait la laisser partir.

Il pris le visage de Bianca visage en coupe et colla son front contre le sien. Il soupira. 

"Je t'aime. Je t'aime tellement. Mais je te rejoindrai pas tout de suite, okay ? J'ai des trucs à faire là haut. Et je crois qu'une certaine personne m'a suffisamment répété de vivre. Je vis, Bianca. Je vis....je.....je vis vraiment. Et je vais vivre. Pour toi. Ti amo.....ti amo....

Les larmes dévalaient ses joues. Bianca ferma les yeux et disparut. Il était seul. Dans une grande étendue de vide. Il resta là. Longtemps. Il se sentait vidé. Toute sa rancoeur était partie.

Bravo, Di Angelo.... Je te souhaite une belle vie. 

Le décor changea une dernière fois. Il sentit un rayon de soleil sur son bras. Et l'herbe contre sa joue posée au sol. Et l'odeur de la mer. Son rocher....

" Nico "






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GOMEN !!!! J'ai eu des problèmes d'enregistrement avec wattpad, de batterie avec mon tél (que j'utilise pour écrire) de permission d'écran avec mes parents, et d'inspiration avec mon cerveau.

Mon SoleilOù les histoires vivent. Découvrez maintenant