Chapitre 2

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[ J'assume de moins en moins d'avoir écrit ça XD ]


Pour un mariage, il faut des tas de trucs, bien plus que je le pensais. Par exemple, dans la liste de trucs à la con, nous avons les serviettes en tissu. Oui, en tissu. On devrait tellement acheter du papier toilette, au moins ça coûte pas cher et c'est écologique. Ou peut-être pas. En fait, je ne comprends rien à l'écologie.

Alors armée de ma longue liste de fournitures – conneries –, je me suis rendue dans un centre commercial quelconque. Je ne sais pas s'il y a des trucs fait pour les mariages, mais j'avais la flemme de chercher. Oui j'avais la flemme d'ouvrir Google maps et pas la peine de me juger.

J'ai commencé par les serviettes en tissu, pensant que ça me prendrait peu de temps. En réalité, j'ai passé toute la matinée sur ces conneries. D'ailleurs, la vendeuse me proposait des tas de modèles alors que j'avais choisi celui avec les colombes bizarres. Si vous aviez vu leur gueule, vous les auriez choisies aussi. Vraiment, elles sont trop marrantes. Elles ont de gros yeux comme si elles étaient défoncées. Je trouve que c'est de bon goût pour un mariage.

À midi, complètement épuisée, je suis allée manger. Comme j'avais la flemme d'attendre dans un restaurant de bourge, je suis allée au McDonalds. Le serveur me regardait bizarrement, mais il avait qu'à comprendre la première fois ma commande et je n'aurais pas eu à gueuler.

— Il est grave bon cet hamburger ! m'écrié-je en mangeant.

Oui, je parle toute seule des fois, mais il fallait que je montre mon enthousiasme au monde entier.

— Je confirme, c'est le meilleur, réplique un inconnu.

Je me tourne vers lui. Je ne le connais pas. Je sais, c'est le principe d'un inconnu, mais d'habitude, dans ce genre de situation, je me retrouve toujours face à Jean-Claude-Kévin qui était à côté de moi au collège et dont j'ai totalement oublié son existence.

— Je ne vous connais pas, déclaré-je en plissant mon regard.

— Moi non plus.

— Alors arrêtez de me parler.

— D'accord.

Il prend mon paquet de frites et court en hurlant :

— Maintenant j'ai vos frites !

— GROS CONNARD !

Tout le monde me regarde bizarrement. Enfin. Je continue de manger mon hamburger fièrement. Mais quand même, ce mec était chelou. J'en ai marre de voir ce genre de personnes dans mon chemin. Ils servent à rien en plus. À moins qu'il n'y ait une sorte de Dieu qui veut tester mes réactions et qui se dit que ça serait marrant. En tout cas, ça ne l'est pas. Surtout parce que je n'ai plus de frites ! Putain !

*

Après ce repas sans frite – oui, c'est très handicapant de ne pas manger de frites –, il faut que j'aille trouver un gâteau de mariage. Je commence à comprendre petit à petit à quel point je suis dans la merde et à quel point presque rien n'a été préparé jusqu'à maintenant. Pourquoi on n'a pas engagé quelqu'un qui aurait fait tout ça à notre place ? Ah oui, c'est vrai. On a essayé, elle était chiante et je lui ai balancé des petits fours dans la gueule. D'ailleurs, c'est assez incroyable qu'il ait toujours des petits fours là où je passe.

Je me retrouve donc dans une pâtisserie de bourge. Oui, de bourge. Je le reconnais aux expressions incompréhensibles. Une femme s'approche de moi, sûrement une vendeuse. En tout cas, elle a des yeux globuleux et c'est moche.

Mariage pluvieux, mariage arc-en-ciel [TOME 2]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant