La mutilation

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La mutilation est sujet tabou comme tout ce qui touche à la mort ou la torture volontaire. Alors je voulais en parler avec vous.

Au début, je ne comprenais pas le but de se mutiler, se couper volontairement la peau.

Désormais je comprends mieux et je respecte ce choix, alors ce message s'adresse à tous ceux qui ne comprennent ce geste.

J'ai essayé deux fois la mutilation, la 1ere parce que je voulais y passer définitivement mais je n'ai eu le courage d'appuyer plus fort et la 2e c'était hier, pour me changer les idées.

Et j'ai vite déchanté à la seconde fois car ma douleur morale était moins forte que celle de la première et que si je devais mourir ce sera par abus de médicament et les traces ont pratiquement disparu contrairement à celles d'avant.

Commençons par le pourquoi un tel acte ?

Pour tout être en souffrance moral, il est très difficile de la calmer alors certains la compensent par l'alcool ou la drogue par exemple pour partir et s'éloigner de cette vie.

Alors que d'autres choisissent de remplacer la douleur morale par la physique et se couper les poignets notamment, car c'est si douloureux sur le coup qu'on arrive à enfin oublier notre malheur pour quelques minutes, plus les jours suivants où les plaies nous rappellent leur présence.

Sachez que la douleur physique est plus forte que la morale mais plus courte alors que la psychique vous hante chaque milliseconde, elle est très difficile à combattre.

Si on se blesse lors d'une chute, la douleur s'estompe au fil des minutes mais si vous tombez en dépression alors celle-ci est constante, elle vit en vous, elle devient une partie de votre âme et elle influe sur votre vie quotidienne. Elle fait plus mal que vous le pensez pour certains, je ne conseille à personne de la vivre pleinement.

Elle vous ronge de l'intérieur alors pour l'extérioriser il faut couper, la camoufler par une plus forte qui s'en empara provisoirement.

La mutilation est comme l'alcool, les drogues ou je ne sais quoi. 

Elle est une échappatoire.

Le journal d'une dépressiveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant