CHAPITRE 7

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- Gustav ? Qu'est-ce que tu fais ici ? Il est arrivé quelque chose à Tom, c'est ça ?!
- Bonsoir Bill. Content d'entendre que tu te rappelle de mon meilleur ami.

Oui, le blond avait osé. Dès qu'il était sortit de l'appartement, il avait foncé chez l'androgyne. Vu qu'aucun des deux hommes ne se sentait prêt à se parler, il allait un peu leur forcer la main.

- Tu me fais entrer ou on reste dîner sur ton palier ?
- N-non, bien sur ! Entre ! Bafouilla Bill gêné.

Gustav se mit volontairement à l'aise dans le sofa du photographe pour le déstabiliser. Ce dernier resta debout, ne sachant que dire, ni quoi faire. Est-ce que Tom allait mal ? Venait-il pour lui rendre des affaires qu'il restait chez lui ? Ou bien... Il n'en savait rien !

- Assis-toi. Ça va prendre un moment.
- D'accord... Réussit à dire le brun.
- Par où commencer... Ah, oui ! Parlons de cette soirée, tu sais celle où tu te faisais tripoter par un inconnu alors que Tom se trouvait à 3 mètres de toi ? J'espère qu'il en valait la peine pour l'avoir fait pleurer à ce point.
- Je... Il ne c'est rien passé ! Et puis qu'est-ce que ça peut lui faire, hein ?! S'emporte Bill.
- Ce que ça peut lui faire ? Ce que TU lui as fait plutôt ! A cause de toi, Tom ne sort plus depuis des jours. Il a totalement perdu confiance en lui. Je ne l'ai vu qu'une fois dans cet état et tu sais quand c'était ? Demanda le meilleur ami du tressé. Non, évidemment. Mais rappelle-toi, il y dix ans quand tu disais que personne l'aimerait avec un physique pareil, que même toi tu ne daignerais pas le regarder si tu le croisais dans la rue et que tu le confondrais avec un déchet tellement il était laid.

Bill se contenta de baisser les yeux honteux.

- Tu n'imagines même pas comment je l'ai ramassé ensuite. Mais finalement dix ans plus tard, on dirait que tu as finis par aimer les déchets, toi aussi. Mais son sort ne te concerne plus, n'est-ce pas ? Ca m'arrange un peu. Je vais lui présenter quelqu'un demain soir. Il est gentil, intelligent et pianiste, en plus. J'espère qu'ils s'entendront bien.
- Pourquoi viens-tu me dire tout ça ?
- Pour que tu te rendes compte de tout ce que tu vas perdre si tu ne fais rien pour arranger les choses.
- Tu ne...
- Bon, j'ai finis mon monologue, je m'en vais. À un de ces jours, peut-être.

Sans demander son reste, Gustav quitta l'appartement en laissant un Bill totalement déboussolé derrière lui. Si cela ne faisait pas réagir l'androgyne, le blond devrait dire à Tom d'abandonner l'idée de revoir Bill.

[...]

Une soirée de plus à ne rien faire, pensa Tom. Il regarda alors son chien qui tenait sa laisse dans sa gueule, signe qu'il voulait sortir.

- Pas besoin de me faire ses yeux de chien battu, on y va. Soupira le dreadé en voyant son chien remuer la queue.

Il enfila ses baskets suivit de près par son animal à quatre pattes. Une fois l'appartement fermé à clé, il alla attendre patiemment l'ascenseur... Quand les portes s'ouvrirent, il ne s'attendait pas à voir son ex petit ami à l'intérieur. Ce dernier semblait tout aussi étonné de cette rencontre... Tom le salua du bout des lèvres et entra dans l'ascenseur en appuyant sur le bouton zéro. Que faisait Bill ici ? Connaissait-il quelqu'un d'autre que lui dans le coin ? Se posant tout un tas de question, se fut la descente la plus longue de sa vie. Tandis que Bill se dandinait sur ses pieds mal à l'aise...

- Tom, je...
*Ding !*
- Au revoir ! L'interrompit le tressé en fuyant.

Il sortit précipitamment de son immeuble à vitesse grand V, Bill à ses trousses. Tom marcha alors plus rapidement mais le photographe accéléra le pas... Au bout de plusieurs mètres il fini par s'arrêter et se retourner furieux.

- Que veux-tu à la fin ? Voir à quel point je suis mal sans toi ne te suffit pas ? S'écria-t-il. Alors vas-y rigole. Sois heureux avec ton nouveau mec et laisse-moi !
- Tom... Souffla Bill.
- Quoi, tu veux aussi savoir comment je suis pathétique depuis notre séparation ?
- Tom, écoute-moi !
- Tu m'as écouté, toi quand j'ai voulu m'expliquer ? Non ! Alors pourquoi je devrais le faire ?
- Parce que je t'aime, putain ! Déclara l'androgyne en hurlant.
- Menteur... Chuchota Tom.
- Je n'arrête pas de penser à toi, Tom. Tout le temps. Je... Je m'en fiche que tu m'ais mentis. Je voudrais qu'on recommence du début, que... Merde, j'ai juste envie d'être avec toi !
- N-non, ce n'est pas vrai ! Bafouilla le musicien.
- Qu'est-ce qu'il faut que je fasse pour que tu me crois ? A moins que tu n'ais un nouvel amant, je ne te laisserais pas. Fit Bill déterminé.

