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CHAPITRE IX

(Corrigé)

POV ZAYN

Je réalise petit à petit que je suis en train d'abandonner Liam, mon petit copain. Mais pas que, j'abandonne mes amis et surtout Niall.

Je les abandonne car j'ai pris le parti de les ignorer en les évitant.

Ça me fait tellement de peine, ça me déchire le cœur et me broie de l'intérieur. Je les aime, il ne mérite pas ça.

Pourtant, je n'ai pas le choix.

Je suis contraint de le faire, je ne peux opposer aucune résistance parce que je ne suis qu'un lâche.

Liam est la personne qui me manque le plus, je l'aime tellement. Mon dieu, je mourais pour sentir sa peau chaude laiteuse contre la mienne, pour sceller nos lèvres d'un doux baiser.

J'ai tellement besoin de lui.

__ Zayn ?

Je ferme les yeux longuement sentant les larmes arrivées prêtent à dévaler mes joues. Ma gorge s'est douloureusement nouée et j'avale ma salive pour essayer de faire disparaître ce noeud.

__ J'arrive maman, je répond dans un souffle. J'arrive.

Ces talons claquent sur le carrelage ce qui m'indique qu'elle a quitté la pièce.

Je me regarde une dernière fois dans la glace, mes yeux sont cernés et j'ai à présent les joues creuses. Mon teint est pâle et j'ai vraiment une sale tête.

Je sors enfin de ma chambre, mes jambes flageolent et je me fais violence pour ne pas m'écrouler à genou sur le sol.

Je me dirige vers le salon et au fur et à mesure de mes pas j'entends des voix s'élever. Je souffle longuement pour la énièmes fois de la journée.

Je ne voulais pas tout ça.

Je ne voulais pas que les choses se déroulent ainsi, tout aurait dû être différent.

J'entre dans le salon, ma mère s'y trouve aux côtés de mon beau-père et je grimace légèrement en voyant son bras enroulée autour des épaules de ma génitrice.

Je le déteste.

__ Ah ! Zayn te voilà enfin, sort mon beau-père remarquant ma présence. Nous ne t'attendions plus.

Je grimace à nouveau devant tant d'hypocrisie. Il sait si bien faire semblant, moi je ne sais pas et je ne peux pas le faire. Je me demande vraiment comment ma mère peut vivre et aimer un homme tel que lui, mais surtout comment elle peut cautionner tout ce qu'il est en train de me faire vivre.

__ Ravi de te revoir Zayn, dit monsieur Edwards debout face à mon beau-père en me tendant sa main que j'accepte volontiers. Je suis tellement heureux pour toi et ma fille.

Je retiens un haut le cœur et essaye tant bien que mal de masquer mon dégoût après que mon beau-père m'est jeté un regard glacial. Je ne dois pas tout faire foirer volontairement. Il me l'a ordonné.

__ Oh moi aussi ! Se réjouit ma mère. Je suis très heureuse pour nos deux enfants !

Je ferme longuement les yeux espérant que tout cela ne soit qu'un cauchemar mais ce n'est pas le cas.

Quand je les rouvre je suis toujours dans ce maudit salon et j'aurais largement préféré être avec Liam.

__ Allez ! Me coupe mon beau-père dans mes pensées. Allons-nous mettre à table cela sera plus simple pour parler du mariage de nos progénitures.

Et là je ne peux m'empêcher de mimer le dégoût. Je ne suis pas sa « progéniture », je ne suis rien pour lui.

La preuve : il ne m'accepte pas, et me demande d'être quelqu'un d'autre.

D'aimer quelqu'un d'autre.

__ Et bien on entend pas beaucoup notre future mariée, s'amuse monsieur Edwards. Allez viens la chérie.

Monsieur Edwards tend la main à sa fille et la blonde la saisi toute heureuse d'être ici. Il se dirige tout deux à table et s'assoit l'un à côté de l'autre, mais c'était sans compter sur mon connard de beau-père.

__ Voyons Perrie, assit toi donc aux côtés de ton futur époux Zayn.

Il lui désigne la place à côtés de moi et je me dois de retenir à nouveau un haut le cœur pour ne pas vomir sur la table.

C'est un cauchemar.