Tu sais ce que ça signifie ?

1.8K 137 82
                                    

La tirade affolée du blond fut brusquement coupée par les lèvres hésitantes et pâles de Nico. Mais will ne répondit pas au léger baiser, et quand elles s'en rendrirent compte, les lèvres se retirèrent doucement, presques honteuses.

Il regarda le fils d'appolon , maintenant tout à fait silencieux, et prit un bol d'air avant de se lancer. Sa voix tremblait à peine, juste assez pour que le blond se dise que ce qui venait de se passer n'était peut être pas une hallucination de son cerveau fatigué et à bout.

"- Écoute bien, Solace, parce qu'après ça je ne le répeterait pas. Je suis désolé, okay?
J'ai été con. J'aurais peut être pas du fuir comme un lâche. J'aurais peut être pas dû attendre un an avant de trouver la meilleure façon au monde de te faire taire. Mais tu sais quoi ? Je suis désolé de t'avoir fait subir tout ça, mais pas de l'avoir fait. Je suis désolé que ça t'ai inquiété, et que ça ait inquiété les autres. Mais....je veux dire, je ne pensais même pas avoir de l'importance pour quelqu'un... j'étais tellement obnubilé par moi même que joccultais tout le reste. Et toi, tu ressortait, j'arrivais pas à t'effacer totalement, tu restait là. Un trait brillant qui tranchait trop sur le tableau noir. Je devais m'éloigner, tu comprends ? Tu éblouissait trop, ça cassait trop mes repères. Et j'arretait pas de me dire que si je restait je te volerait ta lumière et que je l'étoufferait. Et je pouvais pas faire ça ! "

Il eut un coin de sourire.

"- Après tout, que serait le monde sans le Médecin Will Solace ?

- Nico...

-Non, laisse moi finir, s'il te plaît.
Je regrette pas. Parce que de toute façon ça aurait pété à un moment où à un autre, et peur être que je ne je ne serait jamais là, à me faire gueuler dessus par la.....la stupide chose blonde sur pattes qui m'a aidé à tenir dans la rue pour ne pas recommencer à me tailler les veines.

Ça aurait explosé de toute façon. J'aurai explosé, Sunshine. Et t'y pouvait rien, okay? Ça aurait forcément pété. Je sais pas ce que j'aurai fait, mais ça aurait pu être encore pire. Je pense....je pense qu'il fallait que je le fasse. Que je prenne du recul et que j'engueule un peu le mini moi pas doué qui a les manettes de mon cerveau. T'as raison, peut être que sans Eros je ne serai jamais revenu. Je serai mort dans cette ruelle, avec un pauvre chat famélique. Ce foutu dieu, on peu lui reprocher beaucoup de choses, n'empêche que même si c'était pour de mauvaises raisons, il m'a aidé. Je ne serais pas revenu, Will. J'en mourais d'envie, je ne pensais presque qu'à ça ou à laisser tomber et crever. Je n'aurai pas réussi à revenir sans avoir fait ce que j'ai fait, ni avoir compris ce que j'ai compris."

Il tapota sa tempe de son index.

"Pas sans avoir fait le ménage la dedans. Y'avait trop de trucs en vrac. Et quand je pensais que ça allait un peu mieux, tout ce qui s'était reconstruit s'effondrait parce que c'était bancal sur ce bordel. Mais... j'ai réussi, Will ! J'ai vraiment réussi !! J'ai viré plein de trucs. J'ai....j'ai dit au revoir à Bianca, pour de bon."

Nico tritura ses mains, baissant un peu le regard.

"Je crois que la bonne expression c'est repartir sur de bonnes bases. Et.... j'aimerai que tu fasses partie de mes bonnes bases. Alors....alors je voudrais savoir si tu veux bien......fin...si il faut que je te séquestre pour espérer que tu développe le syndrome de Stockholm ou si tu veux bien.... Qu'on fasse le genre de trucs que font Annabeth et Percy, ou Piper et Jason. Enfin non, pas comme eux, parce que eux ils sont carrément mievres et c'est à gerber, mais...

Ce que je veux dire.. c'est....Will solace, tu veux bien qu'on.... Tu veux être mon Valentin...?"

La bombe lâché, le brun osa planter ses yeux dans ceux indéchiffrables de Will. Et Nico flippa,pendant les trois longues, longues secondes que mis le blond à réagir. Trois longues longues secondes d'accalmie avant le feu d'artifice. Avant que le blond ne l'embrasse à son tour, l'attrapant brutalement par les hanches et jouant ses bras à sa taille fine. Avant que tout son présent et sa réalité du monde ne se concentre plus que dans les yeux si proches des siens, dans le contact de ces lèvres si douces et avides le faisant fondre. Avant qu'une bouffée d'amour pur ne bouillonne dans son ventre pour exploser en une nuée de papillons, et putain ce qu'il préférait ce genre d'explosion. Avant de rouler au sol sans en avoir rien à foutre que l'herbe soit mouillée. Avant que la douce pression de ce corp contre le sien envoie comme plein de petites bulles de champagne dans tout son corps, pétillant dans sa nuque et affolant toute ses terminaisons nerveuses. Il se sentait léger, si léger...
Il entrouvrit les lèvres, les yeux fermés à demi, et le serra plus fort contre lui dans la peur stupide de s'envoler. Une main passa dans sa nuque, laissant les doigts jouer avec ses bébés cheveux, à la base du crâne. Il gémit. Le baiser se fit violent, déséspéré, les dents mordillant les lèvres. Les langues se rencontrèrent et s'enlacèrent, jouant l'une avec l'autre.

Mon SoleilOù les histoires vivent. Découvrez maintenant