En disant cela, le photographe s'était approché de Tom, seulement une trentaine de centimètre les séparait. Même s'il en rêvait depuis des semaines, il ne savait pas s'il devait croire ou non aux paroles du brun. Son coeur lui disait que oui mais sa raison hurlait qu'il ne devrait pas... Cependant face au regard charbonneux du bel androgyne sa volonté ne tiendrait pas longtemps.

Ce n'est que lorsqu'il senti la bouche chaude et charnue du brun se poser sur la sienne que Tom réalisa qu'il n'avait pas été aussi heureux depuis longtemps. Il ne put s'écarter de cette étreinte tellement son cœur battait la chamade. C'est Bill qui recula le premier, posant ses doigts sur les joues de Tom et le regardant dans les yeux.

- Si tu savais comme cela me manquait ! Souriait le photographe.
- A moi aussi... Chuchota le blond.
- Bon maintenant que la moitié du voisinage est au courant de notre relation, si nous allions en discuter à ton appartement ?
- M'oui. Rougit Tom tandis que Bill les tirait vers son immeuble.

Devant la porte de chez Tom, celui-ci tentait péniblement de l'ouvrir. Le regard insistant de Bill dans son dos ne l'aidait pas au contraire, sa main tremblait et une douce chaleur commença à se répandra au creux de son ventre... Le photographe s'avança, son torse effleurant le dos du tressé qui ne put réprimer un frisson. Il le poussa finalement à l'intérieur. Mais à peine l'embrasure de la porte passée, que Bill fut alors poussé contre un mur. Un baiser fiévreux et humide débuta, des plaintes rauques sortir du fond de leurs gorges, des mains se baladèrent sur le corps de l'autre... Deux minutes après, ils se séparèrent haletant.

- Je croyais qu'on devait y aller en douceur ? Demanda l'androgyne essoufflé et un brin excité.
- Tais-toi ! Rétorqua Tom fiévreux.

C'est les yeux grands ouverts que Bill fixa Tom. Ce dernier se contenta d'enlacer le photographe avec passion et d'entourer ses hanches avec ses jambes. Il l'embrassa à pleine bouche, avec ardeur. Les vêtements s'envolèrent en quelques secondes, les gémissements ne tardèrent pas à résonner dans la chambre du musicien jusqu'à tard dans la nuit.

Le lendemain matin, c'est une sonnerie de portable qui réveilla les deux amants heureux de s'être retrouvés. Bill sortit une main sortit de sous la couverture et attrapa le téléphone.

- Allô ? Fit-il à moitié endormi.
- Bill ?! Je peux savoir pourquoi tu réponds au portable de Tom ?! S'écria Gustav à l'autre bout du fil.
- Arrête d'hurler comme ça, tu vas le réveiller. Chuchota Bill.
- Parce qu'en plus vous avez dormis ensemble ?! Renchéri le blond.

Malgré le ton qu'il employait, Gustav jubilait intérieurement. Raconter qu'il ferait rencontrer un homme était la meilleure chose qu'il avait faite après avoir accepté d'emménager avec Georg. Gardant sa joie pour lui il reprit la parole :

- Bon, je vais te laisser te recoucher. Dit à Tom de me rappeler et que je veux chaque détails !
- Gustav...
- Oh ! Tu veux que je me charge d'annoncer la bonne à Andreas ou tu préfère le faire ?
- Quoi ?!
- Ok, je m'en vais. Rigola le blond en raccrochant.

Bill secoua tête en souriant. Il irait le meilleur ami de Tom quand il le verrait. Car s'il n'avait pas été là, Tom et lui ne serait pas ensemble à cet instant.

- Hm, qui c'était ? Demanda Tom qui venait à peine d'ouvrir les yeux.
- Personne, rendors-toi. Dit le brun en se recouchant au côté du dreadé.
- Mais tu marmonnais... Insista-t-il.
- Je me disais à quel point j'étais chanceux de t'avoir rencontré dix ans après notre première rencontre.

Tom rougit et se cacha sous la couette. Cela fit sourire Bill qui ne tarda pas à suivre le même chemin en quémandant un baiser au tressé... Savoir si oui ou non il l'a obtenu est une autre histoire.

* * *

Voilà, c'est terminé ! C'était un plaisir de reposter cette fanfiction après tant de temps :)

Ten years later...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant