Chapitre 8: Les visites

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26 Juillet.

Lorsque j'ouvris les yeux, la première personne que je vis était Sunggyu, assis à côté de moi, la tête posé sur mon front, en pleurs. Je n'aimais pas le voir comme cela. Ca me faisait mal. Je me sentais responsable de toutes les larmes qu'il versait. Et, à vrai dire, j'étais aussi entrain de pleurer. J'étais en train de pleurer des larmes de tristesses et de culpabilités. Si j'avais pu changer le présent, j'aurai souhaité qu'il ne m'est jamais rencontré. De la sorte, il n'aurait pas été si malheureux qu'aujourd'hui.

- Tu peux sécher tes larmes. M'exclamai-je à mi-voix.

- Tu nous as fait une de ces peurs. S'exclama Sunggyu en me serrant dans ses bras.

- Bon retour parmi nous. Répondit Woohyun.

- Ça fait longtemps que je suis inconsciente et que vous êtes là ? Leur demandai-je avec une horrible voix.

- Depuis hier soir aux environs de six heures. M'expliqua Sunggyu.

- Je me souviens. On était en train de danser, puis j'ai vu ma vue se brouiller et plus rien. Vous avez vu le médecin ? Que vous a-t-il dit ? Quand est ce que je pourrais sortir ? Leur demandai-je en sachant parfaitement la réponse qu'ils allaient me donner.

Le sourire de Sunggyu à cet instant, c'était à nouveau dissipé et avait laissé place à la tristesse. Son regard était devenu encore plus triste que précédemment. J'avais compris qu'il le savait. Mais, je le connaissais bien et ce n'était pas la seule raison. Il y avait autre chose. Je ne savais pas comment m'y prendre pour lui faire cracher le morceau. J'avais beau chercher, aucune idée ne me venait à l'esprit. Jusqu'au moment où Sunggyu prit la parole.

- Je préfère que ça reste entre nous Woohyun. Ne lui dis rien.

- Ce qu'on peut te confirmer, c'est que tu ne pourras pas sortir. Ton état est beaucoup trop important pour que tu rentres chez toi.

- Tu n'as pas à t'en vouloir. Tu sais, je te connais par cœur. Je sais que tu voudrais ne jamais m'avoir connu et que tu penses que j'aurai été mieux sans toi. Mais, moi, je peux te dire que depuis que je t'ai connu, ma vie a radicalement changé. Tu es ce que j'ai de plus cher. Le sourire que je porte, je te le dois et ces larmes qui dévalent mes joues, ce n'est pas de ta faute. Enchaîna Sunggyu.

- Tu es beaucoup trop gentil, Sunggyu. Je ne le mérite pas. Quand je pense que tu es resté avec moi toute la nuit à attendre que je me réveille. Tu dois être fatigué et tu dois avoir soif. Tu pourrais aller te chercher quelque chose à boire à la cafétéria ?

- Suni à raison. Je veillerai sur elle, tu peux tranquillement te chercher un café. Insista Woohyun.

Sunggyu était descendu depuis quelques minutes maintenant et j'avais comme l'impression que Woohyun avait compris pourquoi j'avais envoyé Sunggyu à la cafétéria. Je devais découvrir ce qu'ils me cachaient et je savais que Woohyun ne pouvait rien me cacher. Avec un peu d'insistance, je savais qu'il finirait par me dire ce qu'il savait. Mais, je l'avais sous-estimé. Il ne comptait vraiment rien me dire. C'était une carpe à l'état pur. Je n'allais rien pouvoir en tirer.

- Woohyun, je sais que tu me caches quelque chose d'important alors dit le moi. J'ai le droit de savoir. Ne me laisse pas dans l'indifférence.

- Je suis vraiment désolé. Mais, j'ai promis à Sunggyu de ne rien te dire. Alors, je ne te dirai rien. En tout cas, ne t'en fais pas. On viendra te voir tous les jours et je demanderai à ma mère de te préparer ses savoureux sables aux chocolats. Tu m'en diras des nouvelles.

- C'est gentil de vouloir me remonter le moral. Mais, tu sais que je n'ai pas envie de rire. Je m'inquiète beaucoup pour Sunggyu. J'ai peur qu'il fasse une bêtise.

Je t'offre mon coeurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant